Fourteenth- and fifteenth-century current historiography doesn't seem to offer a satisfactory reconstruction of medieval terminism, so as to be able to solve the problems of interpretation regarding to the notion of ‘intensio’. In order to analyse appropriately the relationship between the notion of ‘intensio’ and the mathematical representation of its ‘latitudo’, a thorough examination of the semantic nature of the notions of intensive qualities and of their logical behaviour is here attempted.

The doctrine of the inchoatio formae is an important feature of Albert the Great’s metaphysics and natural philosophy, as modern scholars, starting at least with Bruno Nardi’s pioneering study, have recognised. Nevertheless, the notion of the inchoatio formae as employed by Albert is usually understood to refer exclusively to the relationship between matter and substantial forms. On the contrary, in his commentary on Aristotle’s De sensu et sensato, and specifically in the context of a discussion of the so-called issue of (...) minima sensibilia, i.e., the limits to the persistence of the accidental forms of sensible qualities according to the potential infinite divisibility of the matter with which they are united (cf. De sensu 6, 445b3-446a20), Albert talks explicitly of the inchoatio formarum sensibilium (possibly a hapax legomenon in the entire corpus of his writings), therefore applying the notion of the inchoatio formae to the accidental forms of sensible qualities themselves. This article reconstructs the precise meaning and the key features of the inchoatio formarum sensibilium in the context of Albert’s De sensu commentary and of his discussion of minima sensibilia and compares it with the notion of the inchoatio formae as applied to substantial forms, showing both the important similarities and the crucial differences between them. In this way, it becomes possible not only to better understand the intrinsic richness and complexity of the concept of the inchoatio formae in Albert’s writings, but also to do justice to the variety of functions it serves throughout Albert’s metaphysics and natural philosophy. (shrink)

« Le bon sens est la chose du monde la mieux partagée. » Il n’est pas rare de voir dans l’incipit du Discours de la méthode un de ces énoncés cartésiens qui, par leur simplicité et leur transparence, marquèrent une rupture avec la technicité de la philosophie scolastique des siècles précédents. Pourtant, à se pencher sur les commentaires qui ont été produits de ce texte, dès sa publication, il apparaît que pour un certain nombre de contemporains de Descartes, il y (...) avait là une référence à la théorie dite de l’intensio et remissio formarum – ou latitude des formes – qui, de Pierre Lombard à Nicolas d’Oresme en passant par Richard de Middleton, fit l’objet de discussions soutenues pendant plus de six siècles. Cette théorie énonce que seules les qualités accidentelles sont susceptibles de variations intensives dans une substance, contrairement aux propriétés essentielles qui, elles, sont invariables. L’énoncé de Descartes, aux atours de simple proverbe, cacherait en réalité un tour de force argumentatif : tenant pour acquis que la pensée constitue l’attribut essentiel de l’âme, Descartes mobiliserait la théorie de l’intensio et remissio formarum pour affirmer qu’en chaque âme, cette pensée n’est pas susceptible de plus et de moins. Il devient alors possible de définir certaines opérations épistémiques élémentaires qui s’observent à part égale en chacun de nous, et ne sont pas soumises à la variabilité des compétences individuelles.Mais ce point d’interprétation du texte de Descartes ne conserverait qu’un intérêt herméneutique s’il ne trouvait, outre-Manche et quelques dizaines d’années plus tard, un remarquable rebondissement : En 1690, John Locke, dans L’Essai sur l’entendement humain, identifie parfaitement la référence médiévale sous-jacente à cet énoncé canonique du cartésianisme, et la discute avec la plus grande rigueur. En indexant la pensée sur l’attention, et en remarquant que cette attention est susceptible de variations d’intensités au cours du temps, Locke en vient à se demander s’il ne faut pas renoncer au postulat cartésien selon lequel la pensée constituerait l’essence de l’âme, et lui préférer l’hypothèse selon laquelle cette pensée ne serait pour l’âme qu’une activité. (shrink)

