Die Utopien sind tot, es leben die Utopien. In diesem Buch wird die Utopie sozialer Gerechtigkeit entwickelt. INhaltlich besteht es in dem Dreischritt, (1) aus im Alltag von jedermann hin und wieder geauSSerten situativen Urteilen das gemeinsame Grundverstandnis von Gerechtigkeit zu destillieren, (2) anhand dieses Gelanders die bedeutendsten zeitgenossischen Theoretiker sozialer Gerechtigkeit akribisch zu lesen und in konstruktiver Absicht zu kritisieren, um (3) in ersten Ansatzen eine gerechtere Zukunftsgesellschaft zu skizzieren, deren quer zu tradierten Ideologien liegendes System sich ethischer (...) Sozialismus nennen lieSSe. (shrink)

Dans L’idéologie et l’utopie, Ricœur repense le rapport, hérité de Mannheim, entre ces deux concepts. L’objectif de notre contribution est de montrer que le concept d’utopie procède d’une reconstruction de la philosophie de l’imagination chez Ricœur dont la méthode est parente de la phénoménologie. Notre argumentation s’articule en trois temps. Dans un premier temps, notre attention se concentre sur la convergence entre Mannheim et Ricœur: l’attitude déviante par rapport à la réalité que génère l’utopie comme neutralisation, au (...) sens phénoménologique du terme. Dans un second temps, nous insisterons sur la critique que Ricœur adresse à la sociologie de Mannheim qui privilégie la réalité au détriment de la fiction, au risque de faire disparaitre l’utopie. Enfin, sur fond de cette divergence, nous chercherons à montrer l’importance, chez Ricœur, d’une phénoménologie génétique pour repenser la place constituante de l’imagination productrice dans l’espace social. (shrink)

Résumé éditeur : "Nous avons perdu les deux repères qui permettaient autrefois de nous définir entre les dieux et les bêtes. Nous ne savons plus qui nous sommes, nous autres humains. De nouvelles utopies en naissent. D'un côté, le post-humanisme prétend nier notre animalité et faire de nous des dieux promis à l'immortalité par les vertus de la technique. D'un autre côté, l'animalisme veut faire de nous des animaux comme les autres et inviter les autres animaux à faire partie de (...) notre communauté morale. Alors forgeons une nouvelle utopie à notre mesure. Ne cherchons plus à nier les frontières naturelles - celles qui nous séparent des dieux ou des animaux - et défendons un humanisme conséquent, c'est-à-dire un cosmopolitisme sans frontières.". (shrink)

Les discours de l’effondrement connaissent un succès croissant alors même qu’émergent des critiques montrant qu’ils reconduisent des illusions de la modernité. Il est plus étonnant de constater que la littérature dominante partage les mêmes impensés au moins depuis l’émergence du roman réaliste en Europe : la forme même du roman l’empêche de représenter la catastrophe civilisationnelle et écologique contemporaine. On fait ici l’hypothèse, avec Fredric Jameson, que l’utopie, grâce à la tension eschatologique qu’elle introduit dans l’histoire, offre une alternative. (...) En particulier, l’analyse du roman d’Alain Damasio Les Furtifs peut suggérer une ontologie et une politique s’opposant aussi bien au néolibéralisme qu’à la collapsologie. (shrink)

Depuis les éloges d’Érasme, l’Utopie est associée à l’humanisme, et le martyre de Thomas More, face au tyran Henri VIII – et libidineux de surcroît – fait qu’on ne regarde pas plus loin. Martyr catholique, c’est pourtant une qualité bizarre pour un homme qui acceptait n’importe quelle religiosité et souhaitait des prêtres créés par la société. Humaniste ne l’est pas moins pour un homme qui suggérait de rétablir l’esclavage en Angleterre. L’ancien amateur d’épigrammes durant son séjour d’Oxf...

