[Meaux]: Germina (
2012)
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Abstract
Les philosophes écrivent avec une aisance surprenante, presque sans retenue pourrait-on dire. Par ailleurs, ils semblent faire usage d’une force d’affirmation qui peut paraître énigmatique. Ils sont ainsi portés à soutenir des choses qui vont contre le sens commun, qui sont même manifestement fausses, mais jouissent malgré tout de prestige et de légitimité. On ajoutera que peu d’entre eux sont enclins à s’expliquer clairement sur ce qui les fait philosopher. Eh bien, entrons dans l’ambiance, dans l’état psychologique et intime où se forge une philosophie. On y découvrira peut-être l’une des plus anciennes formes d’addiction psychique. Quelle est alors la drogue philosophique ? Plus précisément, en quelle manière la philosophie peut-elle relever d’une ivresse, d’un vertige comparable à un état narcotique ? Bien entendu, il faut s’empresser de relever la part d’humour de cette approche. Elle n’en est pas moins utile, car elle aide à s’approprier le geste philosophique. La philosophie pourrait ainsi se défaire de son visage d’aristocratie intellectuelle.