Abstract

Cet article soulève la difficulté majeure que rencontrent certaines institutions spécialisées dans le traitement de l’obésité pédiatrique pour travailler avec les familles. Ces familles sont au cœur de la problématique de ces jeunes : la séparation de l’enfant d’avec ses proches est la base thérapeutique, mais la dépendance est forte et la séparation d’avec les parents, la mère en particulier, difficile. Dans une perspective psychodynamique, les auteurs, chercheurs en psychologie, partent du postulat que l’obésité d’un individu serait révélatrice de conflits intrapsychiques, intersubjectifs, mais aussi d’un symptôme familial transgénérationnel impactant la contenance du groupe. L’institution pourrait alors assurer une fonction substitutive de contenance auprès de ces familles en fragilité d’enveloppes psychiques. À partir d’un exemple clinique institutionnel, l’article montre l’impact dynamique de divers dispositifs thérapeutiques sur l’évolution de l’accompagnement des familles en souffrance de séparation.