The goal of this article is to reveal the primal role played by “use” in Spinoza's Ethics. Contrary to appearances, the concept is not linked only to passivity; it is an essential feature of the reinforcement of virtue toward wisdom. Considering that Laurent Bove's analyses of habit within the realm of imagination leave aside the links with adequate knowledge, this article offers an extension of his interpretation in a completely new direction. The new elements are, above all, a demonstration of (...) the place of “use” in the texts where the shift from passivity to activity is concerned, and a new interpretation of intuition in the example of the discovery of the fourth proportional number. In this example, it is argued that intuition is simply a mechanical habituation to truth, thanks to the repetition of acts of reasoning. (shrink)

ABSTRACT: This article evaluates the strategies used by Christian philosophers to counter the invasion of Spinozist ideas between 1680 and 1720. The analysis of these refutations reveals a significant evolution in the way they unfolded. I wish to show that the argument from finality, or Gods death to get organized and refute him directly.

Hegel attribue à l'art et à Ia philosophie une même tâche dans l'histoire de l'Esprit, celle de « réconcilier » les opposés. Nous expliquerons de quels éléments à médiatiser il s'agit, et une étude détaillée de textes de l'Introduction à l'Esthétique nous amènera à critiquer le moment de la transition vers la philosophie, celui de la poésie romantique. Nous suggérerons en particulier que l'emploi de deux critères différents pour établir la hiérarchie des arts et des formes empêche Hegel de justifier (...) réellement le dépassement de l'art par la philosophie ainsi que la supériorité de la réconciliation philosophique.Hegel assigns to art and philosophy one and the same task in the history of the Spirit, that of "reconciling" the opposites. I explain which elements are mediated, and rely on a detailed study of extracts from the Introduction to Aesthetics to criticize the moment of the transition to philosophy, viz. romantic poetry. In particular, I suggest that the use of two different criteria to establish a hierarchy of arts and forms prevents Hegel from giving a proper justification of how philosophy transcends art, and of why its reconciliation is superior. (shrink)

L’auteur d’une introduction et d’une traduction de l’Abrégé de musique de Descartes aux éditions Méridiens-Klincksieck en 1990 revient sur la scène philosophique avec la publication d’un second ouvrage sur Descartes. «Le propos du présent ouvrage est de dégager la contribution proprement cartésienne à l’esthétique [...], de repartir du texte cartésien pour y saisir le statut de la dimension esthétique», peut-on lire sur la quatrième de couverture. Entreprise nouvelle s’il en est, et c’est pourquoi l’ouvrage se présente comme un essai philosophique, (...) au sens d’un livre à thèse, d’un livre à risques: «[...] l’absence d’une esthétique explicitement donnée par Descartes semble faire de notre propos une gageure», annonce d’emblée Pascal Dumont. L’essentiel consiste dès lors à savoir si cet ouvrage vient combler un manque cruel dans les études sur Descartes, en révélant une face trop peu connue de celui-ci jusqu’alors, ou à l’inverse si l’absence simple et nette d’intérêt de Descartes pour ce qu’on appelle aujourd’hui l’esthétique, ne fait pas de tout discours visant à «restituer au cartésianisme [...] sa potentialité esthétique» un bavardage vain. La publication de cet ouvrage dans une collection fort respectable semble indiquer à elle seule que Pascal Dumont ouvre la voie à un type d’étude qui en vaut la peine. Mais l’ouvrage lui-même nous en convainc-t-il? (shrink)

Depuis son important Hegel ou Spinoza publié en 1979, Pierre Macherey s'est progressivement imposé comme l'une des figures les plus importantes du renouveau spinoziste. La publication de cinq volumes d'Introduction à l'Éthique de Spinoza aux Presses Universitaires de France de 1994 à 1998, dont celui-ci est l'avant-dernier, confirme sa place désormais proéminente parmi les grands interprètes français. Or Macherey nous assure dans son introduction ne justement pas vouloir imposer une «interprétation», qui viendrait se superposer à la lettre de ce qu'écrit (...) Spinoza, mais bien au contraire ouvrir, à partir d'une étude littérale de l'Éthique, un champ d'interprétation dont il se contenterait d'indiquer les bornes. Et ces bornes, certes, apparaissent, car en mettant au clair ce que Spinoza a dit, il fait voir aussi ce qu'il n'a pas dit, et ruine ainsi systématiquement nombre d'interprétations erronées. De cette puissance de critique fondée sur une analyse lente et minutieuse du texte, Macherey tire finalement une assurance très grande qui donne à son commentaire un ton peut-être plus autoritaire qu'il ne l'aurait souhaité parfois, mais dont la cohérence d'ensemble renforce le pouvoir de persuasion. Et malgré l'impossibilité foncière de ne pas faire quelques choix d'interprétation dans un commentaire de ce type, ces tomes de Macherey ont réussi leur pari de rester des introductions à la lecture du texte lui-même, plutôt que des surtextes qui masqueraient leur source. Son commentaire du De Mente en particulier, la seconde partie de l'Éthique qui nous concerne ici, ouvre réellement à la lecture de ce qu'a écrit Spinoza, avec une rigueur remarquable. (shrink)

