Iris 36:103-119 (
2015)
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Abstract
Cette contribution se propose de caractériser le personnage de Superman au travers du prisme de la série télévisée Smallville. Prioritairement adressée aux adolescents, elle se consacre largement à représenter les rites de passages, qu’ils soient ceux du jeune garçon appelé à devenir un homme parmi les siens, ou ceux du héros en quête de ses origines, devenu une légende inscrite dans l’imaginaire collectif depuis plus de sept décennies. Notre approche s’appuie sur la possibilité d’une lecture de cette série sur deux plans : celui de la biologie imaginée, cerveau imaginé compris ; et celui du cerveau imaginant. Smallville s’offre, de manière quasi immédiate, à une approche mythopoïétique du parcours super-héroïque donné au cours des dix saisons, jouant sur les thématiques de la mémoire, celle des origines comme celle de la génétique imaginée. Elle permet aussi par sa mise en images insistante des capacités spectaculaires du futur Superman, de mieux comprendre dans quel incubateur neural d’ontologies fantastiques le récit puise cette composante génératrice de son célèbre pouvoir de vol aptère, les expériences « hors-du-corps ». Nous avons pu ainsi distinguer dans les « imaginaires du cerveau », aussi clairement que possible, les apports du cerveau imaginant au cerveau imaginé chez notre super-héros. This contribution aims at unveiling—through episodes of television series Smallville —the complementarity of apparently dissociated aspects of Superman character. Primarily targeted at teenagers, rites of passage are pervasive in Smallville, whether for the young boy to become a man, or for the hero to succeed in the quest of his origins—as he became a legend in the collective imagination over more than seven decades. Our approach dwells on the potentiality to read Smallville on two levels: as so-called “naïve” or intuitive biology, including the imagined brain; as the imagining brain, with its neural correlates of imagination, i.e. biology as counter-intuitive as science may be. Smallville lends itself to a mythopoïetic reading, for the life course of our superhero, focussing on his personal memory issues, deeply concerned both with his origins and what is imagined about his own genetics. Smallville allows also, by the dramatic pageantry of Superman supernatural powers by design, to inquire about the neural incubator of such marvel ontologies, over-intuitively gifted, in Superman mainly his airworthiness for wingless flight, like in so-called oneiric out-of-body experiences. Thus in the brain imaginarium we ended with disentangling what of the over-intuitive sensori-motor experience of the imagining brain was tapped into the imagined brain of our superhero.