Le problème du langage chez Nietzsche. La critique en tant que création

Revue de Métaphysique et de Morale 74 (2):225 (2012)
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Abstract

Cette étude se propose de montrer que les considérations de Nietzsche sur le langage sont déterminantes pour son projet philosophique. S'il est vrai qu'elles n'arrivent pas à constituer une théorie du langage, elles jouent tout de même un rôle central dans le cadre de sa pensée. D'une part, dans le versant critique de son œuvre, quand il s'agit de s'attaquer à la métaphysique, Nietzsche reprend deux propositions consignées dans ses écrits philologiques; il soutient la thèse selon laquelle le langage est indispensable au processus d'élaboration des connaissances philosophiques et défend l'idée que la pensée ne devient consciente que grâce au langage. D'autre part, dans le versant constructif de son œuvre, quand il s'agit d'exprimer ses propres conceptions, il met en pleine lumière son besoin de trouver une forme d'expression qui ne se limite pas à représenter le monde. Dans son œuvre à double volet, Nietzsche ne se présente pas comme un penseur qui se débat emprisonné dans les rets du langage; bien au contraire, il fait le langage se retourner contre lui-même — afin de créer un nouveau langage. This study intends to show that Nietzsche's considerations about language are fundamental to his philosophical project. While it is true that they do not form a theory of language, they nevertheless play a central role within the framework of his thought. On the one hand, within the critical dimension of his work, when he tackles metaphysics, Nietzsche resumes two propositions from his philological papers : he supports the thesis according to which language is indispensable to the process of elaborating philosophic knowledge and defends the idea that language is what allows thought to become conscious. On the other hand, within the constructive dimension of his work, when he expresses his own conceptions, he highlights the need to find a form of expression which is not limited to representing the world. Within the framework of his bidimensional thought, Nietzsche does not appear to be a thinker struggling and imprisoned in the snares of the language; on the contrary, he turns language against itself — in order to create a new language

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