Abstract

Cet article propose une réflexion sur les liens fraternels dans le cadre d’une thérapie familiale à partir des conceptions théoriques sur le fraternel de R. Kaës, sur l’illusion groupale de D. Anzieu et sur les notions de transgénérationnel dans une famille. L’objectif est de montrer la pertinence d’une approche de thérapie familiale psychanalytique à partir d’un cas d’une fratrie de quatre garçons dont l’aîné est le porteur des traumatismes parentaux et considéré comme le « bouc émissaire » de la famille. Plusieurs hypothèses sont proposées qui permettent de comprendre l’importance du traumatisme en fonction de la place qu’occupe chacun des enfants de la fratrie, un « pacte dénégatif » pouvant s’être instauré comme organisateur des liens entre les frères. La thérapie familiale souligne la nécessité du travail de métabolisation de la famille et de différenciation entre les frères, au prix dans le cas présenté, d’une autonomisation réelle d’un des membres de la fratrie.