Zoals bekend is de verhouding tussen filosofie en politiek problematisch. De veroordeling van Socrates door de polis maakte diepe indruk op zijn leerling Plato. Mede om dit soort misstappen te voorkomen ontwierp deze een ideale staat waarin filosofen koningen moesten worden. Vanuit dit idee probeerde hij ook Dionysus, de heerser van Syracus, tot een wijsgerig verantwoorde politiek te brengen. De mislukking van dit Siciliaans avontuur heeft velen na hem ervan overtuigd dat filosofen zich beter niet in kunnen laten met politieke (...) besluitvorming. Immers, Plato’s poging om Dionysus tot een wijsgerig verantwoorde politiek te brengen strandde jammerlijk. Maar, filosofen zijn natuurlijk hardleers en de aantrekkingskracht van het rijk der mensen en dingen op hen, die zich zo thuisvoelen in het rijk der ideeën valt niet altijd te loochenen. Hoewel voor Plato de politieke arena van alledag wezenlijk ongeschikt bleek te zijn voor filosofische uiteenzettingen, heeft toch zijn leerling en collega Aristoteles zich nog korte tijd met het onderwijs aan de jonge Alexander de Grote bemoeid – hoewel Aristoteles’ ambities al bescheidener waren dan van Plato. Het verhaal wil zelfs, dat Alexander op diens veldtochten een exemplaar van het werk van Homerus met aantekeningen van Aristoteles erin bij zich droeg. Na de dood van Alexander werd de anti-Macedonische atmosfeer in Athene voor Aristoteles zodanig bedreigend dat hij de stad verliet, om te voorkomen ‘dat de polis zich ten tweede male aan de filosofie bezondigde.’ Wie wel in het lot van Sokrates heeft moeten delen, is Thomas More, de auteur van het in 1516 verschenen ‘Utopia’. More weigerde Henry VIII als hoofd van de kerk te erkennen en moest dat met zijn dood bekopen. Dit vonnis vloeide dus niet direct voort uit het boek waarmee More zo bekend zou worden. Wellicht had More geleerd van de eerdere moeizame betrekkingen tussen filosofie en politiek en had hij daarom besloten om zich over ‘Ou-topia’ of ‘Nus-quama’ te buigen: over niet-plaats of nergens. Het in dialoogvorm opgetekende reisverhaal gaf op indirecte wijze kritiek op het Engeland van zijn tijd. Waarschijnlijk nog belangrijker dan het vermijden van risico’s door het schrijven over een niet reëel bestaande samenleving was het voordeel dat More op die manier een geheel ander beeld van een samenleving kon opstellen en beschrijven – ongehinderd door contingente omstandigheden, praktische bezwaren of politieke obstakels. More sloot de dialoog in ‘Utopia’ af met een korte overweging, waarin de auteur zegt zich nauwelijks te kunnen voorstellen dat deze samenleving ergens gerealiseerd zou kunnen worden. Vele lezers hebben deze overweging echter niet gezien of serieus genomen, zodat er al snel een ernstig meningsverschil over het genre van de utopie ontstond: vormde een utopie een blauwdruk voor een ideale samenleving die zonder meer ingevoerd zou moeten worden, of moest de utopie veeleer gelezen worden als een mengvorm van kritiek en ideaal – kritiek op de bestaande samenleving en richtinggevend ideaal voor nastrevenswaardige veranderingen van de huidige samenleving? (shrink)

Comment caractériser les utopies actuelles de la communication ? Le terme même d’utopie convient-il en ce domaine ? Pour répondre à ces questions, on se propose de retracer les thèmes fondamentaux des utopies d’autrefois, de Platon à Fourier , et de les confronter aux thèmes contemporains. La confrontation conduit à mettre en relief l’étendue des fausses similitudes.How to characterize the current utopias about communication ? Is the term itself – utopia – really appropriate ? To answer these questions, we (...) propose to review the fundamental themes of former utopias, from Plato to Fourier and to confront them to present themes. This comparison tends to clear the ambiguities of contemporary utopias and the extension of inadequate similarities. (shrink)

