Different sources of data on the evolution of segmentation lead to very different conclusions. Molecular similarities in the developmental pathways generating a segmented body plan tend to suggest a segmented common ancestor for all bilaterally symmetrical animals. Data from paleontology and comparative morphology suggest that this is unlikely. A possible solution to this conundrum is that throughout evolution there was a parallel co‐option of gene regulatory networks that had conserved ancestral roles in determining body axes and in elongating the anterior‐posterior (...) axis. Inherent properties in some of these networks made them easily recruitable for generating repeated patterns and for determining segmental boundaries. Phyla where this process happened are among the most successful in the animal kingdom, as the modular nature of the segmental body organization allowed them to diverge and radiate into a bewildering array of variations on a common theme. (shrink)

One of the most fundamental features of the body plan of arthropods is its segmental design. There is considerable variation in segment number among arthropod groups (about 20‐fold); yet, paradoxically, the vast majority of arthropod species have a fixed number of segments, thus providing no variation in this character for natural selection to act upon. However, the 1000‐species‐strong centipede order Geophilomorpha provides an exception to the general rule of intraspecific invariance in segment number. Members of this group, and especially our (...) favourite animal Strigamia maritima, may thus help us to understand the evolution of segment number in arthropods. Evolution must act by modifying the formation of segments during embryogenesis. So, how this developmental process operates, in a variable‐segment‐number species, is of considerable interest. Strigamia maritima turns out to be a tractable system both at the ecological level of investigating differences in mean segment number between populations and at the molecular level of studying the expression patterns of developmental genes. Here we report the current state of play in our work on this fascinating animal, including our recent finding of a double‐segment periodicity in the expression of two Strigamia segmentation genes, and its possible implications for our understanding of arthropod segmentation mechanisms in general. BioEssays 27:653–660, 2005. © 2005 Wiley Periodicals, Inc. (shrink)

Media reflect and affect social understandings, beliefs, and values on many topics, including the lives of autistic and disabled people. Media analysis has garnered attention in the field of disability studies, which some scholars and activists consider a promising approach to discussing the experiences of – and for promoting social justice for – autistic people, who remain underrepresented on scripted television. Additionally, existing portrayals often rely on stereotyped representations of disabled individuals as objects of pity, objects of inspiration, or villains. (...) Television may also serve as a primary source of public knowledge about disabled people and the concept of disability. It is therefore essential that such portrayals avoid stigma and stereotyping. We take a disability studies lens to critically analyze and compare representations of diverse people, who may sometimes be conflated in the popular imaginary, across television series about autistic characters, those with cerebral palsy, and a character with fetal alcohol spectrum disorder. We employ an intersectional analytic framework to problematize representations of autistic and disabled people, using television, feminist, and critical disability studies literatures. We analyze how the formal structure of television storytelling can either enable or disable its characters, as well as how portrayals of disability that display a sensitivity to concerns raised by critical disability discourse do not necessarily display the same sensitivity when they intersect with marginalized experiences of gender, sexuality, race, and class. (shrink)

Maïmonide (Cordoue 1138 - Fostat 1204) fait partie de ces rares penseurs du Moyen Age à avoir franchi les siècles en laissant une oeuvre encore très actuelle. Les écrits médicaux de ce philosophe, talmudiste et médecin, puisent dans les sagesses juives, grecques et arabes. Son sens de l'observation, son intérêt pour la clinique, son besoin permanent d'associer expérience pratique et savoir théorique, sa vision de la prévention font de ce grand médecin l'un des précurseurs de la médecine moderne. Il a (...) compilé toute la jurisprudence talmudique, étudié les grands textes de la médecine arabe et grecque, et a passé sa vie à essayer de concilier la pensée d'Aristote avec celle du judaïsme. Ariel Toledano nous propose une biographie intellectuelle et médicale de Maïmonide et nous immerge au sein de ses dix traités médicaux qui reflètent son éthique du soin : une philosophie qui vise à placer l'humain et sa santé dans une unité associant le corps et l'esprit. A l'heure du 880e anniversaire de la naissance de Maïmonide, cet ouvrage rappelle l'étendue de sa contribution scientifique, la modernité et la part universelle de son oeuvre. (shrink)

