Le recueil Salut gnostique et métaphysique plotinienne contient cinq études portant sur les relations entre Plotin et différents courants gnostiques, plus particulièrement celui des séthiens platonisants. L’ouvrage est le résultat de rencontres et de discussions intervenues entre les auteurs, mais aussi de la volonté de poursuivre la réflexion entamée par Zeke Mazur sur ce sujet à la suite de son décès en 2016. Les articles de ce recueil cherchent à relier entre elles plusieurs idées de même nature que l’on (...) découvre entre plusieurs traités plotiniens et des textes appartenant au courant séthien platonisant, des thèmes communs, fruits sans doute d’échanges qui eurent lieu avant ou même pendant que Plotin enseignait à Rome. (shrink)

Les articles essentiels de la religion chrétienne doivent être, pour Locke, accessibles à tous et suffire au Salut. Ce souci de simplification a été rapporté à sa vision de la société, les gens modestes devant se contenter de croire et de rester à un bas niveau de rationalité : les thèses, encore vivaces, de C. B. Macpherson font d’une telle religion un moyen de contrôle des mœurs et de maintien des pauvres dans l’obéissance. Locke les supposerait incapables d’un comportement (...) moral autonome. Mais cette simplification est liée à la volonté de séparer la partie pratique du christianisme de sa partie spéculative et de favoriser ainsi la tolérance mutuelle. Et la religion prêchée par le Christ est adaptée, au-delà des conditions sociales, à la faiblesse de la nature humaine. Chacun – à la place où il se trouve – est capable d’user suffisamment de sa raison pour travailler à son Salut. (shrink)

In a letter to an imagined future reader a century from now – at the 2121 bicentennial of the birth of Paulo Freire, I argue for the potential of a framework of timescapes and a feminist, Freirean praxis of letter-writing to enrich Freirean studies. In the context of analysis of Freire’s other letter-writing praxes across his life, I reflect on my recent interviews with two of Freire’s family correspondents, both women, whose letters with him have been published: the first to (...) be granted by his niece Cristina Bruno Freire and the first interview for an English-language publication (this journal) with his cousin Nathercia Lacerda. I aim to center their voices on the occasion of this current centennial and highlight the continuing need for critical translation and archiving of this work within Freirean studies, as well as for these creative forms of resistance and modes and areas of inquiry. (shrink)

Cover title: Le salut du la'ic sur Herbert de Cherbury.

Jean Richard Deux articles de Tillich sont présentés ici, parus en 1946 et traitant tous deux du salut et de la santé. Le premier insiste sur deux aspects du salut. Tillich réinterprète de façon non supranaturaliste le caractère eschatologique du salut, et il soutient sa dimension cosmique : c’est le monde qui est sauvé, non pas seulement la personne individuelle. — Dans le second article, il distingue trois modes de santé et de guérison : la guérison physique, (...) psychique et spirituelle. En insistant sur la sphère intermédiaire du psychisme, il s’attaque à la dichotomie cartésienne de la pure extension et de la pure conscience. La réflexion théologique se trouve ouverte ainsi à tout le champ de l’inconscient. (shrink)

Spinoza formule ainsi l’une des dernières propositions de l’Éthique, la 39e de la cinquième partie : « Qui a un corps apte au plus grand nombre d’actions, a un esprit dont la plus grande partie est éternelle. » Par rapport à ce qui a été dit de l’unité de l’esprit et du corps humains depuis la deuxième partie, cette proposition semble aller de soi : qui a un corps puissant aura des affects conformes à l’ordre de l’entendement, et donc aura (...) un esprit également puissant, c’est-à-dire éternel. Toutefois, une telle proposition n’en est pas moins étrange par rapport à l’ordre concret du salut qui, dans l’Éthique, en tant que béatitude ou connaissance du troisième genre, est uniquement d’ordre intellectuel. Y aurait-il donc un autre salut par le corps que Spinoza ne décrit pas mais qui aurait spinozistement un sens? Et si oui, comment parvenir ainsi à « se sauver » en réformant primordialement non son âme mais son corps? L’ensemble de cet article tente de répondre à cette question. (shrink)

In recent years, a new type of Neo-Augustinian theology has received extensive attention: Radical Orthodoxy. Leading figures behind Radical Orthodoxy such as John Milbank, Catherine Pickstock, and Graham Ward assert that they reclaim Augustine's theology over and against almost every major types of modern theology. Their leading claim is that an Augustinian participationist theological ontology overcomes Enlightment sourced secularism. In this essay, the Augustinian character of Radical Orthodox theology is put to the test in terms of a comparison and confrontation (...) between Radical Orthodoxy and Augustine's Christology. It is shown that Radical Orthodoxy's sole concern with regard to Christology is in the manifestation or expression of the ontological relationship or unity of God and the world. Thus, Radical Orthodoxy has its roots in a post-Hegelian rethinking of unity in difference rather than being a rediscovery of Augustine's theology. Subsequently, it is shown that Radical Orthodoy's reading of Augustine denies his understanding of the manifestation of the being of God in Christ; furthermore, it does not account for Augustine's doctrine of atonement: where we recover our original justice and happiness through the substituting life and death of Christ, an atonement which prepares us for the vision of God in the Eschaton. (shrink)

This piece commemorates Jean-Luc Nancy by focussing our attention on seven citations from his works which are followed by brief, tentative interpretations and reflections.