Dans le monde de la recherche de la Chine contemporaine, il existe des points de vue représentatifs sur l’utopie du peuple. L’un est représenté par He Qing qui remet en question l’authenticité du concept de peuple en s’appuyant sur les opinions de certains chercheurs français, et le considère comme une utopie impossible, avant d’aller jusque dans la négation de la démocratie elle-même et l’approbation de l’idéal confucéen de gouverner pour le peuple. L’autre point de vue est incarné par (...) Wang Shaoguang qui, dans une série d’ouvrages et d’articles, prône une imagination parfaite du peuple à partir de l’idéal démocratique de gouverner par le peuple, et ainsi critique sévèrement la démocratie représentative occidentale comme une fausse démocratie ou une électocratie qui rejette le gouvernement par le peuple. Paradoxalement, bien que Wang Shaoguang et He Qing aient des prises de position catégoriquement opposées sur la question de savoir s’il faut soutenir la démocratie ou non, Wang finit par avoir une conception élitiste de la politique. Notre article vise donc à dresser un bilan de ces deux points de vue et de les analyser, en soulignant que l’origine de leur rejet de l’idéal démocratique repose sur une fausse imagination de l’utopie du peuple, où le peuple est considéré à tort comme une entité définie. Sur cette base, nous soutenons que l’utopie du peuple doit être reconstruite dans la perspective de l’indéfini afin de défendre une véritable démocratie. (shrink)

Utopia and dystopia are brought together by Kant and Rousseau to the point of their indistinguishability: Dystopia is the reverse side of utopia, utopia that of dystopia. The essay traces this structure in Rousseau’s oeuvre – in Julie, the Discourse on Inequality and the Contrat Social – in order to uncover how Kant carried it forward in the Staatsrecht of his late Rechtslehre with regard to modern representative democracy and the problem of popular sovereignty.

Résumé Il existe une mise en question des deux grandes marques de la civilisation moderne, de tradition dite judéo-chrétienne ou, mieux, sémitico-occidentalo-moderne : le monothéisme est la première des deux grandes marques. La deuxième est le Projet, c’est-à-dire, l’idée que la vraie vie est ailleurs, le messianisme. Il s’agit de sauver, de guérir la vie. Peut-on parler, à partir de cette schizophrénie structurelle et à partir de ce projet transcendant, d’un humanisme? Notre civilisation occidentale est arrivée à un point de (...) saturation. Cette saturation s’exprime dans un polythéisme des valeurs. Il ne s’agit plus de chercher une utopie lointaine, mais des utopies interstitielles, des « bricolages » existentiels, proches, qui vont favoriser quelque chose de l’ordre de l’émotionnel, domestique. Il s’agirait plutôt d’humanismes ré-émergents, de panthéismes, de polythéismes, de quelque chose qui est structurellement pluriel. Une ré-orientalisation aussi, une alternative à la monovalence de la culture occidentale. (shrink)

Cet article vise moins à définir les concepts d’histoire et d’utopie qu’à considérer la façon dont ils fonctionnent. Pour ce faire, nous nous appuyons sur ce que les historiens de l’Islam ont appelé « la constitution de Médine », qui définit la cohabitation pacifique entre plusieurs confessions – musulmane, juive, chrétienne, etc. Ce document de deux pages, qui a servi de cadre pour jeter les bases de la société islamique et de sa gouvernance, a été une source d’inspiration pour (...) un ensemble de mouvements politiques réformistes tout au long de l’histoire musulmane. A travers lui, cet article explore le fonctionnement de l’utopie, dont chaque réalisation n’est qu’une idéologie en attente d’être supplantée par une idéologie plus radicale encore, démêlant ainsi les voies complexes qui ont présidé à l’histoire musulmane. (shrink)

In Utopies et devenirs deleuziens (Utopias and Deleuzian becomings), Philippe Mengue reflects on the complex and sometimes problematic relationship between the French philosopher Gilles Deleuze and the concept of utopia. As argued by Mengue, Deleuze’s position on utopia is distinctive and can bring interesting insights into contemporary discussions on both philosophy and utopias. While Mengue is not a specialist of utopias, he certainly presents a respectable expertise on Deleuze and his thought, making this book an original contribution to the field. (...) Mengue’s project emanates from lectures given at L’Université Populaire d’Avignon in 2008. Utopies et devenirs deleuziens targets a rather wide audience of .. (shrink)

