Découvert en 1981 près de l'angle Nord-Est du palais de Malia, un triton en chlorite porte une décoration et une représentation sculptées en relief. On y voit deux génies léonins à carapace dressés face à face sur un piédestal : l'un tient une cruche à double bec et semble en présenter le contenu à l'autre qui porte ses antérieurs à sa gueule. L'analyse de l'objet, des éléments du décor et de la représentation conduisent à reconnaître dans ce triton une réalisation (...) égéenne datant du MR I A. Il paraît plus vraisemblable de l'interpréter comme rhyton que comme une trompette. Une annexe présente les autres coquillages en pierre, en terre cuite et en faïence trouvés dans le monde égéen. (shrink)

En 1995, sur le site de Dikili Tash, on a découvert un « bucrane » dans un amas de décombres appartenant à la phase Dikili Tash I (début du Néolithique Récent). L'objet lui-même, constitué d'un crâne de bœuf domestique découpé et surmodelé en terre crue, n'a que peu de parallèles réels. On trouve ces derniers à Vinca, Kormadin et Parta, c'est-à-dire dans l'aire des « cultures » de Vinca (Serbie), de la Tisza (Hongrie) et du Banat (Roumanie). Il importe de (...) distinguer ces « bucranes » surmodelés des crânes ou cornes véritables, ainsi que des « bucranes » entièrement en terre crue qui se rencontrent sur un assez grand nombre de sites néolithiques. Le « bucrane » de Dikili Tash paraît avoir occupé, à l'origine, une position verticale, la face postérieure plane étant appliquée à une paroi perpendiculaire au sol. Tous les « bucranes » et tous les objets ressemblant à des « bucranes » ont été considérés comme cultuels, sans qu'aucune preuve de cette interprétation ne soit apportée. De fait, l'on ignore totalement la fonction de ces objets. Les images de bœuf, fréquentes dans plusieurs groupes humains, ne renvoient pas nécessairement à une symbolique commune. (shrink)

Vers la fin du vie s.apr. J.‑C., le forum de Philippes est devenu une place de village, en fort contraste avec l’intense activité de construction d’églises qu’avait connue le centre de la ville dans la première moitié du siècle. Ce retour à la ruralité s’inscrit dans un courant plus général qui affecte alors les Balkans, mais la présente note étudie l’hypothèse que l’épidémie dite « peste de Justinien » a eu un fort impact à Philippes. Une vague connue à Constantinople (...) en 573‑574 a atteint Thessalonique en juillet 586 et a dû passer par Philippes. Ce facteur qui n’a pas été invoqué jusqu’ici pourrait expliquer les enterrements en masse très mal connus et mal datés observés par Paul Lemerle dans la basilique B, l’abandon de la construction de cette église en raison de la diminution des moyens financiers et surtout humains qui pouvaient lui être consacrés, et le déclin de la forme urbaine de la vie collective qui ne correspondait plus aux besoins d’une population devenue moins nombreuse. (shrink)

Les Journées maliotes organisées à l'École française d'Athènes les 2 et 3 novembre 2007 portaient sur l'organisation des espaces et l'exploitation des ressources, thèmes qui permettaient d'unir les approches effectuées ces dernières années selon deux échelles différentes, celle de l'agglomération et de l'urbanisme d'une part, celle de l'organisation du territoire d'autre part. Les contributions portent toutes sur des recherches en cours, dont la publication est récente ou proche. Elles sont publiées ici sous forme de résumés argumentés et reflètent fidèlement les (...) discussions qui les suivirent. (shrink)