IntroductionWe aimed to study post-traumatic stress disorder symptoms in breast cancer patients during the coronavirus disease pandemic.Materials and methodsWe included BC patients receiving medical treatment during the first COVID-19 lockdown in France. PTSD symptoms were evaluated using the Impact of Event Scale-Revised questionnaire. Quality of life [Functional Assessment of Cancer Therapy-General ], cognitive complaints [Functional Assessment of Cancer Therapy–Cognitive Function ], insomnia [Insomnia Severity Index ], and psychosocial experiences during lockdown were also evaluated. Multivariable logistic regression was used to identify (...) clinical factors and psychosocial factors associated with PTSD symptoms.ResultsAmong the 253 included BC patients, 46% had metastatic cancer and 52% were treated by chemotherapy alone. COVID-19-induced adjustments in medical oncology practices were experienced by 27% of patients. No case of COVID-19 was reported; 23% of BC patients had PTSD symptoms. Compared to other patients, patients with PTSD symptoms had more fears relative to COVID-19 infection, had more feeling of isolation, and had more prescription or increased use of psychotropic drugs. In the multivariable model adjusted for clinical factors, fears relative to COVID-19 and increased use of psychotropic drugs were independently associated with PTSD symptoms. Besides, patients with PTSD symptoms had poor quality of life, and more cognitive complaints and insomnia.ConclusionPost-traumatic stress disorder symptoms were observed in 23% of BC patients during the first COVID-19 lockdown in France. Psychological supports are needed for patients treated during the COVID-19 pandemic. (shrink)

La justice sociale est-elle possible? Est-elle réalisable? Pour répondre à cette question, Feriel Kandil entreprend une lecture critique des théories contemporaines de la justice, en s’appuyant sur les travaux de Ricoeur et de Weil. Une approche renouvelée de la justice sociale est ainsi proposée. Le premier moment de l’approche est pratique. Les principes de justice distributive qui rendent possible, en droit, la coopération entre citoyens démocratiques y sont identifiés : il s’agit de principes moraux au contenu formel. Le second (...) moment est pragmatique. Il porte sur les conditions d’implémentation des principes. Ceux-ci servent de guides à l’action publique juste, c'est-à-dire à celle qui contribue, dans les sociétés contemporaines, au bien-vivre ensemble dans des institutions justes. Les conditions de possibilité de cette action sont identifiées : elles résident dans l’application des principes de justice distributive selon une logique de développement des capabilités et dans la mise en oeuvre complémentaire de principes de reconnaissance. L’ouvrage insiste sur le fait qu’une telle action n’est légitime que dans la mesure où il revient aux citoyens de débattre sur les choix de politiques publiques qu’il convient, en conséquence, de faire. (shrink)

La réflexion s’appuie dans un premier temps sur une opposition entre deux attitudes de pianistes à l’égard du travail à l’instrument : Gould, qui revendique une séparation d’avec le clavier pour ne privilégier que la lecture; Arrau, dont la technique au contraire vise à « faire corps » avec son piano. L’étude de ces deux démarches d’interprètes conduit à une conclusion croisée : l’abstraction gouldienne n’est rien d’autre qu’un déplacement du jeu vers d’autres instruments (ceux qui servent à la prise (...) de son et au montage de ses enregistrements) ; le « faire-corps » hérité de la culture pianistique romantique est plus dialectique que fusionnel, et en cela implique une capacité de mise à distance. A partir de cette double conclusion, on tâche enfin de repenser la place du jeu à l’instrument dans la mise en œuvre d’une interprétation, en interrogeant le dialogue qui s’instaure entre la partition telle qu’elle s’écrit et le geste tel qu’il se joue. (shrink)