Clio 43:73-93 (
2016)
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Abstract
Inscrites dans la législation sur la nationalité de nombreux États au cours du xixe siècle, les discriminations de sexe concernant la transmission, l’acquisition ou la conservation de la nationalité, en particulier la dépendance de l’épouse à l’égard de la nationalité de son mari, suscitent des protestations de la part de groupes internationaux de femmes dès le début du xxe siècle. Au lendemain de la Première Guerre mondiale, dans un contexte marqué par le nationalisme et l’acquisition du suffrage pour les femmes dans de nombreux pays, le débat s’internationalise. Cet article analyse, à l’échelle internationale, les arguments des différents protagonistes de ce débat qui réactive la ligne de tension entre individualisme et familialisme et constitue l’occasion d’une reformulation des contours de la citoyenneté des femmes.