Abstract

Cet article examine les enjeux des théories de la Bildung chez Kant et Schiller, et leur confrontation mutuelle avec la philosophie de l’autre. On propose une voie interprétative médiane qui ne part pas de l’opposition trop réductrice entre la morale et l’esthétique, ni ne lit Schiller comme étant foncièrement opposé à Kant pour des raisons soit morales, soit éducatives, mais situe plutôt la principale contribution de Schiller dans la sphère de la moralisation. Cette approche éclaire plus adéquatement la manière dont la théorie schillérienne de la Bildung répond aux questions fondamentales laissées ouvertes par les conceptions de Kant.