En 1723, la Charte fondatrice de la Grande Loge de Londres donne à l'ordre Maçonnique pour projet de devenir le « centre de l'union et le moyen de nouer une amitié fidèle parmi des hommes qui sans cela seraient restés à perpétuelle distance ». De cette aspiration à relever Babel procèdent les tentatives pour cartographier la République maçonnique, mettre sur pied un réseau de correspondance et une langue véritablement universels - ce dernier chantier menant à l'espéranto. L'ordre Maçonnique a décliné (...) tout au long du XVIIIe siècle cette utopie planétaire sur le mode d'une véritable citoyenneté de la République maçonnique avec son passeport, ses droits et ses devoirs. Puis il a dû répondre aux formidables bouleversements issus de 1789 et de l'éveil des nationalités, en s'orientant vers une conception plus engagée de la République universelle des francs-maçons, sensible aux idées libérales et à lémancipation des peuples, au risque de donner des arguments à ses détracteurs, qui lui reprochent de se rendre coupable d'un crime d'indifférenciation. (shrink)

Résumé Cet article propose une approche aux diverses possibilités de la lecture en tant que pratique responsable de la génération de pensée. On pourrait dire qu’il s’agit d’une approche des non-lieux de la lecture comme origine d’autres chemins de pensée. L’utopie, entendue comme anticipation, cède sa place à la figure de la rédemption (dans le sens benjaminien du terme) en tant qu’imminence de l’absolument autre, attente et attention extrême. Le texte invite à essayer d’autres chemins dans la pratique de (...) lecture (autres que la lecture solitaire et silencieuse), où participent le corps et les sens, et – surtout – l’autre, pour permettre l’avènement d’une pensée accueillant la justice. Dans un acte de mémoire, la lecture – en tant qu’hétéronomie – s’ouvre à l’avenir. (shrink)

Résumé Si les utopies de la tradition culturelle occidentale doivent aux fondements objectifs de la métaphysique leur modèle d’ordre idéal, final et unitaire, n’ont-elles pas subi, à l’instar de la métaphysique, une dissolution dans le sens heideggérien de Verwindung? Dans la mesure où la notion même d’unité, tout comme celle du fondement métaphysique ultime, révèle désormais sa violence et sa volonté de domination et qu’il nous intéresse au contraire de penser l’utopie en tant que « projet d’émancipation », l’auteur (...) propose de remplacer l’unité jusqu’ici caractéristique de l’utopie par une multiplicité revendiquée comme valeur et non pas comme une phase de « confusion » à dépasser. (shrink)

Tout au long de l’époque moderne, l’utopie a connu une floraison vaste et diversifiée dans ses expressions, non seulement littéraire, philosophique, politique, architecturale et urbanistique, mais aussi dans le cadre des mouvements populaires. L’utopie moderne rassemble des contenus issus des mythes, de la pensée grecque classique, des innovations, découvertes et explorations modernes, du nouveau rôle de la rationalité. Avec les auteurs les plus considérables de l’utopie moderne – More, Campanella, Bacon, Mercier – se forment les archétypes utopiques (...) de la narration et du projet, de l’ ou-topos/eu-topos. En même temps se produit la rencontre entre l’imaginaire et la rationalité, l’analyse critique du présent et la comparaison avec l’ailleurs, spatial ou temporel. Les déclinaisons modernes de la société juste et heureuse, du progrès et du développement humain, des droits et de la paix, émergent à la fois de la contribution utopique de nombreux auteurs et des grands événements révolutionnaires modernes. (shrink)

Au IVe siècle avant J.-C. le philosophe Platon propose la création d'une cité idéale, fondée, pour l'élite dirigeante, sur un mode de vie communautaire qui ne laisse que très peu de liberté aux relations entre les hommes et les femmes. Une politique eugéniste rigoureuse est mise en œuvre et chaque union sexuelle doit être impérativement approuvée par les instances dirigeantes. Cependant, en dehors des périodes dédiées à la procréation, les hommes et les femmes bénéficient d'une liberté sexuelle sans restriction.

