Pourquoi la conscience phénoménale doit avoir une nature physique.

In Marc Silverstein (ed.), Matériaux scientifiques et philosophiques pour un matérialisme contemporain. Éditions Matériologiques. pp. 755-800 (2013)
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Abstract

Une entité est phénoménalement consciente si et seulement s’il existe quelque chose comme l’effet-que-ça-fait d’être cette entité. À partir de cette définition, aucun test empirique ne peut être fourni pour établir si une entité S est consciente ou pas. S peut croire qu’elle est consciente parce qu’en effet elle l’est, mais pour qu’un sujet W puisse attribuer la conscience à S, une théorie est nécessaire. Cette théorie doit fournir des critères intersubjectifs, basés sur l’observation du comportement, les propriétés physiques ou quelque chose de cette sorte. En bref : (C) Pour qu’un sujet S puisse établir si une autre entité W est consciente, il doit faire appel à une théorie empirique proposant un critère d’un point de vue à la troisième personne pour l’attribution de la conscience. Il n’est pas possible de prouver que la conscience est un phénomène réel, mais les éliminativistes ne peuvent pas prouver non plus que ce ne soit pas le cas. Pour le réaliste, la conscience est donnée comme un fait brut, alors que pour l’éliminativiste l’existence de la conscience est une affirmation théorique. J’adhère à une vision réaliste de la conscience, supportée par le fait qu’il me semble vraiment que j’ai des expériences phénoménales, et par l’idée que la dichotomie réalité/ apparence ne s’applique pas aux contenus phénoménaux. Il y a manifestement des corrélations entre les phénomènes physiques et mentaux, qui donnent de bonnes raisons de croire qu’il y a des relations causales entre le monde physique (y compris le corps) et les esprits (conscients). Le dualisme des substances, le dualisme des propriétés, l’épiphénoménalisme et le panpsychisme ne parviennent pas à fournir une explication convaincante de ces corrélations. Une forme de physicalisme apparaît être l’alternative la plus raisonnable, en dépit du fait que l’esprit ne semble pas, d’un point de vue subjectif, être de nature physique.

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