Abstract
RÉSUMÉ: Une partie des raisons invoquées par Wright en faveur de sa théorie «neutre» de la vérité tiennent à ce qu'il considère comme déficiente à plusieurs égards une approche apparentée proposée par Putnam. Je soutiens ici que ces déficiences affectent soit les deux doctrines, soit ni l'une ni l'autre, mais que celle de Wright est néanmoins supérieure. À mettre ensemble l'explication du prédicat de vérité offerte par Putnam et l'extension qu'il entend lui attribuer, on se heurte en effet à un dilemme: revenir au réalisme traditionnel, ou verser dans un optimisme épistémique radical. Or Putnam rejette explicitement la première branche de cette alternative, tandis que la seconde est extrêmement peu plausible. Wright, lui, évite le dilemme en demeurant en retrait par rapport aux prises de position de ce genre.