Abstract
En 1743-1744, Jean-Jacques Rousseau servit comme secrétaire de l’ambassadeur de France à Venise. Le récit qu’il donne de ce séjour dans les Confessions mentionne les « célèbres amusements de cette ville », mais ces descriptions ne doivent pas cacher l’essentiel : « on était en guerre ». De son bureau de la Sérénissime République, Rousseau perçoit les échos des batailles et des négociations de la Guerre de Succession d’Autriche. Touchant aux questions des formes de gouvernement et des relations internationales, les Dépêches de Venise peuvent se lire comme une initiation à l’art politique.