Abstract
Résumé Que cela soit dans l’approche d’Arthur Danto ou dans celle de Jean Baudrillard, le pop’art américain a souvent été assimilé à une reproduction à l’identique par la peinture d’images empruntées au flux médiatique de la culture de masse. En donnant « droit de cité » dans le domaine du Grand-Art à des photographies de presse, des images publicitaires ou bien à celles de comics bon marché, le pop’art américain aurait ouvert la voie à une expression artistique enfin libérée de toutes normes, y compris celles de l’exigence ou de l’authenticité qui pouvaient encore animer les déjà trop vieilles avant-gardes modernistes. Il aurait ainsi favorisé une prolifération sans limite des possibles ou bien une équivalence généralisée de tous les systèmes de signes visuels. À l’encontre de ces approches, nous nous proposons de montrer que cette révolution du pop’art américain n’est pas tant la recherche d’une indiscernabilité que celle d’un meilleur discernement.