Abstract
Résumé Cet article aborde la pertinence de l'art vidéo et des techniques filmiques pour la méthode phénoménologique en thématisant comment les scènes au ralenti peuvent être utilisées dans l'analyse des gestes. Inspiré par la théorie de la conscience d'image d'Edmund Husserl, je soutiens que si, pour le chercheur empirique, le ralenti est un moment non analogique qui l'aide à observer le sujet existant, pour le phénoménologue, il dépeint un sujet neutralisé qui sert d'exemple initial. Cette approche révèle en plus une forme spécifique de déception de nos schémas d'anticipation passivement constitués concernant le rythme d'interaction gestuelle.