Philosophies Eucharistiques de Descartes à Blondel

Cerf (2006)
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Abstract

Pendant les premiers siècles de l'Eglise, la croyance eucharistique est restée une possession immuable et réaliste. Au Moyen Age, Bérenger de Tours le premier a mis en doute la présence réelle, la réalité de la présence du Christ - son âme, son corps, sa divinité - dans les hosties consacrées. D'où la réplique des théologiens dogmatiques sous la forme d'une physique accentuant le réalisme de la présence eucharistique souvent en termes excessifs. Descartes a mis fin à la physique eucharistique et l'a remplacée par une véritable philosophie eucharistique qui montre l'adaptation de son système et de sa " théologie blanche " à la présence réelle et au sort miraculeux des espèces. Désormais, les philosophies eucharistiques se préoccupent surtout du sort des espèces. Elles sont l'enjeu et le fil rouge des théories eucharistiques, dont la plus célèbre, la plus fouillée, est celle de Leibniz, en correspondance avec Bossuet, puis en discussion serrée avec le jésuite Des Bosses. De la controverse a surgi l'idée de lien substantiel, que Blondel devait reprendre deux siècles plus tard. Il faut considérer comme des intermèdes les querelles protestantes, qui ne font guère avancer l'énigme et la solution ; de même, du côté catholique, la tentative théosophique de Franz Baader ne scrute pas le fond de la question, conversion du pain et du vin en corps et sang, transfert et non adduction - permanence des espèces. Toutefois, le XVIIe siècle, malgré la rigueur janséniste, mais sous la pression de Pascal, de l'Ecole française et de la dévotion au Sacré-Cœur voit s'infléchir la théologie sacramentelle et engendre la dévotion au saint sacrement de l'autel. C'est ensuite la belle et émouvante spiritualité christique du XIXe siècle qui retentit sur la théologie de l'eucharistie et permet à Maurice Blondel, lecteur du P. Faber et de Mgr Gay, d'ébaucher une philosophie eucharistique qui est comme le canevas et le modèle de sa " métaphysique de la charité ". Les temps étaient mûrs pour l'essor des Missarum solemnia et de la communion fréquente, une inflexion divine du saint sacrifice et de la communion promulguée par saint Pie X.

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