Dialogue 38 (3):535-546 (
1999)
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Abstract
RésuméCet article concerne le conflit entre le domaine du divin et celui de l'humain dans la lecture hégélienne de l'Antigone de Sophocle. Je soutiens que la lecture de l'Antigone par Hegel sous-estime la négativité du sacré et que, contrairement à ce que pense Hegel, l'action d'Antigone ne peut pas être dépassée, parce que son telos n'est pas l'unité, mais plutôt le rétablissement de ce que Bataille appellerait la continuité, ou l'indifférencié. Le sens du récit de l'Antigone excède ainsi l'usage qu'en fait Hegel et s'accorde davantage avec la compréhension du sacré proposée par Bataille.