Cet ouvrage n’est pas un commentaire du Traité théologico-politique de Spinoza. Ce n’est pas une lecture suivie, pas même un ouvrage érudit d’interprétation, bien qu’il soit résolument question du rapport de Spinoza au judaïsme. Mieux: c’est une thèse. Une thèse forte, digne d’être controversée, et qui a de quoi intéresser tout philosophe; tout spécialiste de Spinoza aussi, mais, plus largement, tout penseur, éthique, religieux ou politique; et l’auteur nous précéderait sans doute pour dire: tout homme. C’est une thèse sur la (...) métaphysique, sur l’Occident, sur la trilogie Être-Dieu-Pouvoir, et sur la définition subséquente de l’homme. Car tout est lié, et ceux pour qui ce n’est pas évident n’auront qu’à lire l’ouvrage pour s’en persuader. De fait, ce sont tous les domaines de la pensée occidentale qui sont touchés, et souvent critiqués. Voilà une thèse qui ne peut laisser indifférent. (shrink)

La question de l’union entre sagesse et bonheur se situe au cœur même de la tradition morale. Dans la perspective la plus traditionnelle, croître en sagesse revient automatiquement à augmenter son bonheur. La philosophie est ainsi la voie royale pour parvenir à un bonheur plus durable que dans la conception vulgaire, en détachant l’esprit des choses inessentielles et en l’amenant à connaître les vérités qui lui fourniront l’aliment le plus approprié à sa nature réelle. Néanmoins, le lien analytique entre sagesse (...) et bonheur a également été critiqué par la démonstration que l’effondrement de l’un des deux termes n’entraînait pas nécessairement l’effondrement de l’autre. Au premier chef de ces critiques se situent les sceptiques, qui de l’Antiquité à la période moderne s’accordent à nier la possibilité d’une connaissance réelle, tout en maintenant généralement la possibilité d’être heureux. Inversement, cette accessibilité du bonheur a pu être critiquée sans que soit remise en question la connaissance elle-même : c’est ce que révèlent les philosophies tragiques, qui assimilent plutôt sagesse et souffrance. Par la diversité des contributions, qui puisent principalement dans les traditions ancienne et moderne, mais offrent également quelques perspectives contemporaines et non euro-centrées, le présent volume illustre l’affrontement de ces deux grands courants dans l’histoire de la philosophie, et permet de penser à nouveaux frais ce problème essentiel à la morale qu’est l’utilité ou l’inutilité de la connaissance pour être heureux. Sigmund Freud, et surtout Jacques Lacan, m’ont apporté l’éclairage théorique nécessaire. (shrink)

In The Origin of Species (1859) Darwin challenged many of the most deeply-held beliefs of the Western world. Arguing for a material, not divine, origin of species, he showed that new species are achieved by "natural selection." The Origin communicates the enthusiasm of original thinking in an open, descriptive style, and Darwin's emphasis on the value of diversity speaks more strongly now than ever. As well as a stimulating introduction and detailed notes, this edition offers a register of the many (...) writers referred to by Darwin in the text. (shrink)

Discusses contemporary notions of the self, and examines their origins, development, and effects.

The present edition provides a detailed and accessible discussion ofhis theories and adds an account of the immediate responses to the book on publication.

Familiarity with Charles Darwin's treatise on evolution is essential to every well-educated individual. One of the most important books ever published--and a continuing source of controversy, a century and a half later--this classic of science is reproduced in a facsimile of the critically acclaimed first edition.

Should engineering ethics be taught? Despite the obvious truism that we all want our students to be moral engineers who practice virtuous professional behavior, I argue, in this article that the question itself obscures several ambiguities that prompt preliminary resolution. Upon clarification of these ambiguities, and an attempt to delineate key issues that make the question a philosophically interesting one, I conclude that engineering ethics not only should not, but cannot, be taught if we understand “teaching engineering ethics” to mean (...) training engineers to be moral individuals (as some advocates seem to have proposed). However, I also conclude that there is a justification to teaching engineering ethics, insofar as we are able to clearly identify the most desirable and efficacious pedagogical approach to the subject area, which I propose to be a case study-based format that utilizes the principle of human cognitive pattern recognition. (shrink)

