Journal Name: Semiotica Issue: Ahead of print.

Name der Zeitschrift: Semiotica Jahrgang: 2017 Heft: 216 Seiten: 1-18.

Topology uses simple geometric and algebraic ideas, but its huge success and vast ramifications make it a tough nut for historians of twentieth‐century mathematics. Two books have addressed it well: Dieudonné chronicles about one thousand key definitions and theorems, and essays in James focus on forty central themes. Both assume considerable mathematics, but neither offers a historical synthesis of the simplest core ideas. Now, Alain Herreman uses semiotics to watch these leading ideas develop through the founding works of Henri Poincaré, (...) Oswald Veblen, James Alexander, and Solomon Lefschetz. Herreman states outright that semiotics will not exhaust these meanings, but he makes it a revealing tool.The method is especially suited to Poincaré, who will define one technical term repeatedly in a single work, each time differently, as if it was the first, and perhaps no definition will match any use of the term in proofs. For Poincaré no term gets meaning from a definition. Each functions in relation to the others—that is, specifically in relation to other terms in Poincaré's work. It is no use invoking standards of rigor current in Poincaré's time and place or then‐current definitions. Poincaré was well known at the time for using neither: Poincaré's meanings must be derived from his writing, as Herreman does.Herreman bases his semiotics on Hjelmslev yet refutes Hjelmslev's concern that mathematics may be “monoplanar,” with no content beyond the signs themselves . The book depicts four levels of content at work in these authors: algebraic, geometric, arithmetic, and set theoretic. Herreman says a sign has algebraic content if its use depends on its written expression, the way polynomials are formal expressions added and multiplied by formal rules. Early topologists—here especially Alexander—sought purely combinatorial methods. Thus a “cube” is a set of six “faces,” twelve “edges,” and eight “vertices,” each taken as primitive and described only by a short table showing which ones meet which. Combinatorics typifies arithmetic content for Herreman. Yet a cube is also an infinite set of points. Herreman speaks of geometric content when a sign indicates both a set of parts and a set of points. Today we might use different notations for the set of points and the set of parts—Poincaré et al. did not. Herreman will not reconstruct their works or restate them in other words; rather, he uses these levels of content to organize extensive quotations and analyze the relations in each text as they move toward deeper union of the algebraic and geometric.The chapter on Lefschetz makes a great finale. Lefschetz is arguably Poincaré's closest and greatest student, though the two never met. Like Poincaré's, his work is at once compelling and baffling, decisive for the future of mathematics yet brutally difficult to absorb. Semiotics serves well in presenting this mathematician who “never stated a false theorem or gave a correct proof,” as his friends joked.The book does not go far into theorems. Yet it requires some background. A beginner might enjoy it with Alexandroff , a gem itself, written with unusually strong historic sense. Specialists will enjoy reading it with the original works for its fresh viewpoints and novel connections. It is a fine way to analyze the works, to see how they create their own meanings. (shrink)

Résumé Le présent article décortique, avec une approche sémiotique, l’index que l’on retrouve à la fin d’un livre. L’objectif est double : faire ressortir les processus de signification en jeu dans l’index et reconnaître la création sémiotique réalisée par l’analyste documentaire. L’index est un assemblage de signes, soit les vedettes, les localisateurs ainsi que diverses caractéristiques de la représentation spatiale ; leur signifiant renvoie à leur signifié respectif. L’index dans sa totalité représente un texte sémiotique, d’un genre (...) spécifique, et dont l’interprétation repose non seulement sur les expressions linguistiques elles-mêmes, mais aussi sur la structure des entrées et sur les liens tissés avec les passages de l’ouvrage indexé. L’index peut paraître une structure objective, proposant une version épurée et stable du contenu d’un document. Or, l’analyse sémiotique proposée ici révélera d’une part la structure malléable de l’index et d’autre part l’interprétation flexible et la subjectivité injectées dans sa construction. Après une description plus approfondie du contexte et de la problématique, nous décrivons d’abord l’aspect formel de l’index, soit les signes impliqués et la manière dont ils sont agencés. Nous abordons ensuite l’aspect interprétatif de l’index, notamment les facteurs qui influencent son interprétation. Ceci nous amène à décrire en détail la structure logique de l’index. Cet exercice un peu scolaire d’un outil qui peut sembler familier permettra de mettre en lumière des jeux de signification normalement passés sous silence. (shrink)

