Dialogue 19 (4):612-626 (
1980)
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Abstract
Dans les études consacrées aux écrits politiques et éducatifs de Rousseau, on a beaucoup insisté sur la loi qui commande son anthropologie, à savoir que l'altérité corrompt. Cependant, on a moins insisté sur une notion fondamentale de cette anthropologie, celle des bornes et des places, ce qui explique un certain nombre de malentendus quant au caractère plus ou moins pessimiste ou conser vateur des écrits de Rousseau. Pourtant, un lien existe entre la loi de l'altérité et le concept des bornes, car ne corrompt chez Rousseau que le type de comparaisons qui refusent l'ordre d'un tout et qui, de ce fait, situent l'individualité et l'altérité en dehors de leurs bornes.