Abstract
Résumé Depuis longtemps déjà, nous sommes entrés, dit-on, dans une conjoncture nouvelle caractérisée par la « guerre des mémoires » et les luttes « communautaristes » qu’elle favorise, et dont elle serait aussi l’expression. L’objet de cet article est d’analyser ce qui passe aujourd’hui pour des constats de bon sens lors même que prospèrent, le plus souvent, préjugés et stigmatisations destinés à disqualifier les combats mémoriels aujourd’hui engagées, et à maintenir l’ordre au sein de l’espace public en refoulant dans ses marges les problèmes soulevés par ceux qui n’acceptent plus l’oubli et l’occultation des crimes coloniaux.