Résumé Cet article examine la formalisation sémiotique de la traduction, proposée par Alexandre Ljudskanov, à travers la confrontation de son modèle avec celui de l’École de Leipzig. Alors que les allemands Kade et Neubert ne quittent pas le champ de la Translationslinguistik, le traductologue bulgare s’applique à mettre en œuvre une sémiotique du processus traductif. En partant de la prémisse que toute information n’existe que sous forme de code, il définit la traduction comme un échange communicatif entre deux (...) systèmes sémiotiques, qui demande forcément une médiation sémiotique de nature cognitive. Le modèle de Ljudskanov implique le décodage et l’encodage. Ces deux phases supposent la transformation des signes d’un code à l’autre de sorte à préserver l’information portée par le message. L’information invariante est transmise par des équivalents fonctionnels dont la pertinence et le principe de fonctionnement seront illustrés par des exemples de proverbes, d’aphorismes, d’expressions idiomatiques et leur traduction en plusieurs langues. (shrink)

Résumé Cet article examine la formalisation sémiotique de la traduction, proposée par Alexandre Ljudskanov, à travers la confrontation de son modèle avec celui de l’École de Leipzig. Alors que les allemands Kade et Neubert ne quittent pas le champ de la Translationslinguistik, le traductologue bulgare s’applique à mettre en œuvre une sémiotique du processus traductif. En partant de la prémisse que toute information n’existe que sous forme de code, il définit la traduction comme un échange communicatif entre deux (...) systèmes sémiotiques, qui demande forcément une médiation sémiotique de nature cognitive. Le modèle de Ljudskanov implique le décodage et l’encodage. Ces deux phases supposent la transformation des signes d’un code à l’autre de sorte à préserver l’information portée par le message. L’information invariante est transmise par des équivalents fonctionnels dont la pertinence et le principe de fonctionnement seront illustrés par des exemples de proverbes, d’aphorismes, d’expressions idiomatiques et leur traduction en plusieurs langues. (shrink)

Une philosophie des sciences est-elle possible aujourd'hui? La tendance dominante vise a la fonder sur une analyse des pouvoirs de l'esprit dont la notion centrale est celle de representation. Il y a convergence sur ce point des theories psychologiques de la cognition et de la vision formaliste d'une pensee mecanisee. Mais l'etude des presupposes de ces positions suggere qu'elles imposent trop rapidement des limites a la pensee qui oeuvre dans les sciences. Cet ouvrage entend donc leur opposer des analyses portant (...) sur les differentes formes symboliques qui structurent la pensee scientifique: nombres, formules, figures... De telles formes, inseparables d'une genealogie complexe, impliquent une pluralite de fonctions irreductibles a l'unite elementaire de la representation. L'efficacite de ces regimes semiotiques serait donc indissociable d'une serie d'actes de comprehension. La philosophie des sciences en deviendrait une hermeneutique de la pensee (et des impenses) des sciences. (shrink)

La scolastique tardive, au début du XVIIe siècle, est le théâtre d’un débat sur la définition du signe, qui se traduit par la division entre signum formale et signum instrumentale. Le premier est l’écho de la tendance médiévale à comprendre les concepts comme des signes. Le second correspond à une définition qui remonte à Augustin, selon laquelle le signe est une chose sensible qui doit être connue pour porter à la connaissance de quelque chose d’autre. Se démarquant de (...) la voie qui avait fait de la seule Logique de Port-Royal le paradigme de la pensée sémiotique de l’Âge classique, cet ouvrage montre, à partir de ce débat scolastique, que le XVIIe siècle se caractérise globalement par une translatio, visible notamment chez Bayle, Gassendi et Hobbes, d’un modèle linguistico-psychologique à une sémiotique emblématique d’une mutation de la logique désormais ordonnée vers l’épistémologie. (shrink)

Résumé Depuis 1959, Pierre Parlebas tente de développer une éducation physique scientifique centrée sur la personne qui se meut et non plus sur le mouvement produit ou observé. La pierre angulaire de ce virage copernicien est un concept plein de résonances sémiologiques: la conduite motrice, entendue comme « organisation signifiante du comportement moteur ». En fait, sa proposition pédagogique est toujours allée de pair avec un projet épistémologique dont le noyau dur est une sémiologie de la motricité, c’est à dire (...) une « semiotricité ». Si l’action motrice est le fer de lance de l’éducation physique la sémiotricité, c’est le fer de lance de la praxéologie motrice. Cinquante ans après son démarrage, nous proposons revisiter les fondements de cette conception de l’éducation physique qui reste aujourd’hui révolutionnaire. La sémiologie de la motricité est née sous l’égide de la Sorbonne du milieu du XXe siècle. Les principes du sémiologie linguistique de Saussure inspirent les concepts et les modèles de « un champ du signe discordant » qui bénéficie également des contributions d’autres auteurs pertinents du moment. Cependant, à cette époque, le pragmatisme et la sémiotique américains étaient bien connus. Une question se pose aussitôt: à quoi ressemblerait une sémiotricité triadique? Les processus de communication praxique déclenchent phénomènes d’anticipation et préaction motrices basés en une continuelle interprétation des intentions d’autrui. Paradoxalement, autant ces phénomènes communicatifs que les signes propres des situations ludomotrices peuvent être plus facilement conçus et analysés avec un modèle plus complexe, voire triadique, que nous aimerions partager avec sémioticiens et praxéologues. (shrink)

