Apprendre à penser, c'est avant tout ce qui appartient à la dimension de l'exercice de la liberté, examen de conscience, apprentissage de la mort. " Tu dois imiter cet exemple dans la maladie, si tu es malade, ou dans tout autre accident ; car il ne faut jamais déserter la philosophie. " (IX, XLI) Il est un étrange paradoxe qui traverse les Pensées de Marc Aurèle : il n'est fait aucune référence expresse à l'exercice politique propre à l'empereur. Mais si (...) aucune analyse explicite n'apparaît sur le pouvoir, on y trouve assurément un art de vivre, une sagesse interpellant l'individu à méditer et à vivre en accord avec soi-même, avec autrui et avec la nature. La philosophie consiste en ceci : à veiller à ce que le génie qui est en nous reste sans outrage et sans dommage, et soit au-dessus des plaisirs et des peines ; à ce qu'il ne fasse rien au hasard, ni par mensonge ni par faux-semblant ; à ce qu'il ne s'attache point à ce que les autres font ou ne font pas. Et, en outre, à accepter ce qui arrive et ce qui lui est dévolu, comme venant de là même. (shrink)

Résumé L’angoisse heideggérienne est-elle une tonalité isolante, coupant le Dasein d’autrui pour s’enfermer dans un solipsisme insurmontable? L’hypothèse défendue est que l’angoisse, loin d’être en rupture avec les autres, ouvre le Dasein vers l’autre. Nous procédons en trois moments en montrant que la Stimmung chez Heidegger n’est ni négation ni privation de l’autre. Si le Dasein est seul, c’est parce qu’il est ouverture unique face à l’autre. Nous confirmons ce point crucial entre ipséité et altérité en discutant les aspects de (...) la lecture sartrienne de la posture heideggérienne et en confrontant l’angoisse heideggérienne avec l’angoisse selon Kierkegaard. (shrink)

"Pourquoi choisir de reprendre intégralement l'angoisse selon sa généalogie chez Sartre? L'angoisse est un concept nucléaire et pénètre au centre même de la pensée sartrienne avec ses conceptions de la liberté, de la conscience, du néant, du "pour-soi" et de l'existence. Par ailleurs, cette tonalité affective structure ses avancés phénoménologiques et se pense comme le fondement de l'éthique existentialiste. L'approche de l'angoisse est incontestablement une voie d'investigation qui autorise une remontée vers la genèse de la philosophe sartrienne en discutant avec (...) Heidegger et entrant en dialogue avec Kierkegaard."--P. [4] of cover. (shrink)

George Berkeley, philosophe théologien du XVIIIe siècle, dégage une ontologie sur fond d'un unique principe intuitif : « Esse est percipiaut percipere » (Être, c'est être perçu où percevoir). Sa théologie se fonde entièrement sur son ontologie et celle-ci renvoie dans des liens insécables avec celle-là. Notre tâche, en outre, est de lever les critiques et les objections adressées au penseur philosophe par des philosophes contemporains (G. Guéroult, etc.).

L'angoisse heideggérienne est-elle une tonalité isolante, coupant le Dasein d'autrui pour s'enfermer dans un solipsisme insurmontable? L'hypothèse défendue est que l'angoisse, loin d'être en rupture avec les autres, ouvre le Dasein vers l'autre. Nous procédons en trois moments en montrant que la Stimmung chez Heidegger n'est ni négation ni privation de l'autre. Si le Dasein est seul, c'est parce qu'il est ouverture unique face à l'autre. Nous confirmons ce point crucial entre ipséité et altérité en discutant les aspects de la (...) lecture sartrienne de la posture heideggérienne et en confrontant l'angoisse heideggérienne avec l'angoisse selon Kierkegaard. Is Heideggerian anxiety an insulating tone, cutting Dasein off from others, to lock oneself in an insuperable solipsism? It will be argued that anxiety, far from severing oneself from others, opens the Dasein towards them. We will first show that Stimmung in Heidegger is neither a negation nor the denial of others. If the Dasein is solitary it is because it only consists in an openness towards others. We confirm this crucial point between ipseity and alterity by discussing some aspects of Sartre 's reading of the Heideggerian stance and by comparing Heideggerian anxiety with the way Kierkegaard conceived it. (shrink)