Abstract
Seize plaques de marbres du gymnase d’Andros ont été trouvées à l’état fragmentaire. De longueur et largeur irrégulières, mais de hauteur constante, elles vont s’épaississant régulièrement d’un long côté à l’autre. Des graffiti sont inscrits sur le côté vertical et étroit de ces plaques, plus rarement aussi sur un autre côté. Ces plaques rappellent les bancs des gymnases et des palestres où, dans ce que l’on appelle l’ephebeion, les jeunes gens assistaient aux leçons. Les graffiti trouvés dans cette pièce reflètent la vanité des éphèbes. Le soin de la gravure sur deux des plaques (n° 1-2) permet de déduire que les graffiti ont d’abord été inscrits sous les auspices d’un magistrat tel que le gymnasiarque. Le nom de l’éphèbe parvenu à l’âge adulte pouvait être effacé et remplacé par un autre nom, mais la gravure ne révèle plus le même soin. L’étude de la prosopographie d’Andros et du contexte historique permet de dater les plaques du début du IIe s. av. J.-C. leur utilisation s’étendant au cours des IIe et Ier s. av. J.-C.