Language and judicial activities are both signs of the existence of a society. There is, therefore, good reason for a dialogue between the science of language and the science of law. This article applies a linguistic theory of the Paris School (semiotics) to the examination of a legal text, namely a contract. The author points to some eIements shared by legal and other texts, and demonstrates how a semiotic interpretation can provide interesting and unexpected insights into the deeper levels of (...) a legal text. He concludes that a similar approach could fruitfully be used with other types of legal text. (shrink)

Language and judicial activities are both signs of the existence of a society. There is, therefore, good reason for a dialogue between the science of language and the science of law. This article applies a linguistic theory of the Paris School (semiotics) to the examination of a legal text, namely a contract. The author points to some eIements shared by legal and other texts, and demonstrates how a semiotic interpretation can provide interesting and unexpected insights into the deeper levels of (...) a legal text. He concludes that a similar approach could fruitfully be used with other types of legal text. (shrink)

Semiotic square and the interpretation of myths. Greimas’ semiotic square is built upon the hypothesis that the concept of elementary structure of signification is operational only if subjected to a logical interpretation and formulation. However, Greimas’ commentaries on that model are questionable. On the one hand, he asserts that logical nature of the connection between any two terms, s1 and s2, is undetermined; on the other hand, he provides the relations s1 – non s1, s2 – non s2, s1 – (...) non s2 and s2 – non s1 with a logical status. Now, since these two statements are inconsistent, a choice must be made: either these four relations have a logical significance, and then the semiotic square is a logical square, so that s1 – s2 has to be interpreted as an incompatibility relation; or s1 – s2 has no logical meaning, and then not only the status of the other relations given in the model is not logical either, but also the simple fact of applying negation to the terms s1 ands2 is meaningless.That dilemma follows from an argument, that Greimas has laid down as a principle, under which linguistic communication depends on the existence of a deep level (or immanent level) of the significance, that is supposed to precede its manifestation in speech. If, conversely, we assume that significance is produced at discursive level, and that consequently the patterning of linguistic codes relies on what could be called a semantic sedimentation process, which comes out from linguistic activity, there is no more dilemma.Such a thesis, which implies that the elementary structure of signification must be seen as the schematization by the describer of speakers’ mental activity, leads to a point of view inversion. Nevertheless, the two conditions which, according to Greimas, are required for catching the meaning are still relevant, except that, contrary to Greimas’ opinion, they now apply at the speech level: two discursive units can be opposed if they simultaneously include a common feature which join them, and a distinguishing feature which disjoin them. (shrink)

Semiotic square and the interpretation of myths. Greimas’ semiotic square is built upon the hypothesis that the concept of elementary structure of signification is operational only if subjected to a logical interpretation and formulation. However, Greimas’ commentaries on that model are questionable. On the one hand, he asserts that logical nature of the connection between any two terms, s1 and s2, is undetermined; on the other hand, he provides the relations s1 – non s1, s2 – non s2, s1 – (...) non s2 and s2 – non s1 with a logical status. Now, since these two statements are inconsistent, a choice must be made: either these four relations have a logical significance, and then the semiotic square is a logical square, so that s1 – s2 has to be interpreted as an incompatibility relation; or s1 – s2 has no logical meaning, and then not only the status of the other relations given in the model is not logical either, but also the simple fact of applying negation to the terms s1 ands2 is meaningless.That dilemma follows from an argument, that Greimas has laid down as a principle, under which linguistic communication depends on the existence of a deep level (or immanent level) of the significance, that is supposed to precede its manifestation in speech. If, conversely, we assume that significance is produced at discursive level, and that consequently the patterning of linguistic codes relies on what could be called a semantic sedimentation process, which comes out from linguistic activity, there is no more dilemma.Such a thesis, which implies that the elementary structure of signification must be seen as the schematization by the describer of speakers’ mental activity, leads to a point of view inversion. Nevertheless, the two conditions which, according to Greimas, are required for catching the meaning are still relevant, except that, contrary to Greimas’ opinion, they now apply at the speech level: two discursive units can be opposed if they simultaneously include a common feature which join them, and a distinguishing feature which disjoin them. (shrink)

Journal Name: Semiotica - Journal of the International Association for Semiotic Studies / Revue de l'Association Internationale de Sémiotique Volume: 2014 Issue: 198 Pages: 205-240.