Der Begriff ›Utopie‹ wurde von Thomas Morus geprägt und bezieht sich auf den unwirklichen und idealen gesellschaftlichen Zustand, den er in seiner 1516 erstmals veröffentlichten Utopia beschrieben hat. Nach dem Vorbild von Platons Republik denkt Morus, wie übrigens auch andere Denker und Schriftsteller des 16. und 17. Jahrhunderts, über die politische Bedeutung der Utopie nach. Er entwickelt einzigartige Vorstellungen von idealen, perfekten und gerechten ›Nicht-Orten‹, die als Paradigmen und Standards der sozialen, politischen und religiösen Reformen der zeitgenössischen realen (...) Welt dienen sollen. (shrink)

Résumé Le champ spécifique de l’urbanisme est profondément marqué par des notions, très enracinées dans le discours et la pensée utopiques, de ville idéale. En retraçant la relation urbanisme-utopie de ses origines à nos jours, l’auteur essaie de déterminer ce que les urbanistes, en s’attachant à organiser et à maîtriser l’espace, ont fait de l’utopie. La relation utopie-urbanisme est abordée ici à partir de deux questions : (a) Comment la ville donne-t-elle sa morphologie au discours utopique? et (...) (b) L’urbanisme peut-il être la science de la ville idéale? (shrink)

In Anarchie, Staat, Utopia aus dem Jahre 1974 legte Robert Nozick eine libertäre Staatstheorie dar, die er auch als Utopie verstanden wissen will. Ist nun diese Selbst-Etikettierung berechtigt? Hierzu möchte ich sowohl Nozicks Auffassung von einer Utopie betrachten, als auch nach einem sinnvollen Utopie-Begriff suchen, dem ein als utopisch bezeichneter Text zu genügen hat. Dabei werde ich hauptsächlich den Blick auf Thomas Morus’ genre-prototypischen Text über die Insel Utopia richten. Neben der Frage, ob Nozicks Staatstheorie als (...) class='Hi'>Utopie bezeichnet werden sollte, möchte ich zum Schluß versuchen, eine Antwort auf die Frage zu finden, warum sich Nozick eines Begriffs bedient, der im allgemeinen Sprachgebrauch durchaus nicht immer positiv verstanden wird. (shrink)

Résumé L’Utopie de Thomas More est composée de deux livres : Le Livre Premier, vite escamoté par les rêveurs d’avenir que l’histoire ennuie, nous parle de l’Europe de 1515 à l’aube d’une révolution de tous les savoirs, dominée par un pouvoir politique qui utilise la religion, la peur et l’ ignorance afin de satisfaire un appétit hégémonique insatiable, infiniment corrompu mais parlant haut valeurs morales et familiales. Le Livre Second nous fait miroiter un avenir à l’échelle de l’humanité qui (...) utiliserait les nouvelles techniques, la raison et la bonne gestion de ses ressources pour concilier bien commun et plaisir individuel. Ce Livre est le texte fondateur de notre modernité. C’est la Bible païenne adoptée par les Lumières et que nous avons inscrite dans la charte des institutions de notre temps. Cinq cents ans plus tard et les livres se réécrivent en miroir : le grand rêve humain initié par le Livre Second de 1516 s’englue dans la réalité de 2005. Les nouvelles promesses de l’économisme du libre choix de 2005 ne sont qu’un hallucinant retour en arrière, aux postulats du Livre Premier. (shrink)

Les auteurs présentent les pratiques des collectifs d’architectes, designers, artistes et citoyens qui occupent le devant de la scène depuis la fin des années 1990 dans les espaces urbains, en formulant l’hypothèse qu’ils s’inspirent (de façon plus ou moins consciente et explicite) des écrits et des expérimentations menées par les représentants de la mouvance architecturale dite « radicale » qui les a précédés dans les années 1970. Dans cette perspective, ils analysent en particulier l’héritage de la notion d’« utopie (...) réalisable » développée par l’architecte Yona Friedman. (shrink)

Constatant la perdurance du patriarcat, l'auteure souligne la pertinence actuelle du féminisme et la nécessité d'une utopie de la gynilité, dont elle indique le rapport à la littérature.Patriarchy is still living and in good health. That is why feminism is still actual, and why a gyno-utopia is all the more necessary, both for society and for literature.

