Corpus 12:61-84 (
2013)
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Abstract
Partant du substrat intellectuel et scientifique sur lequel repose, en dernière analyse, l’Atlas linguistique de la France (ALF : 1902-1910) de Jules Gilliéron (1854-1926), cet article envisage l’évolution ultérieure de la géographie linguistique « atlantiste », surtout sous l’égide de Karl Jaberg (1877-1958) et Jakob Jud (1882-1952), auteurs de l’atlas italo-suisse AIS, et des promoteurs des Nouveaux atlas linguistiques de la France (NALFs) à partir de 1950. Il en appert que l’orientation théorique de base et la recherche inconditionnée de l’intercomparabilité des données d’atlas collectées ont fini par céder devant une « faim empirique » générale qui risque de saper la raison d’être de la géographie linguistique à proprement parler. A la fin, il est fait mention des deux parties de l’atlas linguistique ladin ALD, publiées – chaque fois en 7 volumes – en 1998 et en 2012, qui ont été élaborées dans le plus strict respect des principes « atlantistes » de Jules Gilliéron.