Abstract
À partir d’un manuscrit inédit des années 1950, j’essaie de restituer le rapport déjà singulier au langage que Foucault développe en lien avec la philologie nietzschéenne. Par cette restitution, je cherche à montrer en quoi la figure du Nietzsche philologue joue un rôle essentiel dans l’écart que le jeune philosophe commence à marquer avec sa formation phénoménologique. Pour ce faire, je spécifie la corrélation entre ce nouveau rapport au langage et la complexification de son lien avec la tradition critique. J’analyse cette corrélation à partir de l’hypothèse d’un rapprochement entre l’image de la nuit insoluble 1 omniprésente dans les écrits foucaldiens du début des années 1950, son concept du dehors 2 mobilisé au début des années 1960, et la chose en soi au sens kantien 3.