L'ouvrage de Pesot, qui se veut une initiation à la sémiologie (ou sémiotique), consacre ses trois parties au domaine de cette discipline, à la notion de communication, puis à ses principaux théoriciens. Dans le premier cas, on montre que la notion de signe n'est pas suffisamment précise; que la description du champ de la sémiologie est insatisfaisante; et que la caractérisation de ses tendances laisse à désirer. Dans le second, on montre que la notion de code qu'il propose (...) reste floue, et que dissocier le code du processus général de la communication n'est pas justifié. Dans le troisième, on montre que, si mettre l'accent sur la pensée de Peirce n'est pas une mauvaise idée, se fonder sur une seule des trois périodes qui la caractérisent est une simplification inacceptable masquant son immense complexité. (shrink)

From the semiotics of theatrical representation to cultural anthropology or why theater (resists)? In this paper I propose an epistemological approach to the field of theatre semiotics from the beginning of the 20th century to our days. Firstly, I point out two different periods that have influenced theatre semiotics. The first one centres on reflections and studies by the Prague School of Structuralism. More precisely, I address Jan Mukařovsky’s essays about art and society as well as Jindrich Honzl’s contributions to (...) the study of sign and system in theatre. The second period presented here is that of theatre semiotics in the early 70s and late 80s in France.My goal here is to expose the main reasons that led theatre semiotics to a deadlock in the early 90s. Theatre semiotic research has been rich and fruitful in the beginning of last century. However, in our days it is generally deemed unadvisable to describe theatre representation in terms of sign and system.Although theatre semiotics used to be presented in French university classes, it is no longer possible to do so.Even though general semiotics has progressed by denying the importance of structure and by refusing to search for the minimal sign and its code, theatre semiotics has remained faithful to old communicational semiotics research.Throughout my contribution, I would like to examine the kind of semiotic field best fit to approaching an artistic domain such as theatre. In other words, I would like to show that Western theatre, granted it can be seen as a semiotic object, is first and foremost an artistic and cultural one.In order to do so, I propose a theoretical and methodological framework based on a specific semiotic model: the “indicial semiology” proposed by Anne-Marie Houdebine. Inspired by Juri Lotman’s essays about culture and art, I will try to set “indicial semiology” in the general field of a cultural anthropology. (shrink)

From the semiotics of theatrical representation to cultural anthropology or why theater (resists)? In this paper I propose an epistemological approach to the field of theatre semiotics from the beginning of the 20th century to our days. Firstly, I point out two different periods that have influenced theatre semiotics. The first one centres on reflections and studies by the Prague School of Structuralism. More precisely, I address Jan Mukařovsky’s essays about art and society as well as Jindrich Honzl’s contributions to (...) the study of sign and system in theatre. The second period presented here is that of theatre semiotics in the early 70s and late 80s in France.My goal here is to expose the main reasons that led theatre semiotics to a deadlock in the early 90s. Theatre semiotic research has been rich and fruitful in the beginning of last century. However, in our days it is generally deemed unadvisable to describe theatre representation in terms of sign and system.Although theatre semiotics used to be presented in French university classes, it is no longer possible to do so.Even though general semiotics has progressed by denying the importance of structure and by refusing to search for the minimal sign and its code, theatre semiotics has remained faithful to old communicational semiotics research.Throughout my contribution, I would like to examine the kind of semiotic field best fit to approaching an artistic domain such as theatre. In other words, I would like to show that Western theatre, granted it can be seen as a semiotic object, is first and foremost an artistic and cultural one.In order to do so, I propose a theoretical and methodological framework based on a specific semiotic model: the “indicial semiology” proposed by Anne-Marie Houdebine. Inspired by Juri Lotman’s essays about culture and art, I will try to set “indicial semiology” in the general field of a cultural anthropology. (shrink)

From the semiotics of theatrical representation to cultural anthropology or why theater (resists)? In this paper I propose an epistemological approach to the field of theatre semiotics from the beginning of the 20th century to our days. Firstly, I point out two different periods that have influenced theatre semiotics. The first one centres on reflections and studies by the Prague School of Structuralism. More precisely, I address Jan Mukařovsky’s essays about art and society as well as Jindrich Honzl’s contributions to (...) the study of sign and system in theatre. The second period presented here is that of theatre semiotics in the early 70s and late 80s in France.My goal here is to expose the main reasons that led theatre semiotics to a deadlock in the early 90s. Theatre semiotic research has been rich and fruitful in the beginning of last century. However, in our days it is generally deemed unadvisable to describe theatre representation in terms of sign and system.Although theatre semiotics used to be presented in French university classes, it is no longer possible to do so.Even though general semiotics has progressed by denying the importance of structure and by refusing to search for the minimal sign and its code, theatre semiotics has remained faithful to old communicational semiotics research.Throughout my contribution, I would like to examine the kind of semiotic field best fit to approaching an artistic domain such as theatre. In other words, I would like to show that Western theatre, granted it can be seen as a semiotic object, is first and foremost an artistic and cultural one.In order to do so, I propose a theoretical and methodological framework based on a specific semiotic model: the “indicial semiology” proposed by Anne-Marie Houdebine. Inspired by Juri Lotman’s essays about culture and art, I will try to set “indicial semiology” in the general field of a cultural anthropology. (shrink)

