Abstract
Au cœur des interactions, les pronoms personnels tiennent une place déjà largement analysée en linguistique, particulièrement pour ce qui concerne les interactions numériques. C’est dans cette perspective que se situe cet article, qui a pour objet l’étude d’un chat de prévention au suicide, et plus particulièrement des interactions entre appelants en détresse et écoutants bénévoles. Notre étude s’attache à analyser la place singulière du pronom nous au sein de ce corpus, afin d’en saisir les particularités et les fonctions, dans le contexte spécifique de la prévention au suicide ; dans cette optique, nous accordons une importance spécifique au nous de distanciation, dans une logique d’analyse de discours socialement située.