Clio 18:21-41 (
2003)
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Abstract
En 1868, vingt ans après la naissance du féminisme américain, se forme en Europe un mouvement pour l'émancipation des femmes qui, faute de faire l'unité sur la demande du droit de vote, se concentre sur l'exigence de l'amélioration de l'enseignement féminin. À l'exemple américain, des femmes de plusieurs pays plaident pour la mixité scolaire ou coéducation. Dans les nombreux congrès internationaux ou nationaux, on en discute fortement dans la dernière décennie du XIXe siècle. C'est d'abord le fait des Françaises, des Finlandaises, des Suissesses et des Anglaises puis l'idée gagne les autres pays d'Europe. Principal nom à retenir, celui de la Française Pauline Kergomard. L'intérêt faiblit en Occident au XXe siècle mais la pensée coéducative est reprise par les féministes russes à la veille de la Grande Guerre.