Les absents jouent un rôle considérable dans la création des signes qui servent, dans toute société, à désigner, nommer, et même instituer les places des présents et celles des absents tout en mettant du sens dans leurs relations. La sémiotique conçoit ainsi le processus d'humanisation à travers la création des signes alors que la psychanalyse a permis, à sa manière, de voir combien le monde des absents participe à la construction psychique du sujet. La fonction de l'absence perceptive chez (...) le bébé est également étudiée dans cet ouvrage dans sa contribution à la transformation des signes gestuels binaires en signes ternaires qui intègrent du sens. Ces transformations sémiotiques sont aussi éclairées par le regard des poètes et des philosophes présents dans cet ouvrage. (shrink)

Lawyers write, blog and are otherwise producers of words; they structure public life through legal discourse and integrate all issues that reinforce legal reasoning. Even if one is inclined not to justify the power of their words in the context of a democratic theory, one is hardly able to challenge its public acceptance. But semiotic analyses harden the question whether these emperors wear nothing but robes. That attitude intensifies where medicine becomes increasingly relevant for legal discourse, as becomes clear where (...) for instance US political viewpoints bring bioethical issues to the Courts. One major theme in today’s medicine pertains to identity in its psychological, philosophical and social dimensions. Identity thus becomes a groundbreaking semiotic issue in law and medicine; both discourses are particular important to the otherness of the other. A US criminal law case interests here (Harrington v. State of Iowa, 2003; cited as: 659N.W.2d 509). The case is decided with “information about what the person has stored in his brain”. A chain of signs is involved: from “brain-function” to “brain-storage” via “brain-scan” to “brain-fingerprint”, for which the case became famous. A long series of signs and meanings belong here to intertwined discourses. Central is a particular sign in each discourse: “brain” means brain scan, and “fingerprint” means law! The two display trading mechanisms, which determine the otherness of the other and the self! The chain of signs in the Harrington case shows inter-disciplinarity in law and inter-discursivity among law and medicine. The trading itself underlines the semiotic dimensions in cyberspace, in particular the semiotics of the virtual (Hayles, Kurzweil) and their effects on legal discourse. (shrink)

Journal Name: Semiotica - Journal of the International Association for Semiotic Studies / Revue de l'Association Internationale de Sémiotique Volume: 2013 Issue: 196 Pages: 293-305.

Journal Name: Semiotica - Journal of the International Association for Semiotic Studies / Revue de l'Association Internationale de Sémiotique Volume: 2013 Issue: 196 Pages: 163-184.

Recognition of legal personhood in contemporary international and domestic law is a matter of signs. Those signs identify the existence of the legal person: human animals, corporations and states. They also identify facets of that personhood that situate the signified entities within webs of rights and responsibilities. Entities that are not legal persons lack agency and are thus invisible. They may be acted on but, absent the personhood that is communicated through a range of indicia and shapes both legal and (...) popular understanding of powers and obligations, they lack standing in judicial fora. They are signified as entities that are the subjects of action by legal persons, for example exploitation through rights regarding natural resources or commodification of ‘wild’, companion and other non-human animals. They are also signified as members of a diverse class of non-persons such as ‘nature’ and ‘the environment’. This article explores the consequences of law’s signification of personhood and the natural world before asking whether we both should and could recognise domains such as specific rivers, forests or even Antarctica as a type of legal person. Recognition might acknowledge the salience of nature in the ontologies of colonised First Peoples. It might also underpin a global response to climate change as the existential crisis of the Anthropocene. In understanding law as a matter of signifiers and syntaxes the article cautions that ostensible recognition of some domains as persons has been aspirational rather than substantive, with observers misreading the sign as necessarily transforming power relationships. The article also cautions that personhood for nature or particular domains may be contrary to the self-determination of colonised First Peoples. (shrink)

Today, data and intervening digital media provide critical lines of communication with our social and business connections. Even those we know personally will typically connect to us via digital means. As a consequence, data and the digital space add a third dimension to the individual: we are now mind, body and digitality. This essay considers how digitality affects outcomes for the individual by exploring the mechanisms of digital influence. By using Peirce’s theory of semiosis to explain the process of digital (...) translation, this essay demonstrates how digitality influences the development of the individual, undermines personal autonomy and changes the nature of legal personhood thereby providing points for future legal intervention. (shrink)

Journal Name: Semiotica - Journal of the International Association for Semiotic Studies / Revue de l'Association Internationale de Sémiotique Volume: 2013 Issue: 196 Pages: 185-195.

