Abstract
Quand Chris Marker « filme les autres », comme dans Joli mai et autres documentaires, il adhère à une image émancipatrice du peuple, mais ce n’est pas seulement ou ce n’est surtout pas à une image qu’il se rallie. Son travail de cinéaste porte toujours sur la question : comment se font les images et quand s’il s’agit d’image du peuple, comment celui-ci participe-t-il à ces images? Et pour cela, il ne filme pas le peuple, mais scrute l’ordinaire de son existence, dont il prélève des fragments, quand ces documents visuels et sonores ne sont pas fabriqués de concert avec les gens.