The intention of this paper's title is not to position the notion of androgyny solely on the side of women writers, even though they are the most quoted. I have considered the phenomenon among both sexes, and the authors who 'forgot' their sex early on, in order to create. This 'forgetting' even seems to be the condition for genius. Indeed the androgyne, who is more an idea than a character, becomes for many writers the complete expression of that compulsory mixture (...) of strength and grace without which art and its claims remain incomplete. In fact authors have showcased themselves and have certainly thrown the dice for their own lives by creating an androgynous character, since that character has very often been a pretext for finding themselves through words and poetry. (shrink)
Cet article explique pourquoi et comment introduire la naissance dans le canon des sujets explorés par la philosophie. Il porte sur l’épistémologie de la naissance, c’est-à-dire sur la nature, l’origine et les limites des connaissances produites par et/ou liées à l’accouchement. L’autrice offre un regard sur la philosophie de la naissance et explore une nouvelle généalogie – un nouveau logos pour le genos–, une méditation radicale sur notre origine et notre naissance.
Les géologues ont suggéré de nommer l’époque actuelle « Anthropocène » pour indiquer que les activités humaines ont atteint un impact sur l’environnement qui rivalise avec celui d’événements naturels comme l’érosion des sols, les orbites lunaires, la tectonique des plaques, etc. Il semble évident que le terme n’a de sens que s’il est possible de distinguer les événements anthropiques des événements naturels, c’est-à-dire les êtres humains de la nature. La grande influence de Bruno Latour sur le débat international autour des (...) questions environnementales est indiscutable, mais surprenante si l’on considère qu’il s’est efforcé, au fil des ans, dans ses livres, articles et interviews, de contester le sens même du terme « nature ». Par conséquent, il a minimisé la pertinence du concept pour aborder la situation désastreuse actuelle concernant l’Anthropocène. Dans cet article, l’auteur tente de reconstituer les prises de position changeantes de Latour sur le concept de nature, en s’appuyant sur une sélection de ses œuvres jusqu’à la publication de Où atterrir? Comment s’orienter en politique. Il s’avère que Latour a, dans une certaine mesure, abandonné sa première interprétation constructiviste de la nature comme « fabriquée » et a timidement commencé à accepter l’existence de la nature. Cependant, il n’a jamais défini un concept cohérent de la nature et, par conséquent, n’a pas non plus atteint une position stable sur les questions écologiques fondamentales. (shrink)
Avec et après la pandémie, notre conscience de l’espace et du temps a subi un changement radical : les individus ont expérimenté l’oisiveté forcée, les gestes barrières et la distanciation physique qui redouble l’éloignement induit par les nouvelles technologies ayant substitué la communication à l’échange. Or, les progrès techniques n’ont de progrès que le nom et ne cherchent que l’efficacité assurée par la vitesse qui fait violence aux cycles de la nature. Pourtant, seule cette dernière est capable de nous réconcilier (...) avec nous-mêmes en nous extrayant de la domination de la machine et en nous enseignant la patience de laquelle peut surgir la beauté : beauté du geste artistique qui défie le temps, accès à la transcendance à travers la contemplation du vivant. C’est dans ce rapport d’interdépendance avec la nature que nous pouvons échapper à la déshumanisation de la société moderne et renouer avec la beauté du monde. (shrink)
Cet article se concentre sur le contrecoup sociopolitique de la pandémie de Covid-19 et utilise le cadre de la philosophie de Hegel pour l’analyser. Premièrement, l’article étudie les protestations de principe de diverses personnes contre les mesures imposées par l’État pour contrôler la pandémie. Sur la base de l’analyse de Hegel de la double reconnaissance entre l’État et ses membres, sur laquelle reposent les démocraties modernes, on soutient que ces protestataires de principe refusent de reconnaître l’État comme l’effectivité de la (...) liberté publique, soulignant ainsi la fragilité inhérente des États modernes. Pour justifier leurs positions, les contestataires ont argué qu’ils ne se sentent pas reconnus par l’État. Comme solution à ce problème, il est suggéré que l’État doit développer de nouvelles façons d’intégrer ces personnes, non seulement à travers son cadre juridique et institutionnel, mais aussi sur le plan économique et socioculturel. Deuxièmement, l’article réfléchit à l’impact de la pandémie sur les relations interétatiques à l’aide de la thèse de Hegel selon laquelle un lien fédérant les nations européennes pourrait régler pacifiquement les conflits entre les États dans cette région du monde. On avance pour finir que l’impact mondial de la pandémie et de nombreuses autres crises (changement climatique, répartition inégale des richesses, etc.) crée un terrain d’entente, offrant une raison d’étendre l’approche européenne de résolution des crises interétatiques à d’autres parties du globe. (shrink)