La correspondance de Spinoza illustre cette réflexion de Kafka selon laquelle écrire des lettres, c’est correspondre avec des spectres, parce qu’on ne sait pas à qui on parle, ni comment ce qu’on dit va être compris. On peut considérer cette correspondance comme un terrain d’expérimentation de la communication du système : il ne s’agit pas pour lui d’édifier sa doctrine en discutant avec ses correspondants, ni de l’adapter à ses divers interlocuteurs pour la diffuser, mais d’en tester la portée et (...) l’expression au contact de correspondants souvent hostiles. D’où la violence générale des échanges et la versatilité de leur ton, et finalement la mise au secret d’une philosophie qui refuse le secret autant que le magistère moral. (shrink)

Résumé Les émeutes en banlieue de novembre 2005 apparaissent avec le recul comme une urgence à s’exprimer mais sans mots. Les blogs ou les doléances d’une association comme AC le feu n’y changent pas grand-chose : la révolte était aphone, dans une société tout entière affectée par la crise du langage. L’opposition ne tient pas, entre des institutions qui parlent et des jeunes des cités qui ne parlent pas. S’il y a bien une panne, c’est celle de la transmission et (...) non de la parole. (shrink)

Le planétaire ne peut pas se comprendre à partir de lui-même. Seule une référence à l’Extra-terrestre peut nous donner un point de vue réellement planétaire sur nos existences. Comment rencontrer cet Extraterrestre sans envoyer davantage de touristes et de déchets dans l’espace? Par les moyens de l’effiction et d’une rencontrologie qui s’intéresse autant aux poulpes qu’aux petits hommes verts.

The suburban riots of November 2005 retrospectively appear as a testimony of an urge to express oneself without words : this movement of revolt was voiceless, within a society affected by a crisis of language. The opposition does not stand between institutions which talk and youth who do not speak. If there is indeed a breakdown, it is to be located at the level of transmission, not at the level of speech.

'Et si les livres de sciences humaines avaient leur esthétique propre? Et si les idées des savants étaient tout simplement belles?' Établissant un pont entre art et savoir, performance artistique et performance intellectuelle, Ariel Colonomos trace les contours d'une esthétique de la connaissance qui renouvelle les critères distinctifs du beau. Il balaie ainsi deux idées fausses : l'esthétique relèverait de préoccupations futiles et la beauté compromettrait la qualité du savoir. Chaque auteur et chaque discipline ont une voix, une plume, (...) et la beauté de la forme repose notamment sur la force d'une intrigue, la capacité d'un texte ou d'un discours à surprendre son public. Si la beauté est clarté, elle a aussi une part de mystère. Sur cette ligne de crête, les théories des sciences humaines font autant réfléchir que rêver. Dans la mesure où elle permet aux idées de se diffuser et d'être reconnues, l'esthétique du savoir prend une valeur communicationnelle et une portée universelle. Pour le démontrer, Ariel Colonomos entreprend un voyage ludique, mais toujours savant, à travers différents univers et disciplines - sciences, histoire, phénoménologie, anthropologie, sociologie, philosophie, éthique... -, de l'Antiquité à nos jours"--Page 4 of cover. (shrink)

L'équilibre, notion introuvable et omniprésente chez Spinoza. L'enfant dont le corps est "comme en équilibre" illustre le mécanisme d'imitation des affects, au coeur de la psychologie spinoziste. Mais où trouverons-nous la définition de l'équilibre? Chez l'âne de Buridan, pris entre deux désirs strictement équivalents, et modèle du "libre-arbitre"? Mais celui-ci n'est qu'une illusion, même si souvent les hommes ne savent plus où se tourner et flottent entre deux affects contraires, espérance et crainte, amour et haine, etc. A cet équilibre figé, (...) s'oppose l'équilibre en mouvement, qui est un déséquilibre rattrapé. Le spinozisme procède par de fulgurantes équivalences : entre l'âme et le corps, entre Dieu et la nature, entre la puissance et le droit, la réalité et la perfection... Mais ces équivalences, quoi qu'en disent les détracteurs du spinozisme, ne sont pas de simples parallèles fixées dans un système inerte. La pensée qui les pose donne plus de poids tantôt à l'un, tantôt à l'autre des plateaux du balancier, de manière à produire en nous l'équilibre de l'âme, "l'équanimité" qui fait droit à la double postulation de la raison : connaître le monde dans sa nécessité, prendre la mesure de notre puissance d'agir. Cet ouvrage tente de penser, à partir de quelques figures exemplaires et sans souci de systématicité, cette économie pendulaire qui fait que "l'automate spirituel" que nous sommes peut pratiquer et vivre le spinozisme, et l'aimer. (shrink)

