Abstract
Dans la première partie du Théétète de Platon, Socrate propose un tableau des mouvements donnant naissance aux sensations individuelles. Dans le dialogue, ce tableau joue un rôle essentiel pour établir la première définition de la connaissance ( epistēmē ), ainsi que pour la réfuter. La question principale de mon analyse concerne la direction des mouvements de la sensation ( aisthēsis ) et du senti ( aisthēton ) au moment décisif de la génération d’une sensation particulière. J’étudie plus particulièrement les emplois de la préposition πρός, construite avec le génitif en 156d-e et 159d-e. Interpréter correctement cet élément de la description contribue à rendre considérablement plus intelligible le tableau dessiné par Socrate, ainsi que la critique qu’il lui adresse par la suite.