RésuméLa philosophie autochtone du XVIIe siècle et des siècles précédents est souvent considérée comme irrécupérable en raison du manque d’œuvres existantes. Il y a au moins deux raisons pour lesquelles ce point de vue est erroné. Premièrement, cela néglige le rôle que les traditions orales ont joué dans la préservation de la pensée des peuples autochtones d'Amérique du Nord. Deuxièmement, certains penseurs autochtones ont vu leurs opinions philosophiques enregistrées par des interlocuteurs européens peu de temps après le contact. Avec ces (...) sources, les mêmes techniques que celles utilisées pour récupérer les opinions de philosophes comme le sophiste Prodicus, dont les œuvres sont perdues, peuvent être appliquées aux penseurs autochtones. En reconstruisant une partie de la philosophie de Kondiaronk, je montre comment cela peut être fait. (shrink)