Abstract

Le problème du conflit dans les relations interétatiques a donné lieu à un débat important en Economie Politique Internationale. L’école néolibérale, s’appuyant sur la théorie des gains absolus, a pris position pour la prééminence de la coopération entre les Etats, alors que les théoriciens néoréalistes, se fondant sur le concept de gain relatif, ont prédit une tendance au conflit. Une analyse critique de ces théories à partir des concepts fondamentaux de l’école autrichienne permet de montrer que les théories néolibérales et néoréalistes sont trop optimistes quant à la qualité de leur prédiction. Cet article conteste en particulier le fort degré de généralité que les théories des deux écoles prétendent atteindre. Il faut donc soit redéfinir la notion de généralité, soit admettre une large indétermination dans la tendance des relations interétatiques, soit prendre un autre chemin théorique pour résoudre la problématique.Conflict in the inter-state relations gave rise to an important discussion in International Political Economy. The so-called neo-liberal school, leaning on the theory of absolute earnings, supported the thesis of cooperation between the States, while neo-realists’ theory is based on the concept of relative earnings and push forward the trend of conflict. A critical examination of these theories using the fundamental concepts of the Austrian School is able to show that the neo- liberal and the neo-realist theories are too much optimistic with regard to their predictive nature. The latter do not achieve the generality they pretend to have. The trend of the interstates relations should be admitedly indeterminate unless an alternative theoretical way is taken to solve the issue.