ObjectiveCochlear explantation for purely elective (e.g. psychological and emotional) reasons is not well studied. Herein, we aim to provide data and expert commentary about elective cochlear implant (CI) removal that may help to guide clinical decision-making and formulate guidelines related to CI explantation.Data sourcesWe address these objectives via three approaches: case report of a patient who desired elective CI removal; review of literature and expert discussion by surgeon, audiologist, bioethicist, CI user and member of Deaf community.Review methodsA systematic review using (...) three scientific online databases was performed. Included articles addressed the benefits and/or complications of cochlear implantation in young children, CI explantation with or without revision surgery and the ethical debate between the medical and Deaf communities on cochlear implantation and explantation.ConclusionsThe medical and audiological perspectives identify a host of risks related to implant removal without reimplantation, including risk from surgery, general anaesthesia, cochlear ossification and poor audiometric outcomes. The member of the deaf community and bioethicist argue that physicians need to guide the principles of beneficence, non-maleficence and patient autonomy. Taken together, patient desires should be seen as paramount, if the patient is otherwise fit for surgery and well informed.Implications for practiceSimilar to the case of device implantation, device explantation should be a multidisciplinary and collaborative decision with the patient and the family’s desires at the centre. While every case is different, we offer a CI explantation discussion to assist in clinical decision-making, patient counselling and education. (shrink)

RESUMEN En el contexto de nuevos cercamientos sobre la naturaleza y la cultura, la cuestión de los derechos de propiedad intelectual ha adquirido una relevancia inusitada, y ha redefinido la cuestión misma de la propiedad. El artículo examina las teorías de J. Locke y D. Hume, para confrontarlas con las posiciones que, desde el liberalismo contemporáneo, defienden o critican la propiedad intelectual. A partir de allí, se busca una línea superadora que trascienda los supuestos liberales sobre la propiedad intelectual en (...) particular y la propiedad privada en general. ABSTRACT In the context of new enclosures of nature and culture, the issue of intellectual property rights has acquired unprecedented relevance and redefined the very question of property. The article examines the theories of J. Locke and D. Hume, in order to contrast them with those positions that either defend or criticize intellectual property from the perceptive of contemporary liberalism. This serves as the basis for a position that transcends liberal assumptions regarding intellectual property, in particular, and private property, in general. (shrink)

En el contexto de nuevos cercamientos sobre la naturaleza y la cultura, la cuestión de los derechos de propiedad intelectual ha adquirido una relevancia inusitada, y ha redefinido la cuestión misma de la propiedad. El artículo examina las teorías de J. Locke y D. Hume, para confrontarlas con las posiciones que, desde el liberalismo contemporáneo, defienden o criti-can la propiedad intelectual. A partir de allí, se busca una línea superadora que trascienda los supuestos liberales sobre la propiedad intelectual en particular (...) y la propiedad privada en ge-neral. (shrink)

Il arrive à Spinoza de parler de « juste colère », expression qui peut sembler contradictoire, car comment cette passion triste pourrait-elle revêtir plus que la simple apparence de justice? Mais si la raison recommande d’obéir même aux ordres « les plus absurdes » du souverain, cette absurdité déclenche la résistance des citoyens les plus honnêtes, et met en péril la souveraineté même.

