Abstract
La phénoménologie radicale de Michel Henry montre que la question de la réceptivité en tant que passivité est au cœur de toute élucidation phénoménologique dans la mesure où nous naissons dans la Vie absolue sans aucune initiative de notre part. Devant une telle situation, la réflexion discursive se montre dépourvue de ses moyens habituels, ce qui entraîne une double stratégie : accuser une telle phénoménologie radicale d'être une totalisation métaphysique ou lui reconnaître seulement une certaine valeur méthodologique, c'est-à-dire opératoire pour la réduction. Notre contribution voudrait établir qu'il s'agit chaque fois, dans des discours similaires, d'une méconnaissance de la « violence » originaire que nous subissons de la part de la vie — violence qui est en même temps notre véritable Bonheur et Demeure. Michel Henry's radical phenomenology shows that receptivity is at the core of any phenomenological elucidation in so far as we are born in Absolute Life without any initiative on our part. Confronted to such a situation, discursive reflection appears to be deprived of its traditional means, which entails a twofold strategy : i.e. on the one hand, accusing such a radical phenomenology of being a metaphysical totalisation or, on the other hand, acknowledging it as a mere methodological value, i.e. an operative one towards reduction. Our contribution would thus try and set that every time, within similar discourses, what is at stake is a misconception of the primary « violence » we suffer from life – a violence which is at the same both our true Happiness and Home.