Journal Name: Semiotica - Journal of the International Association for Semiotic Studies / Revue de l'Association Internationale de Sémiotique Volume: 2013 Issue: 196 Pages: 533-548.

Parmi les différentes approches possibles de la matière historique, on observe souvent, dans la littérature, une tension entre les deux options suivantes : faire d’un auteur le précurseur d'une révolution dont notre modernité serait l'héritière directe, ou au contraire, et par réaction, se livrer à un travail de remise en contexte détaillé qui prend parfois le risque de gommer l'originalité possible de ce même auteur. Le Traité sur les signes de Jean Poinsot, dominicain du début du XVIIe siècle, a ainsi (...) d’abord été édité comme un texte annonciateur de la sémiotique de Peirce, la thèse de cette originalité révolutionnaire étant fondée sur le traitement de la catégorie de la relation. Le travail critique qui s’est effectué en réaction tempère, parfois de façon excessive, la nouveauté de cet auteur du point de vue de sa contribution à la pensée des signes. Cet article s’inscrit dans cette démarche de remise en contexte en proposant une comparaison entre le texte de Poinsot et les Quaestiones sur les signes, que l'on doit à Sebastião do Couto, commentateur de l'université de Coimbra. Optant pour une contextualisation qui vise à mesurer l’originalité relative de Poinsot, cette étude porte sur les variations de la description du rapport du signe à l'intention. Nous montrerons ainsi que même si les contenus du discours sur les signes ne comportent que de maigres différences, on peut cependant constater une certaine originalité de Poinsot dans son traitement de la relation, qui l’amène à reconfigurer l’ordonnancement de la question des signes. (shrink)

Une certaine conception censément traditionnelle du signe le présente comme une entité binaire comportant un aspect sensible et un aspect intelligible. Selon Derrida, cette conception serait tributaire du logocentrisme et solidaire de la métaphysique de la présence. L'article passe en revue certaines caractérisations clefs du signe pour déconstruire l'opposition simple et simpliste entre un signifiant censément sensible et matériel, et un signifié censément intelligible et immatériel. Distinguant la conception factorielle du signe et sa conception constitutive, il conclut (...) que "le signe est peut-être moins un indice de la métaphysique occidentale que la soi-disant métaphysique occidentale ne serait l'indice d'une conception relativement rétrécie du signe". (shrink)

Ce texte examine d'abord en détail la typologie des signes proposée par Adam Schaff. D'un point de vue critique, il fait valoir qu'une classification qui se veut cohérente dans la perspective matérialiste du marxisme ne l'est pas nécessairement du point de vue sémiologique. Il conteste le spécificité absolue conférée aux signes verbaux par cet auteur, il thématise toute une série de problèmes liés à cette conception, et il propose finalement une classification proprement sémiologique expurgée de tout postulat idéologique centré sur (...) l'opposition "matérialiste" vs "idéaliste". (shrink)

La notion d’arbitraire s’est imposée en théorie du droit—où il est question des moyens d’éviter l’arbitraire du juge ou du souverain—et en sémiotique, où la thèse de l’arbitraire du signe est associée à Saussure, un des pères de la “sémiologie”. Pourtant, aucune définition positive n’existe de l’arbitraire, ou du moins aucune ne s’est encore valablement imposée. Le présent article se propose de trouver les raisons pour lesquelles un concept si présent dans la théorie pâtit d’un tel manquement.

Le transport aérien du courrier, en d'autres termes la poste aérienne, est moins une innovation technique qu'organisationnelle. Avec elle, il ne s'agit pas, seulement, de faire voler des avions, mais de les insérer dans un système complexe de collecte, de transport et de distribution de courrier à travers des territoires. L'exploit du vol en lui-même ne suffit pas, il doit aussi être régulier et sûr, et en somme s'articuler au mieux au reste de la chaîne postale pour satisfaire les usagers. (...) Seule une coopération, au sens strict une opération en commun du réseau par les acteurs concernés, le permet: les offices postaux d'une part et les compagnies aériennes d'autre part ont à travailler en étroite relation, et donc à communiquer. Dans les années 1920, la genèse de la poste aérienne se fait à travers la construction d'un espace de sens commun, mêlant institutions et signes. Une infrastructure de papier finit par porter les avions.Air transportation of mail, in other words airmail is less a technical innovation organizational. With it, it is not only to fly planes, but inserting them into a complex system of collection, transport and delivery of mail across territories. The feat of flying itself is not enough, it must also be smooth and safe, and in fact is the best articulate the rest of the mail stream to satisfy users. Only cooperation in the strict sense a joint operation of the network by stakeholders, allows: post offices on the one hand and the other airlines have to work closely, and thus communicate. In the 1920s, the genesis of airmail is done through the construction of a space of common sense, combining institutions and signs. Infrastructure eventually wear paper airplanes. (shrink)

