Nietzsche : les Lumières et la cruauté. De l’interprétation de Nietzsche par la Théorie critique

Astérion 7 (2010)
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Abstract

En 1983, dans Le Discours philosophique de la modernité, la critique habermassienne de l’irrationalisme et du poststructuralisme fait basculer sans équivoque l’auteur de La Volonté de puissance dans le camp des ennemis de la Théorie critique. Toutefois, à la faveur peut-être d’une lecture qui se voulait celle de happy few, les fondateurs de la Théorie critique, Max Horkheimer et Theodor W. Adorno, n’avaient jusque-là pas fait de Friedrich Nietzsche une figure aussi menaçante. Lors d’un entretien radiophonique consacré au philosophe, enregistré à Francfort-sur-le-Main le 31 juillet 1950 en célébration du cinquantième anniversaire de sa mort, ils dénoncèrent l’« horrible mécompréhension » dont Nietzsche avait surtout fait l’objet. Par leur attention à l’ironie de Nietzsche, à la négativité de son discours, ils avaient toujours décelé dans sa pensée de la cruauté le nerf d’une pensée des Lumières telle qu’elle devait être encore affirmée au xxe siècle. Aurait-il existé une alliance paradoxale de la Théorie critique avec le théoricien du Surhomme et de l’Éternel retour, avant qu’avec Habermas la guerre ne lui soit déclarée, ainsi qu’à ses héritiers ? L’article tente de faire apparaître comment, avant cette guerre – et n’en déplaise également aux ennemis nietzschéens de la dialectique –, existait entre Nietzsche et la Théorie critique plus et mieux qu’un statu quo

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