Dans ses Carnets de captivité, Levinas fait parler le fond intime de sa pensée : la vérité humaine trouvée dans l’expérience de l’inhumanité du Stalag. Mais cette « épochè » la plus radicale oblige à se détourner du Dasein heideggérien compris comme être-au-monde. Le problème existentiel devient : « Pourquoi ai-je le droit, tout simplement, d’être, d’être moi-même? ». C’est dans cette possibilité du Néant, dans cette solitude orpheline de monde, propre au « Je suis », que réside l’accès à (...) l’origine de l’historicité. Le chemin hors de la différence ontologique et de l’athéisme présupposé par le concept de l’Être conduit hors de la tentation métaphysique de l’être fermé monadologiquement sur lui-même, vers l’extériorité salvatrice. Le nouveau commencement de la pensée qui donne une orientation à l’être-soi mortel est trouvé en Autrui, plus précisément dans l’événement d’une rencontre avec Autrui, qui parle en son propre nom et me parle. L’être-pour-la-mort reçoit un nouveau sens : répondre à Autrui depuis une solitude devenue surnaturelle, pour commencer un nouvel avenir où je suis pour moi, en tant que mortelle liberté, moi-même. La réalisation salvatrice d’une histoire humaine repose donc sur cette compréhension infinie du Temps, car la relation à Autrui crée une certaine passivité, dans laquelle l’Infini se laisse éprouver. Qu’il soit impossible que le salut vienne de moi seul, qu’il doive se produire par l’entremise d’une relation religieuse au visage d’Autrui, prouve que nous sommes « élus » pour vivre. Amour et pardon, structures authentiques de l’humanité, remplacent « l’Être ». « Salut n’est pas l’être », écrit Levinas! (shrink)

As in the nineteenth century so in the twentieth, a number of laymen and women have appeared in the firmament of intellect and the arts to place the entire body of Christians in their debt. Of these, no one has been more influential in different spheres than Jacques Maritain. In political and social thought, no Christian has ever written a more profound defense of the democratic idea and its component parts, such as the dignity of the person; the sharp distinction (...) between society and the state; the role of practical wisdom; the common good; the transcendent anchoring of human rights; transcendent judgment upon societies; and the interplay of goodness and evil in human individuals and institutions. To read him is to be forced to look, through such distinctions, from many angles of vision at once. And all for the sake of unity: To distinguish in order to unite," is a most suitable motto for his life's work. Maritain focused on the real content of democracy understood as all those common experiences, ways of looking at things, forms of consciousness, habits, and convictions that entire peoples acquire slowly, underlining the importance of Christian renewal for the transcendent grounding of human dignity and human rights as "the soul of democracy.". (shrink)

La bonne nouvelle (l'évangile), c'est que tous les hommes, sans distinction de culture ou de religion, sont en tant qu'êtres de la Nature dotés de raison et d'intuition et sont, de ce fait, capables d'acquérir une connaissance vraie de cette Nature dont ils font partie et donc de leur propre nature. Ils sont déterminés par cette Nature à être heureux. Cet ouvrage démontre comment Spinoza a conçu et la métaphysique de la Substance et l'éthique, en vue de nous introduire à (...) cette connaissance du bonheur qui en découle. (shrink)

Is medical care the only determinant of individual and population health? Of course not, but different opinions exist on this issue: supporting the relevance of the ‘inherited' conditions in which people are born, grow, live and work; or supporting the relevance of lifestyles and individual characteristics in determining social conditions, associated with health status. This essay offers an analysis of these different points of view, starting from the decennial debate in the scientific literature and from the related proposals, highlighting WHO (...) positions and the influence of Amartya Sen's thinking. (shrink)

(2013). The Murderer's Salute: News Images of Breivik's Defiance After Killing 77 in Oslo. Journal of Mass Media Ethics: Vol. 28, No. 1, pp. 57-59. doi: 10.1080/08900523.2013.755077.