The essays collected in this volume all explore the problem of the relation between moral philosophy and modernity. Charles Larmore addresses this problem by attempting to define the way distinctive forms of modern experience should orientate our moral thinking. Charles Larmore wonders whether the dominant forms of modern philosophy have not become blind to important dimensions of the moral life. The book argues against recent attempts to return to the virtue-centered perspective of ancient Greek ethics. As well as (...) exploring the differences between ancient and modern ethics, the author examines such topics as the roles of reason and history in our moral understanding, the inadequacy of philsophical naturalism, and the foundations of modern liberalism. There are also extended discussions of a number of leading contemporary philosophers: Rawls, Habermas, Williams and Rorty. (shrink)

This book proposes a new paradigm for the interpretation of Plato's early and middle dialogues. Rejecting the usual assumption of a distinct 'Socratic' period in the development of Plato's thought, this view regards the earlier works as deliberate preparation for the exposition of Plato's mature philosophy. Differences between the dialogues do not represent different stages in Plato's own thinking but rather different aspects and moments in the presentation of a new and unfamiliar view of reality. Once the fictional character of (...) the Socratic genre is recognised, there is no reason to regard Plato's early dialogues as representing the philosophy of the historical Socrates. The result is a unified interpretation of all of the dialogues down to the Republic and the Phaedrus. (shrink)

"This is a marvelous book, full of subtle, thoughtful, and original argument.

Darwin discusses why different muscles are brought into action under different emotions and how particular animals have adapted for association with man.

Perhaps the most readable and accessible of the great works of scientific imagination, The Origin of Species sold out on the day it was published in 1859. Theologians quickly labeled Charles Darwin the most dangerous man in England, and, as the Saturday Review noted, the uproar over the book quickly "passed beyond the bounds of the study and lecture-room into the drawing-room and the public street." Yet, after reading it, Darwin's friend and colleague T. H. Huxley had a different (...) reaction: "How extremely stupid not to have thought of that." Based largely on Darwin's experience as a naturalist while on a five-year voyage aboard H.M.S. Beagle, The Origin of Species set forth a theory of evolution and natural selection that challenged contemporary beliefs about divine providence and the immutability of species. A landmark contribution to philosophical and scientific thought, this edition also includes an introductory historical sketch and a glossary Darwin later added to the original text. Charles Darwin grew up considered, by his own account, "a very ordinary boy, rather below the common standard of intellect." A quirk of fate kept him from the career his father had deemed appropriate--that of a country parson--when a botanist recommended Darwin for an appointment as a naturalist aboard H.M.S. Beagle from 1831 to 1836. Darwin is also the author of the five-volume work Zoology of the Voyage of the Beagle (1839) and The Descent of Man (1871). (shrink)

The propensity interpretation of fitness (PIF) is commonly taken to be subject to a set of simple counterexamples. We argue that three of the most important of these are not counterexamples to the PIF itself, but only to the traditional mathematical model of this propensity: fitness as expected number of offspring. They fail to demonstrate that a new mathematical model of the PIF could not succeed where this older model fails. We then propose a new formalization of the PIF that (...) avoids these (and other) counterexamples. By producing a counterexample-free model of the PIF, we call into question one of the primary motivations for adopting the statisticalist interpretation of fitness. In addition, this new model has the benefit of being more closely allied with contemporary mathematical biology than the traditional model of the PIF. (shrink)

Charles Mills makes visible in the world of mainstream philosophy some of the crucial issues of the black experience.

Nearly everyone has wronged another. Who among us has not longed to be forgiven? Who has not struggled to forgive? Charles Griswold has written the first comprehensive philosophical book on forgiveness in both its interpersonal and political contexts, as well as its relation to reconciliation. Having examined the place of forgiveness in ancient philosophy and in modern thought, he discusses what forgiveness is, what conditions the parties to it must meet, its relation to revenge and hatred, when it is (...) permissible and whether it is obligatory, and why it is a virtue. Griswold argues that forgiveness is inappropriate in politics, and analyzes the nature and limits of political apology with reference to historical examples. The book concludes with an examination of the relation between memory, narrative, and truth. (shrink)

David Charles presents a major new study of Aristotle's views on meaning, essence, necessity, and related topics. These interconnected views are central to Aristotle's metaphysics, philosophy of language, and philosophy of science, and are also highly relevant to current philosophical debates. Charles aims to reach a clear understanding of Aristotle's claims and arguments, to assess their truth, and to evaluate their importance to ancient and modern philosophy.

In Part 1, I contend (using Coriolanus as my mouthpiece) that Keeley and Clarke have failed to show that there is anything intellectually suspect about conspiracy theories per se. Conspiracy theorists need not commit the ‘fundamental attribution error’ there is no reason to suppose that all or most conspiracy theories constitute the cores of degenerating research programs, nor does situationism - a dubious doctrine in itself - lend any support to a systematic skepticism about conspiracy theories. In Part 2. I (...) argue (in propria persona) that the idea that there is something suspect about conspiracy theories is one of the most dangerous and idiotic superstitions to disgrace our political culture. (shrink)