Parole et sacrement

Recherches de Science Religieuse 2 (2):203-222 (2003)
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Abstract

Le sacramentalisme qu’on s’accorde, depuis longtemps déjà, à reconnaître comme excessif à la fin du Moyen Âge devait conduire Luther puis les autres Réformateurs à dénoncer la « captivité babylonienne » de l’Eglise, notamment sous l’espèce d’une sorte d’emprisonnement de la « Parole de Dieu » dans l’institution sacramentelle, emprisonnement qui fut analogiquement dénoncé, à l’époque moderne, dans l’institution magistérielle de l’Eglise. Cette opposition entre Parole et Sacrement a en outre connu au XXe siècle une sorte de redoublement avec la dichotomie entre la « foi » et la « religion », dichotomie qui a d’ailleurs traversé aussi bien le camp « catholique » que le camp « protestant », la foi étant mise du côté de la Parole, censée être nécessairement plus « pure » que les sacrements, lesquels relèveraient plutôt de la « religion » avec toutes les ambiguïtés que prend alors le terme devenu proche de la « magie ». La donne ayant aujourd’hui considérablement changé, il semble clair que l’on peut, dans la fidélité à la régulation dogmatique de la foi catholique, penser théologiquement les sacrements dans le sillage direct de la Parole.For a long time an agreement to recognize sacramentalism as excessive at the end of the Middle Ages would lead Luther and the other Reformers to denounce the “Babylonian captivity” of the Church, notably as a kind of imprisonment of the “Word of God” in the sacramental institution, imprisonment that was denounced analogically, in modern times, in the magisterial institution of the Church. This opposition between Word and Sacrament has moreover resurfaced in the 20th century, as a dichotomy between “faith” and “religion.” This dichotomy passed through both the “Catholic” and the “Protestant” camps. Faith was allied with the Word, because it was deemed to be necessarily “purer” than the sacraments, which were more a product of “religion” with all its ambiguities, which then takes on a connotation close to “magic.” Perspectives have considerably changed today, so it seems clear that it is possible to remain faithful to the dogmas of the Catholic faith and theologically view the sacraments as flowing directly from the Word

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