Abstract
RésuméDans la partie duŠifāʾqui porte “sur les plantes”, Avicenne aboutit à cette conclusion inattendue que celles-ci ne seraient pas vivantes. Cette thèse surprend étant donné l'opinion d'Aristote voulant que tout ce qui a une âme est vivant. Cet article montre qu'Avicenne a évolué quant à la question de la vie des plantes. Il commence par adopter la conception aristotélicienne selon laquelle les plantes sont vivantes dans la mesure où elles sont dotées d'une âme, comme il ressort de son œuvre précoce qu'est leCompendium sur l'âme.Ensuite cependant, une fois qu'Avicenne a analysé les facultés de l'âme comme il le fait principalement dans sonCanon de Médecine, il est conduit à conclure que les plantes ne pouvaient pas être dites vivantes. Cet article illustre ainsi l'intérêt qu'il y a, lorsqu'on étudie le développement de la pensée d'Avicenne, à prendre en compte l'impact de ses découvertes médicales sur ses réflexions philosophiques.