La correspondance de Spinoza illustre cette réflexion de Kafka selon laquelle écrire des lettres, c’est correspondre avec des spectres, parce qu’on ne sait pas à qui on parle, ni comment ce qu’on dit va être compris. On peut considérer cette correspondance comme un terrain d’expérimentation de la communication du système : il ne s’agit pas pour lui d’édifier sa doctrine en discutant avec ses correspondants, ni de l’adapter à ses divers interlocuteurs pour la diffuser, mais d’en tester la portée et (...) l’expression au contact de correspondants souvent hostiles. D’où la violence générale des échanges et la versatilité de leur ton, et finalement la mise au secret d’une philosophie qui refuse le secret autant que le magistère moral. (shrink)

Un entretien avec Jean-Luc Gleyze, président du Conseil départemental de la Gironde, qui porte avec une vingtaine de départements français un projet d’expérimentation d’un revenu de base d’un montant suffisant, d’au moins mille euros, automatique, inconditionnel, mais dégressif, c’est-à-dire dépendant des revenus de chacun.

De Cette chère humanité en 1976 à Lothar Blues en 2008, Philippe Curval est l’auteur d’une série de romans qui mettent en scène un ou plusieurs futurs de l’Union européenne. Alors que l’Europe s’apprête peut-être à vivre des « années de chien », cette conversation entre Philippe Curval et Ariel Kyrou nous plonge dans les rêves ou les cauchemars imaginés par l’auteur de science-fiction, quelque part entre le danger d’un enfermement dans ses frontières, les risques d’effondrement, les promesses de (...) la fin du travail et l’espoir d’une renaissance du vieux continent. (shrink)

La série For all Mankind, forte de quatre saisons (2019-2024), est une uchronie : qu’aurait-il pu se passer si les Russes avait posé les pieds sur la Lune avant les Américains en 1969? Elle nous plonge dans un univers d’hommes, celui de la NASA, patriarcal, mais contraint d’évoluer vers une plus grande diversité. Cet univers semble le monde d’hier, celui de la conquête et de la survie du plus fort dans l’espace ou ailleurs. Il a quelque chose de l’ordre de (...) la dystopie, et pourtant il cultive un espoir presque utopique de construction d’un nouveau monde. (shrink)

Résumé Le mouvement d’activistes de l’internet connu sous le nom d’ Anonymous partage toute une série de caractéristiques avec les mouvements luddites, qui s’opposaient aux implications socio-économiques de la machinisation au xix e siècle. Que nous apprend ce parallèle, ainsi que les différences qu’il fait apparaître? À penser autrement les rapports entre le nom, le masque, la fiction et le soulèvement.

Résumé L’ACTA (Accord Commercial Anti-Contrefaçon), bombe à retardement contre l’Internet ouvert et libre, a été rejeté à une très large majorité des votes par le Parlement européen le 4 juillet 2012, en particulier grâce à l’action pugnace d’une ribambelle d’associations européennes parmi lesquelles, en France, la Quadrature du Net. L’un des responsables de la Quadrature du Net, Jérémie Zimmermann, nous éclaire dans cette interview sur ACTA et sa logique répressive qui n’en finit pas de renaître dans bien des traités. Mais (...) il revient également sur la façon dont des organisations comme la sienne et beaucoup d’autres ont agi, avec des citoyens de l’Europe entière, pour obtenir le rejet de cet accord si fortement symbolique. (shrink)

L’exemple paroxystique de ceux qui se disent adeptes de la Terre plate révèle le fossé qui sépare le conspirateur du quotidien du participant des théories du complot, mais aussi leur proximité paradoxale avec les anti-conspirationnistes : tous brandissent leur Vérité contre celles des autres. Comment faire contribuer ces postures aujourd’hui irréconciliables à la constitution d’un monde commun?

