Meyerson et les mathématiques

Corpus: Revue de philosophie 58:3-38 (2010)
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Abstract

Mes réflexions sur Meyerson et les mathématiques ont pour origine trois questions : 1) Une idée reçue est que, des trois synthèses de Meyerson -- Identité et réalité, De l'explication dans les sciences et Du cheminement de la pensée -- , seule la dernière analyse les mathématiques, en elles-mêmes aussi bien que dans leurs rapports avec la pensée. La première question est donc de déterminer si cette idée reçue est correcte ou bien si l'on peut trouver dans les deux autres ouvrages des indications significatives sur le statut des mathématiques et sur leur fonction dans une théorie de la connaissance. 2) La deuxième question consiste à examiner une autre idée reçue, cautionnée cette fois par Meyerson. À plusieurs reprises, ce dernier a déclaré qu'il avait répété la même chose dans tous ses ouvrages : les outils conceptuels seraient restés identiques, mais appliqués à des objets ou dans des domaines divers, de la physique quantique à la pensée primitive. Il s'agit dans ce cas de savoir si cette déclaration est fondée, ou bien plutôt si l'on doit, par-delà l'identité des termes, souligner l'existence de différences de signification ou d'application telles que l'identité des outils conceptuels en devient problématique. 3) Meyerson s'est trouvé confronté à un ensemble d'épistémologues que, reprenant une expression de Léon Brunschvicg, il qualifie d'idéalistes mathématiques, d'un côté l'école de Marbourg avec Ernst Cassirer, Paul Natorp et Hermann Cohen, de l'autre, Gaston Milhaud, mais surtout Brunschvicg lui-même . S'il s'avère qu'il y a des thèses sur les mathématiques ailleurs que dans Du cheminement de la pensée, et qu'il y a certains infléchissements d'un lieu à l'autre de son œuvre, on peut se demander dans quelle mesure les critiques adressées à l'idéalisme mathématique ont évolué. Dans cet article, j'analyse les trois synthèses de Meyerson avec ces trois questions en arrière-plan : je ne les examine pas explicitement l'une après l'autre, ni a fortiori dans un ordre prédéterminé, mais plutôt de biais et au fur et à mesure qu'elles interviennent

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Sophie Roux
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