A mesure qu'ils avancent dans leur œuvre de prospection, les sémioticiens s'aperçoivent que tout est communication, la langue bien sûr, mais aussi les images, les sons, les objets, les gestes, et que tous ces phénomènes constituent des systèmes de signes qui doivent être étudiés en ramenant chaque message aux codes qui en régissent l'émission et la compréhension. Comprendre les systèmes de signes impose toutefois d'envisager les codes comme des structures, puis de recouvrir à des structures toujours plus vastes, dans un (...) mouvement de régression vers la matrice originelle de toute communication possible, vers un prétendu Code des Codes qui devrait représenter la détermination " naturelle " précédant toute culture. Mais si la sémiotique s'engageait dans cette voie, elle ne pourrait qu'aboutir à la " source " de toute structure possible, forcément non structurée, à ce qu'Umberto Ecco appelle la structure absente. Son livre, tout en refusant ce Code des Codes, essaie de montrer que tout acte communicatif est dominé par la présence massive de codes socialement et historiquement déterminés. La sémiotique découvre ainsi dans la dialectique entre code et message les rapports entre l'univers de signes et l'univers des idéologies, qui se reflètent dans les modes communicatifs préconstitués, et elle relie le monde des choses au monde de la culture, qui formalise les choses non pas pour les reconnaître comme elles sont mais afin de les transformer. Après avoir étudié dans L'œuvre ouverte (1965) les structures des langages expérimentaux de l'art contemporain, Umberto Ecco traite ici l'ensemble des problèmes sémiotiques et ce livre constitue à la fois sa contribution à la recherche en cours et le panorama actuellement le plus vaste et le plus complet sur les préalables constitutifs à toute sémiotique et sur l'état présent du structuralisme. (shrink)

The purpose of this article is to analyse world-view and mythological expressions in Russian and Soviet Constitutional acts that implicitly or explicitly refer to any kind of idea legitimising the shape of the state, its political system or the nature of political power. The object of the argument will be exclusively such provisions of fundamental laws which: having neither a purely regulatory nor a purely programmatic character, model mental representations of the world of the legal text by reference to ‘situationally (...) transcendent’ ideas in Mannheim’s sense ; justify the content of the legal provision by means of such imagery, without being part of the preamble or any different integral part of the Constitution, characterised by a different ontology of the text; justify the content of provisions linked to political power and/or the nature of the state. The materials of the analysis are: Fundamental Laws of the Russian Empire of 1906, the Constitutional texts of the Union of Soviet Socialist Republics of 1924, 1936 and 1977, and the current Constitution of the Russian Federation. Consecutive Constitutions of the Russian Soviet Federative Socialist Republic are also referred to. The analysed formulations, legally irrelevant in a conventional reading of a legal text, participate in the semiosis of both the provisions that contain them and the entire texts of the fundamental laws. In this way, the Constitutions incorporate into their complex of meanings either religious expressions, mythologised ideological figures or figures of historical memory associated with collective identity. (shrink)

Parmi les différentes approches possibles de la matière historique, on observe souvent, dans la littérature, une tension entre les deux options suivantes : faire d’un auteur le précurseur d'une révolution dont notre modernité serait l'héritière directe, ou au contraire, et par réaction, se livrer à un travail de remise en contexte détaillé qui prend parfois le risque de gommer l'originalité possible de ce même auteur. Le Traité sur les signes de Jean Poinsot (appelé également Jean de Saint Thomas), dominicain du (...) début du XVIIe siècle, a ainsi d’abord été édité comme un texte annonciateur de la sémiotique de Peirce, la thèse de cette originalité révolutionnaire étant fondée sur le traitement de la catégorie de la relation. Le travail critique qui s’est effectué en réaction tempère, parfois de façon excessive, la nouveauté de cet auteur du point de vue de sa contribution à la pensée des signes. Cet article s’inscrit dans cette démarche de remise en contexte en proposant une comparaison entre le texte de Poinsot et les Quaestiones sur les signes, que l'on doit à Sebastião do Couto, commentateur de l'université de Coimbra. Optant pour une contextualisation qui vise à mesurer l’originalité relative de Poinsot, cette étude porte sur les variations de la description du rapport du signe à l'intention. Nous montrerons ainsi que même si les contenus du discours sur les signes ne comportent que de maigres différences, on peut cependant constater une certaine originalité de Poinsot dans son traitement de la relation, qui l’amène à reconfigurer l’ordonnancement de la question des signes. (shrink)

Introduit à certains aspects de la pensée de Charles Sanders Peirce (1839-1914), le philosophe américain fondateur du pragmatisme et de la sémiotique, avec, notamment, une analyse des liens que Peirce établit entre la logique (ou sémiotique), la psychologie et la philosophie de la connaissance.