Des effondrements, la science-fiction en recèle de nombreuses formes et pour une large variété de mondes. Considérer ces immenses productions de romans et de nouvelles, de films, de séries télévisées ou de jeux vidéo comme une simple manifestation d’anxiété ou de désespoir face à notre avenir serait très réducteur. Elles nous familiarisent avec l’éventualité du pire, dans la tradition des « dystopies » ou utopies négatives, mais elles nous permettent surtout d’accorder une visibilité aux conditions d’organisation de collectifs, aux dilemmes (...) moraux pouvant résulter de certaines situations d’effondrement. Le genre SF propose des prototypes et prototopes du futur – de l’ordre de l’exercice de pensée, du dispositif expérimental nous plongeant, via des personnages, décors et situations inventées, dans les si humaines complexités de mondes potentiels de notre « à venir ». (shrink)

Résumé L’ACTA (Accord Commercial Anti-Contrefaçon), bombe à retardement contre l’Internet ouvert et libre, a été rejeté à une très large majorité des votes par le Parlement européen le 4 juillet 2012, en particulier grâce à l’action pugnace d’une ribambelle d’associations européennes parmi lesquelles, en France, la Quadrature du Net. L’un des responsables de la Quadrature du Net, Jérémie Zimmermann, nous éclaire dans cette interview sur ACTA et sa logique répressive qui n’en finit pas de renaître dans bien des traités. Mais (...) il revient également sur la façon dont des organisations comme la sienne et beaucoup d’autres ont agi, avec des citoyens de l’Europe entière, pour obtenir le rejet de cet accord si fortement symbolique. (shrink)

Les surprises et les soucis quotidiens d’un organisateur de festival d’art font entrevoir l’envers des jeux de valeur qui sous-tendent la circulation des œuvres. Une gravure de Goya manquant à l’appel vaut-elle une crise cardiaque? Un paquet qui n’est déclaré en douane que pour une valeur de 600 euros peut-il vraiment passer pour de l’art? La profonde ambivalence de l’œuvre fait surface à de telles occasions : côté pile, elle ne vaut rien ; côté face, elle n’a pas de prix. (...) L’évaluation de l’inévaluable est un piège. (shrink)

Le revenu universel a été au cœur des débats de l’élection présidentielle en Corée du Sud. Il ne l’est pas dans son équivalent français de ce début d’année 2022. Et pourtant, au regard des évolutions de notre rapport au travail, il est plus que jamais essentiel d’en envisager les perspectives de transformation de notre modèle social.

Tout un symbole : Vital est le sixième membre du conseil d’administration de la société hongkongaise Deep Knowledge Ventures, alors qu’il n’est qu’un simple algorithme. Qu’il s’agisse de logiciels et d’objets dits intelligents ou de robots humanoïdes comme Pepper, Romeo et Nao, nous allons devoir apprendre à travailler bien sûr, nous amuser, être soignés mais aussi dialoguer avec ce genre de machines. Gare à ne pas les sous-estimer! Qu’elles aient été conçues par un être d’os et de chair ne les (...) empêchent pas d’être nos interlocuteurs. Certaines d’entre elles ne devraient-elles pas être considérées demain comme de vraies « personnes non humaines », selon le terme auquel a droit, depuis un procès de fin décembre 2014, l’orang-outan Sandra du zoo de Buenos Aires? (shrink)

Derrière la prétention de résoudre tous les problèmes de nos sociétés par les nouvelles technologies se cache un populisme d’un nouveau genre, non plus par excès mais par défaut de politique, celle-ci s’étant dissoute dans l’économie hyper-capitaliste. L’ ubérisation est l’arme de « disruption » massive de ce populisme paradoxal, porté par l’esprit libertarien de la Silicon Valley et qui porte en lui la perspective d’une société homogénéisée de femmes et d’hommes sans qualité.

Si, sur le Net, copier n’est pas voler, comment répondre à cette soif de musique gratuite qui ne risque pas de s’apaiser de sitôt? Par une proposition en forme d’utopie réaliste ou de boutade pas si loufoque : transformer Napster ou les sites qui prennent sa relève en un projet de nouveau service public mondial..

