En 1819, Arthur Schopenhauer fait paraître son grand ouvrage, Le Monde comme volonté et représentation, et s’attend à rencontrer un vif succès. Très vite, ses espoirs se dissipent devant l’indifférence qui entoure la réception de ce qui reste néanmoins à ses yeux un chef-d’œuvre. Il n’hésite pas d’ailleurs à voir derrière ce silence pesant le signe d’une cabale menée par les plus médiocres philosophes, c’est-à-dire ceux qui ne vivent pas, comme lui, pour la philosophie mais de la philosophie....

Often perceived by its contradictors as the main fragility of its system, analogy constitutes however a driving element of the development of Schopenhauerian metaphysics, and makes it possible to avoid the pitfall of theoretical egoism in which any idealistic philosophy can sink. We will try to show, in accordance with the indications of paragraph 19 of The World as Will and Representation, how Schopenhauer understands the totality of the phenomena "by analogy with our body" and establishes the structure of his (...) masterpiece from this analogical dynamic that puts in motion the primitive intuition of his thought. (shrink)