« Le bon sens est la chose du monde la mieux partagée. » Il n’est pas rare de voir dans l’incipit du Discours de la méthode un de ces énoncés cartésiens qui, par leur simplicité et leur transparence, marquèrent une rupture avec la technicité de la philosophie scolastique des siècles précédents. Pourtant, à se pencher sur les commentaires qui ont été produits de ce texte, dès sa publication, il apparaît que pour un certain nombre de contemporains de Descartes, il y (...) avait là une référence à la théorie dite de l’intensio et remissio formarum – ou latitude des formes – qui, de Pierre Lombard à Nicolas d’Oresme en passant par Richard de Middleton, fit l’objet de discussions soutenues pendant plus de six siècles. Cette théorie énonce que seules les qualités accidentelles sont susceptibles de variations intensives dans une substance, contrairement aux propriétés essentielles qui, elles, sont invariables. L’énoncé de Descartes, aux atours de simple proverbe, cacherait en réalité un tour de force argumentatif : tenant pour acquis que la pensée constitue l’attribut essentiel de l’âme, Descartes mobiliserait la théorie de l’intensio et remissio formarum pour affirmer qu’en chaque âme, cette pensée n’est pas susceptible de plus et de moins. Il devient alors possible de définir certaines opérations épistémiques élémentaires qui s’observent à part égale en chacun de nous, et ne sont pas soumises à la variabilité des compétences individuelles.Mais ce point d’interprétation du texte de Descartes ne conserverait qu’un intérêt herméneutique s’il ne trouvait, outre-Manche et quelques dizaines d’années plus tard, un remarquable rebondissement : En 1690, John Locke, dans L’Essai sur l’entendement humain, identifie parfaitement la référence médiévale sous-jacente à cet énoncé canonique du cartésianisme, et la discute avec la plus grande rigueur. En indexant la pensée sur l’attention, et en remarquant que cette attention est susceptible de variations d’intensités au cours du temps, Locke en vient à se demander s’il ne faut pas renoncer au postulat cartésien selon lequel la pensée constituerait l’essence de l’âme, et lui préférer l’hypothèse selon laquelle cette pensée ne serait pour l’âme qu’une activité. (shrink)

This article examines James of Viterbo’s theory of seminal reasons as inchoate forms. James intends this theory to explain how the eduction of substantial forms from the potency of matter does not entail that such forms are created ex nihilo. Substantial forms that come to be in generation preexist in matter as forms in potency. The form in potency is an inchoation of, or aptitude or propensity for, the form that comes to be in act. Generation is thus understood by (...) James to be a modal change, for the form in potency and the form in act are one and the same thing ; they differ only with regard to their mode of being. James’s theory of inchoate forms is a development of Bonaventure’s theory of seminal reasons, but reformulated with the help of Simplicius and Averroes. (shrink)

The aim of this paper is to examine whether and, if so, how far, the Augustinian notion of pulchrum is related to Plotinus’ concept of beauty, as it appears in Ennead I. 6. The Augustinian notion of beauty will be analyzed by focusing on the De natura boni, considering plurality and unity in Augustine’s identification of bonum with esse, both in their ontological and axiological dimensions. Topics selected for special consideration will be, first, beauty as outcome of modus, species and (...) ordo naturalis, and, secondly, corruptio as cause of deformitas. The first part of the paper will attempt to explain the Augustinian identification of esse with bonum and pulchrum.The second part will analyze Plotinus’ notion of beauty, as spelled out in Ennead I. 6, considering the Plotinian identity of to kalon and to agathon. Topics selected for analysis will be, first, the concept of form as cause of beauty, and secondly, the notion of to aischron as partial or absolute lack of form. The second part of the paper will attempt to explain Plotinus’ concept of good as yielding the nature of beauty through an analysis of Plotinus’ reflections on being and unity. The third part of this paper will consider the differences between Plotinus’ and Augustine’s identity of ugliness and non-being, as related to the notion of matter. Topics selected for analysis will be, firstly, Plotinus’ identity of matter and to aischron, and, secondly, Augustine’s concept of matter as capacitas formarum. The conclusion will prove how Plotinus’ concept of matter as coinciding with ugliness shows a wide theoretical difference between Augustine’s and Plotinus’ ontological-axiological patterns. (shrink)

In a long question, "Whether there is motion to quality," which became part of his Oxford Expositio omnium librorum Physicorum cum questionibus optime disputatis, composed before 1310, Walter Burley supported the succession-of-forms theory of qualitative change. After commenting on Peter Lombard's Sentences at Paris, Burley took part in disputations on controversial questions in the early 1320s, resulting in his De primo et ultimo instanti and his Tractatus Primus and Tractatus Secundus de intensione et remissione formarum. In these independent controversial (...) works, Burley advanced and defended the succession-of-forms theory with greater detail and precision. This paper examines the treatment of the mathematics of alteration in Burley's final Parisian Expositio in libros octo de physico auditu in light of this earlier controversial work. (shrink)