Le numérique réalise une opération d’alchimie, déclinée ici en cinq thèses : 1) L’original disparaît, la copie numérique devient originale, et l’œuvre trouve sa valeur par la création d’un contexte. 2) Dès lors que la position d’auteur est partagée avec le public, l’œuvre se juge en termes de relation. 3) Il devient impossible de mesurer la vérité d’une œuvre, sa valeur repose donc sur sa justesse. 4) L’œuvre ne tient plus sa valeur du musée ou de la galerie, mais des (...) espaces-temps qu’elle réussit à construire. 5) Les arts nés du numérique et des biotechnologies sont les labos in vivo d’autres valeurs que celle du marché de l’art. (shrink)

We present a one per cent measurement of the cosmic distance scale from the detections of the baryon acoustic oscillations in the clustering of galaxies from the Baryon Oscillation Spectroscopic Survey, which is part of the Sloan Digital Sky Survey III. Our results come from the Data Release 11 sample, containing nearly one million galaxies and covering approximately 8500 square degrees and the redshift range 0.2 < z < 0.7. We also compare these results with those from the publicly released (...) DR9 and DR10 samples. Assuming a concordance Λ cold dark matter cosmological model, the DR11 sample covers a volume of 13 Gpc3 and is the largest region of the Universe ever surveyed at this density. We measure the correlation function and power spectrum, including density-field reconstruction of the BAO feature. The acoustic features are detected at a significance of over 7σ in both the correlation function and power spectrum. Fitting for the position of the acoustic features measures the distance relative to the sound horizon at the drag epoch, rd, which has a value of rd,fid = 149.28 Mpc in our fiducial cosmology. We find DV = at z = 0.32 and DV = at z = 0.57. At 1.0 per cent, this latter measure is the most precise distance constraint ever obtained from a galaxy survey. Separating the clustering along and transverse to the line of sight yields measurements at z = 0.57 of DA = and H =. Our measurements of the distance scale are in good agreement with previous BAO measurements and with the predictions from cosmic microwave background data for a spatially flat CDM model with a cosmological constant. © 2014 The Author Published by Oxford University Press on behalf of the Royal Astronomical Society. (shrink)

I HAVE BEEN PRIVILEGED TO SERVE a society whose guiding principle and raison d’être are to serve the academic interests of its constituency, namely, economic researchers who employ rigorous methodologies. The Society has maintained a consistent range of activities over the years, but this should not deter us from discussing in the future two major questions: Should we remain within the present scope of the Society or rede- fine it to achieve a broader common denominator? Should we restrict ourselves to (...) the traditional functions of publishing the journal, organizing conferences, and conferring honors, or should we expand our activities, especially in light of recent technological advances? 2. NEW JOURNALS I will start with what I think is the most important issue that we currently face, namely whether to establish two or three additional journals that would publish worthy papers that have been rejected from Econometrica due to overspecialization. The idea is that authors would be allowed to request the transfer of referee reports from the main journal to the somewhat more specialized journals. This would speed up the process and allow for more efficient use of the scarce refereeing resources available to Econometrica. Such an idea was suggested in 2002 in the report of the Committee for Electronic Issues and received mixed reactions. A new committee will make its recommendations about the desirability of such an initiative at the upcoming meeting of the Executive Committee. I very much hope that, in spite of the reservations, the Econometric Society will take up the challenge. This would be a major step in the current campaign to exclude commercialism from publishing and would be a groundbreaking innovation in the publication procedures currently employed in economics. The choice of the domains for the “baby Econometrica” will also delineate the Society’s boundaries. (shrink)

L’extraterrestre est rejeté par les penseurs et les penseuses du vivant. C’est une erreur. Car il est l’Autre radical, figure non d’une utopie, c’est-à-dire d’un « lieu de nulle part », mais d’une eutopie, c’est-à-dire d’un « lieu du meilleur ». Et ce lieu, c’est la Terre. L’extraterrestre est un terrestre inouï, extra dans tous les sens du terme : c’est un Extra-Terrestre.

La création de « puces synaptiques » qui seraient dotées d’une certaine plasticité ouvre-t-elle la voie à une intelligence artificielle vraiment « intelligente », même si de façon différente des êtres humains? Ou la nature des avancées de ce type, d’une plasticité à des années lumières de celle du cerveau humain, nous contraignent-elles à beaucoup plus de scepticisme? Pour la philosophe Catherine Malabou, l’essentiel est de permettre aux deux intelligences, naturelle et artificielle, de s’enrichir l’une l’autre. De ne jamais fermer (...) la voie des possibles, que ce soit par des réflexions philosophiques, des fictions ou des expérimentations. (shrink)