Abstract
Qu’en est-il pour nous aujourd’hui de la prétention au savoir absolu dont la Phénoménologie de l’Esprit se voulait la justification ? Renvoie-t-elle encore à la clôture sur soi du discours dont ont parlé tant d’interprètes ? L’analyse de la représentation religieuse, celle de la belle âme, ne peuvent-elles au contraire être comprises comme une mise en question de toute métaphysique de la subjectivité ? En sorte que, loin d’être le comble du dogmatisme métaphysique, la Phénoménologie chercherait à nous en libérer, comme le soutiennent des lectures telles que celles de R. Brandom, R. Pippin ou T. Pinkard.What means for us today the claim to absolute knowledge the Phenomenology of Spirit wanted to justify ? Is it still referring to the closure of discourse so many commentators have been talking about ? On the contrary, the way in which representation and beautiful soul are analyzed couldn’t it be understood as a way of questioning any metaphysics of the subjectivity ? Thus, far from bringing the metaphysical dogmatism to a climax, the Phenomenology would be an attempt to free us from it, just as readers like R. Brandom, R. Pippin or T. Pinkard point it out