Abstract
Poser les fondements d’une justice transformatrice en France soulève de nombreuses difficultés, qu’il s’agit de considérer afin de proposer une théorie abolitionniste ancrée dans la pratique et le quotidien. L’article confronte certaines théories états-uniennes de la justice transformatrice avec le travail de terrain, notamment réalisé par l’association Fracas, dans les milieux militants queer et féministes français. L’autrice entend ainsi apporter un nouvel éclairage sur un type de justice encore peu connu en France. Justice de la communauté, la justice transformatrice appelle à se réapproprier nos conflits et nos modes de gestion pour sortir du pénal et de leur judiciarisation tout en portant une réflexion de fond sur les rapports structurels de domination.