La plus immédiate des questions de l’ère actuelle est liée à la possibilité de sortir de situations pandémiques à l’aide des progrès scientifiques, au cœur de la IVe révolution industrielle : le recours à l’intelligence artificielle et à l’apprentissage automatique. Créer des machines capables d’anticiper les épidémies, d’identifier les moyens susceptibles d’améliorer la vie des populations relève des objectifs utopiques de la santé 3D, à savoir le droit, la dignité des soins et la réduction des inégalités, conformément à l’Agenda 2030 (...) de l’ONU. Or ce but ne peut être atteint sans une approche transversale et globale de la société, voire de l’humanité, c’est-à-dire en mobilisant concrètement le concept de « Une seule santé » (One Health) et en luttant contre toutes les inégalités. Cet article tente d’articuler ces différentes voies afin de dessiner les contours d’une utopie de la santé. (shrink)

Pierre Macherey est philosophe, professeur honoraire à l’université de Lille. Rattaché à l’UMR « Savoirs Textes Langage » du CNRS, il continue d’animer un blog « La philosophie au sens large » dont les travaux sont publiés sur le net ( https://philolarge.hypotheses.org/ ). Il a écrit de nombreux ouvrages, aussi bien en philosophie (sur Spinoza, Hegel, Marx, Comte, Canguilhem, Foucault) qu’en littérature et sur la manière de philosopher avec la littérature ( Philosopher avec la littérature est la reprise de sa (...) thèse soutenue en 1991 ; mais il y a aussi, par exemple : Proust. Entre littérature et philosophie ; En lisant Jules Verne ). Son dernier ouvrage s’intitule À l’essai (Paris, Kimé, 2019). Sur l’utopie, il a notamment écrit : De l’utopie! (Le Havre, De l’incidence éditeur, 2011) ainsi que « Utopie et quotidien : les deux faces d’une même réalité? », article publié dans Peggy Avez, Louis Carré et Sébastien Laoureux (dir.), Utopie et quotidien. Autour de Pierre Macherey (Bruxelles, Presses de l’Université Saint Louis, 2016). (shrink)

The cover art for Utopies des Lumières is quite simple but very effective, just like the texts that the collection contains. The cover is mostly plain, but it includes a fragment of Thomas More’s map of the island of Utopia. Inside, six chapters of varying length and interest are divided into three parts dealing mostly with three questions that are also integral to the concerns of the genre of utopia as defined by More: Where is utopia? What does utopia bring? (...) What can it accomplish?Indeed, part 1 consists of a discussion of the geographic question of utopia captivatingly prompted by the chapters by Peter Fitting and Kate Turner. Both chapters reinforce the role of imagination, but while Fitting’s... (shrink)

Après avoir présenté la conception spécifique de l'idéologie et de l'utopie qui apparaît chez Ricœur en tant que catégories anthropologiques, je passe aux difficultés liées à la compréhension du concept ricœurien d'utopie. En différenciant les utopies “pratiques” de celles “littéraires,“ Ricœur introduit entre elles également une hiérarchie, puisque les utopies présentées comme irréalisables constituent pour lui une distorsion de la fonction de l'utopie. Or, afin qu'une utopie puisse être conçue comme réalisable déjà au moment de sa (...) rédaction, une nouvelle conception de l'histoire est nécessaire, qui n'apparaît que dans la seconde moitié du 18 ième siècle. Une dimension historique doit donc être incluse dans la conception anthropologique de l'utopie. Finalement, en évoquant les catégories méta-historiques de Reinhart Koselleck, horizon d'attente et champ d'expérience, j'amorce une interprétation de la domination du genre littéraire de l'anti-utopie sur l'utopie au 20 ième siècle. (shrink)

Reflexiona sobre cómo las ideologías lingüísticas en el mundo hispano surgen y se transmiten a las prácticas sociales Estudia las ideas de intelectuales en Perú y analiza los discursos en el ámbito escolar.