Résumé La figure, dans la sémiotique greimassienne, héritant d’une élaboration polysémique chez Hjelmslev, appartient tant au plan de l’expression qu’au plan du contenu. Sur le plan du contenu, elle s’introduit au niveau discursif et renvoie à un thème, qu’elle concrétise. Par ailleurs, dans Sémantique Structurale, les traces d’information que nos cinq sens nous apportent sont aussi appelées figures, et c’est par leur intermédiaire que le monde naturel joue un rôle dans la naissance du sens. Ces figures engendrées par la (...) perception sont des figures d’expression et appartiennent de ce fait au plan de l’expression. L’unification des deux types de figures en une figurativité générique, située au niveau discursif et subdivisée en figurativité stricto sensu, dite de surface, et figurativité lato sensu, dite profonde (Landowski. 2017. Com Greimas : interações semióticas. São Paulo : Editora CPS e Estação das Letras e Cores) est discutée avec l’apport d’auteurs de la sémiotique française et la structure quadratique du signe due au Groupe µ (2015. Principia semiotica : aux sources du sens. Bruxelles : Les Impressions Nouvelles : 283–292). Cette discussion nous suggère la figurativité comme transversale au parcours génératif du sens et contribuant à l’opération de conversion, dans la mesure où des traces du monde naturel refont surface sous la forme de figures du monde, sur le plan du contenu discursif. (shrink)

L'auteur se demande en quoi la sémiotique se distingue d'une part des approches traditionnelles de la littérature, d'autre part du structuralisme. Trois thèmes circulent à travers les divers chapitres: (1) la relativisation de l'analyse structurale au profit de la "sémio-stylistique"; (2) la promotion de la description aux dépens de la narration; (3) l'importance de la pastorale dans l'histoire de la littérature. Ces thèmes sont développés clairement, et l'auteur tient compte, entre autres, des apports de la philosophie contemporaine à la (...) théorie de la littérature. On peut toutefois déplorer l'absence d'une conclusion rassemblant les éléments théoriques éparpillés dans les divers chapitres et approfondissant les concepts de base, dont certains sont plutôt problématiques. (shrink)

Résumé Le présent travail de recherche retrace la scène mythique du Coup de l’éventail qui opposa le Dey d’Alger Hussein Pacha et le Consul français Pierre Deval en 1827. Nous examinons dans quelle mesure l’interprétation dudit incident pourrait entraver le recours à la sémiotique dans les études historiographiques en reposant sur les théories sémiotiques de Greimas, de Fontanille et de Zilberberg. L’analyse sémiotique des iconographies représentant l’incident a révélé à quel point ce dernier ne pourrait se désubjectiviser bien (...) que Greimas ait déjà proposé de jumeler les deux étapes l’archivage et l’analyse qui devraient être menés par un actant collectif dans le but d’atteindre une «désubjectivisation totalitaire» des faits. S’ajoutant à cela la problématique du découpage temporel qui persiste, l’historien serait incapable d’étudier les modèles de transformation dans le même temps et dans le même ordre car les transformations jouissent d’un caractère irréversible. Or, les signes historiques sont exempts de virtualité, ce qui remet en cause l’intégrité du signe historique. Greimas espérait aboutir à travers le concept de simulacre à une forme du passé narrativisée et débrayée, l’énonciation va ainsi permettre de doter les éléments hétérogènes abondants du passé d’une valeur énonciative mais cela reste difficile à réaliser. Nous reconnaissons néanmoins que le ne pas pouvoir savoir épistémique est un composant légitime de l’incident historique. (shrink)

De nombreuses recherches contemporaines affirment que les idées centrales de l’énactivisme et de l’‘Esprit Étendu’ ont une origine pragmatiste. La théorie du signe de Peirce ainsi que sa sémiotique cognitive, le concept énactiviste de sense-making et l’externalisme cognitif de l’‘Esprit Étendu’ partagent des aspects théoriques fondamentaux. En raison de ces points communs je suggère que le pragmatisme et la sémiotique de Peirce peuvent offrir des perspectives intéressantes pour mieux comprendre le débat entre l’énactivisme et l’‘Esprit Étendu’. Je (...) prends en examen un point sur lequel les deux théories sont en désaccord : le rôle des représentations dans les processus cognitifs. Je suggère qu’une perspective sur les représentations inspirée par le concept peircéen de signe peut offrir la base théorique pour une intégration de ces deux positions contemporaines. (shrink)