Abstract
La reconnaissance du Ressuscité sur le chemin d’Emmaüs est explicitement associée à l’intelligence des Écritures. Jésus se révèle dans le reparcours de « toutes les Écritures ». P. L. choisit de vérifier cette proposition à travers une relecture des livres de Samuel. Il montre comment l’histoire mouvementée des débuts de la royauté modèle l’espérance et commence à fixer les traits du messie, qui trouveront en Jésus leur accomplissement. Sans ignorer l’approche historique et critique, l’auteur s’applique avant tout à identifier la production du sens dans l’épaisseur du texte. Les premiers rôles du récit sont interrogés, mais tout autant les rôles secondaires, en particulier féminins. L’option de fond est que Dieu se révèle de manière privilégiée dans les gestes de la vie ordinaire, dans la « chair », avec sa dimension d’universalité. Ainsi espérance messianique et accomplissement des Écritures acquièrent-ils une consistance non seulement historique, mais anthropologique.