This paper inquires into how the new techniques of 14th-century physics, especially the doctrines of the maxima and minima of powers and the latitudes of forms, were applied to the issue of propagation of light. The focus is on several Prague disputed questions, originating between 1377 and 1409, dealing with whether illumination has infinite or finite reach and whether illumination’s intensity remains constant (uniformis) or is rather uniformly decreasing (uniformiter difformis). These questions are contextualised through examination of Oxford, Paris, and (...) Prague sources of the era (John Dumbleton, John Buridan, Nicole Oresme, Albert of Saxony, Henry of Langenstein, John of Holland) to construct a fresh survey of late medieval theories of light. Along the way, the discovery of a hitherto unknown Prague disputation from the 1370s is announced, and new evidence for the dating and Central European dissemination of Jacobus de Sancto Martino’s De latitudinibus formarum and Nicole Oresme’s Questiones super Geometriam is uncovered. (shrink)

Analisi sistematica delle citazioni, esplicite e implicite, dalla Philosophia prima di Avicenna nel commento di Alberto alla Metafisica. Fra i problemi più ampiamente discussi si ricordano la conoscenza divina, le anime motrici e il dator formarum rispetto ai quali Alberto si discosta da Avicenna appoggiandosi ad Averroè . L'esame condotto permette all'A. di individuare una sostanziale adesione di Alberto all'ontologia avicenniana e un disaccordo con la cosiddetta parte teologica. Nella parte finale dello studio l'A. esamina il De processu universitatis (...) di Alberto, nel quale l'atteggiamento critico nei confronti della parte teologica si attenua. Quest'ultima opera, il cui secondo libro è un commento al Liber de causis, sembra dipendere dalla Summa di Algazel. Secondo l'esame condotto, la Philosophia prima di Avicenna costituirebbe il modello della connessione che Alberto stabilisce fra la Metafisica di Aristotele e il Liber de causis. Nella conclusione è presentata una tavola delle citazioni. (shrink)

Maternitas est un terme qui n’apparaît dans aucun dictionnaire de l’antiquité. Il en est de même pour l’époque proprement patristique. Seules les bases de données informatiques intitulées Thesaurus formarum totius latinitatis et Library of latin texts (CLCLT 5) révèlent l’emploi le plus ancien : il date du milieu du IXe siècle (vers 858) et est dû à Jean Scot Erigène. Celui-ci transpose le terme grec mètris et la signification est « terre natale ». Le terme maternitas signifiant « maternité (...) » semble bien être une création des XIe-XIIe siècles et son emploi demeure relativement rare au cours du moyen âge. C’est au XIIe siècle également qu’apparaît pour la première fois le concept de « langue maternelle ». On constatera à ce sujet que les traductions de textes latins peuvent fournir des informations erronées, ce qui montre la nécessité de recourir toujours au texte original. Il est piquant de constater que paternitas ne fait pas, lui non plus, partie du vocabulaire de la latinité antique et que fraternitas n’apparaît qu’au second siècle. (shrink)

On the question of the intensio/remissio formarum, Giles, while sharing Thomas Aquinas’s view’s main tenets, develops a very different theory - in fact, a theory that is unique, and deeply “aegidian”: the increase or decrease does not take place in the essence of a qualitative form, but only in its esse, in function of the disposition of the subject that receives this form. Giles’s position, however, may be threatened by a risk of infinite regress in the conditions that explain (...) the receptivity of a subject. He successfully addresses this issue, and, within the framework of Aristotelian physics, offers a very original response: qualitative changes in bodies are ultimately based, via condensation and rarefaction, on the spatial positions of their material parts. (shrink)

The contribution focuses on Kant's distinction between right and ethics. According to Kant, ethical as well as juridical laws are laws of freedom. As such they can be recognized by rational beings as unconditionally binding. The decisive difference between right and ethics consists in the way that obligations are required in their respective realms of legislation. While ethical legislation cannot be external and ethics is also concerned with inner motivations, juridical duties do not command dispositions but specific actions.