In this paper, we highlight a number of difficulties concerning the relationship between the Critias and theT imaeus, notably a contradiction between Timaeus 27a-b and Critias 108a-c. On this basis we argue that the Critias must be considered spurious.

This article is devoted to the philosophical fragment found in 1977 in the Bactrian city of Aï Khanum. Both its content and origin are still a matter of dispute among scholars. I provide first a new edition of the three remaining columns of the fragment, based on a new reading of its photographic reproductions. The second part of this paper deals with the difficult problem of its origin. I give new evidence in favour of the hypothesis according to which the (...) transmitted text is a piece of the second book of Aristotle’s lost dialogue Περὶ φιλοσοφίας. First, the comparison between this fragment and the opening lines of Theophrastus’ so-calledMetaphysicssuggests that both of them were written shortly after Plato’s death in the same historical and philosophical context, viz inside the Assos circle. Then, I examine the hypothesis of Louis Robert and Paul Bernard according to which an epigram written at the end of a list of Delphic maxims also found in Aï Khanum must be attributed to Clearchus of Soli, the pupil of Aristotle during the Assos period. The close connection between Clearchus’ main philosophical interests and the first book of Aristotle’s lost dialogue explains why he chose to bring it with him during his journey through the East, and left it in Aï Khanum. Finally, the reconstruction of the general structure of the Περὶ φιλοσοφίας leads to the conclusion that the fragment must come from its second book. (shrink)

À partir du Théétète, cet article revient sur quelques aspects des débats épistémologiques suscités, de Zénon à Platon, par la préhistoire de la constitution de l’axiome dit d’Eudoxe-Archimède et les paradoxes métriques caractéristiques de l’angle de contingence. Après avoir rappelé les conditions axiomatiques nécessaires à l’apparition du problème des grandeurs non-archimédiennes, il s’attache à reconstruire le débat qui opposa Protagoras à Zénon à propos de la validité d’une version naïve et archaïque de l’axiome archimédien, ainsi que la réponse platonicienne qu’il (...) suscita. (shrink)

L’étude d’un document épigraphique antinoïte, jusqu’ici négligé, suggère que le géomètre Serenus, auteur de deux traités "Sur la section du cylindre" et "Sur la section du cône", vivait au début du IIIe siècle. Le réexamen plus précis d’un certain nombre d’éléments tirés tant des traités de Serenus que de la tradition indirecte permet de faire de celui-ci le continuateur tardif d’une tradition de recherches sur les coniques très liée à la catoptrique, remontant aux travaux pré-apolloniens sur la question menés autour (...) de Conon de Samos et de Pythion de Thasos. Cette hypothèse pose, corrélativement, le problème de la nature du platonisme de Serenus: on l’examine à la lumière du constructivisme de Ménechme. Enfin, la prise en compte d’un détail de la tradition arabe des "Coniques" d’Apollonius permet de préciser un élément dans la transmission textuelle des deux traités de Serenus. (shrink)