Clio 13:167-183 (
2001)
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Abstract
Pendant la Renaissance nous observons plusieurs changements à l’égard de la femme lettrée. Bien que le sexe féminin est exclu de tout enseignement formel, les érudites revendiquent le droit à une formation intellectuelle et s’avèrent d’excellentes autodidactes. Au-delà des frontières, elles maintiennent une correspondance de haut niveau via des réseaux qui se développent entre elles. Anna Maria van Schurman (1607-1678) est une de ces humanistes qui maintient une correspondance active avec ses contemporains lettrés, et qui s’oppose au fait qu’elle est regardée comme exception en tant qu’érudite. Selon van Schurman chaque femme qui a le temps et les moyens doit se vouer à l’étude. Malgré l’absence d’un degré académique, nous pouvons sans hésitation considérer ces femmes lettrées comme des intellectuelles à part entière.