Résumé Proclamer un salut effectivement adressé à tous, sous le mode de l’offre, exige une conception forte de la Providence divine. À partir du troisième livre de la Somme contre les gentils de Thomas d’Aquin, l’étude montre comment l’argumentation métaphysique au sujet de l’extension universelle de la Providence à toutes choses (nécessités et contingences, singuliers et universaux) renforce la conviction selon laquelle l’économie du salut s’applique à tout homme singulier, suivant son propre itinéraire et ses choix libres. Une (...) telle approche serait toutefois incomplète si elle ne comportait pas un appel intrinsèque à l’accomplissement christologique de la foi en la Providence. (shrink)

Partiendo de la pregunta clásica por el origen del mal y sus determinaciones, se trataría aquí de analizar las representaciones del mal en la obra de aquellos escritores (Littell, Amis, Sebald) que, en nuestros días, mucho después de Adorno, recurren a la categoría filosófica del mal y a cierta estética del horror como motivos genuinos del impulso literario.

Qu'est-ce que la beauté? DOTOLI Giovanni part de la définition qu'en donne Charles Chaumont dans son livre Le secret de la beauté : "Apparemment, la beauté est la chose du monde à la fois la plus importante et la plus superflue". Si l'auteur est d'accord avec cette définition, du moins pour la première partie, il n'est pas sans savoir que, comme son opposé, la laideur, la beauté est profondément ambiguë. De ce postulat, découle une réflexion qui interroge la nature de (...) la beauté, son rôle essentiel dans la construction du monde et de notre vie quotidienne, son utilité, ainsi que sa part d'individualité comme de collectivité. Au cours de l'histoire, la beauté a été liée principalement à deux entités : l'art d'une part, et le corps humain de l'autre, en particulier le corps féminin. Mais il est nécessaire de dépasser ce simple constat pour comprendre la beauté. Cet ouvrage tente donc de découvrir les secrets cachés de la beauté et de démontrer en quoi la beauté est "le salut du monde". (shrink)

In 1886, Nietzsche felt the need to exercise a retrospective look at the works he had written up to that point. Hence, the writing of a series of prefaces (Vorreden). They can be considered and read as a thematically unified textual body. Rereading them as a unified work allows us to recognise their value as an “auto-pathobiography”. In it, the concepts of health and illness occupy a central position that Nietzschean research has long been questioning. Nevertheless, in reflecting on health (...) and illness, in the Vorreden, Nietzsche also prepares the fundamental epistemological move that will enable him to gradually and increasingly shift his speculative focus from the autoanalytical and biographical to the genealogical plane and authorise him to look at his main object of research, the moral phenomenon, as no other thinker had done before. (shrink)

L’Ancien et le Nouveau Testament associent constamment création et salut, deux notions que notre culture tend à séparer et que la théologie contemporaine voudrait réconcilier. Mais nos représentations du monde nous invitent à laisser aux sciences de l’univers le soin de parler de ses origines et il nous est devenu très difficile aujourd’hui de parler de l’acte créateur dans le registre de la « toute-puissance », concept ressenti comme contraire à l’autonomie humaine , à la révélation de la Croix (...) , à la bonté de Dieu . Comment donc penser Dieu en tant que créateur ?L’événement de la mort et de la résurrection de Jésus révèle Dieu, en tant que partie prenante de cet événement, comme celui qui, depuis la fondation du monde, appelle un être du monde à devenir homme à sa ressemblance par la conquête de la liberté pour revêtir l’immortalité dans le Christ. Dieu crée l’être humain en s’effaçant devant lui pour le laisser advenir à sa liberté. Il est montré du même coup, non pas que le monde a commencé à exister dans le temps, mais que Dieu est de toute éternité, selon son être trinitaire, en relation d’amour avec le monde, appelé à être récapitulé dans le Premier-né de la création. Par ce lien, tissé dans l’histoire, le monde est établi partenaire de notre destinée, et l’homme, solidaire et responsable du destin du monde.The Old and New Testament constantly join creation and salvation, two notions that our culture tends to separate and that contemporaneous theology would like to reconcile. But our representations of the world invite us to leave to the sciences of the universe the care to speak of its origins and it has become very difficult for us today to speak of the creative act in the register of the “almighty”, a concept felt as contrary to human autonomy , to the revelation of the Cross , or to the goodness of God . How, then, can we think God as the creator ?The event of the death and resurrection of Jesus reveals God, as an actor in the event, as He who, since the foundation of the world, calls a being of the world to become man in His likeness, by the conquest of freedom in order to put on immortality in Christ. God creates the human being by yielding preference to him and letting him arrive at his freedom. It is shown at the same time, not that the world began to exist in time, but that God is from all eternity, according to His Trinitarian being, in a relation of love with the world, called to be recapitulated in the First-born of creation. By this bond, woven in history, the world is established as a partner of our destiny, and man, as responsible for the destiny of the world. (shrink)