Abstract
Cet article se penche sur une figure de l’imaginaire collectif, à savoir Mickey Mouse. Cette souris sympathique qui a fait le tour du globe dans les années 1930 est devenue l’animal héraldique du triomphe des économies pulsionnelles et d’une mercantilisation du rêve de bonheur. En partant d’une réflexion sur la contiguïté entre l’activité ludique et l’art de l’animation, l’article tente d’aborder la question de « l’esthétisation de la politique » par le biais du jeu. Une référence constante à la fonction du conte dans le monde enfantin nous permet d’articuler quelques enjeux de ce que W. Benjamin analyse, dans son essai sur L’Œuvre d’art à l’époque de sa reproductibilité technique, sous le terme de « seconde technique ».