On s'est dès lors efforcé de contextualiser cette thèse et d'en préciser le sens, aboutissant à un double résultat : premièrement, les signifiés propositionnels ne sont ni des entités abstraites (platoniciennes), ni des complexes ...

La Summa logicae de Brinkley est l’un des grands manuels de logique réaliste qui fleurissent en Angleterre, à partir de 1320-1330. Dans le De propositione, le Doctor antiquus, avant d’aborder la question du significatum propositionis, s’interroge sur la nature, les lieux et les divisions des propositions. Sa théorie de la proposition mentale comme résultat d’une composition, non de concepts, mais des choses qu’ils signifient, rappelle celle de Gauthier Burley, mais Brinkley n’étend pas la notion de proposition hors de la (...) sphère des signes linguistiques. (shrink)

This is the first volume of a two-volume project whose aim is to publish all the known Middle English manuscript translations of the French Somme le mi, a thirteenth-century manual of religious instruction offering teaching on the Decalogue, the seven deadly sins and their remedies, compiled by the Dominican friar Laurent of Orleans. The project extends and deepens our knowledge of the influence of this popular French text, known today only from the versions entitled The Ayen bite of Inwit (...) and The Book of Vices and Virtues, published in 1866 and 1942, respectively. This volume presents the versions extant in BL MSS Royal 18. A. x and Add. 37677; the second will cover the versions in Cambridge, Corpus Christi College, MS 494, Oxford, Bodleian Library, MS Ashmole 1286, and Oxford, Bodleian Library, MS e Musaeo 23. The texts of both volumes have been prepared with the help of the recently-published edition of the French text, a circumstance from which the earlier English editions were unable to benefit. It is likely that the versions edited here for the first time will make a considerable contribution to our understanding of the processes of textual transmission and to that of translation itself in English literary circles of the fifteenth century. (shrink)

This book presents a selection of David Gauthier's writings on Thomas Hobbes and the theory of political contractarianism. The essays cover topics including Hobbes on law, social contract theory, and public reason.

t. 1: 1. ptie. Introduction. 2. ptie. Traduction.--t. 2. Commentaire. (2 v.).

Reason, egoism, and utilitarianism, by H. Sidgwick.--Is egoism reasonable? By G. E. Moore.--Ultimate principles and ethical egoism, by B. Medlin.--In defense of egoism, by J. Kalin.--Virtuous affections and self-love, by F. Hutcheson.--Our obligation to virtue, by D. Hume.--Duty and interest, by H. A. Prichard.--The natural condition of mankind and the laws of nature, by T. Hobbes.--Why should we be moral? By K. Baier.--Morality and advantage, by D. P. Gauthier.--Bibliographical essay (p. 181-184).

Malgré l’important renouveau que connaît la théologie naturelle depuis environ un demi-siècle dans le champ de la philosophie de la religion, Charles Taylor soutient que celle-ci appartient à une époque désormais révolue. Cette étude propose de restituer de manière aussi fidèle et précise que possible les raisons de ce verdict. Une telle analyse vise à combler une lacune importante dans la littérature secondaire. Cette lacune tient, d’une part, au fait que Taylor lui-même ne développe jamais ces raisons de façon systématique (...) ; d’autre part, elle tient également au fait que plusieurs commentateurs semblent présupposer qu’un tel argument n’existe pas : Taylor récuserait la théologie naturelle simplement parce qu’elle ne correspond pas à la manière dont il est enclin à justifier ses propres convictions religieuses. (shrink)

Cet ouvrage est une réédition numérique d’un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d’origine.

En littérature comme en peinture, le brouillage des hiérarchies est aussi constant que leur formulation, tant l'acte créateur se confond avec leur transgression et leur déplacement. L'importance théorique des genres paraît disproportionnée au regard de leur influence réelle sur la création littéraire et artistique. En revanche, leur impact se fait bien plus ressentir sur la réception des oeuvres, car ils fournissent des critères de jugement et permettent d'instaurer dans le système des beaux-arts une manière d'ordre politique. La transgression des hiérarchies (...) est bien souvent involontaire, et quand elle est volontaire, elle apparaît comme un geste iconoclaste, mais ce geste lui-même n'est pas loin de devenir institutionnel. S'il est aujourd'hui banal d'étudier la transgression des frontières génériques, le présent volume interroge la fascination que les hiérarchies ont toujours exercée, envers et contre toute réalité, et la séduction paradoxale des genres mineurs"--Page 4 of cover. (shrink)

A long tradition of criticism, which has its roots in the Romantic era, admires Pascal as a dark, a tortured writer, an incomparable representative of human misery, of the anguish of existence, of the abysses that threaten us all. It is commonly understood that he is a magnificently sinister writer. This perspective, well established today in most minds, in the honest man as well as in the student or teacher, reduces Pascal’s work to a poor apologetic manoeuvre and transforms his (...) anthropology into a one-sided indictment, impressive by its very excesses, which we savour with a shudder. The present study aims: 1) to sketch a genealogy of this error of perspective, 2) to examine its dangers and measure its damage, to indicate why it is not acceptable, and 3) to propose some reflections on the place of the greatness of man in Pascalian anthropology. Three patterns of greatness can be identified in the Pensées: logical, paradoxical and phenomenological. (shrink)

Dans ce recueil, j'ai voulu regrouper des textes publiés en français et en anglais dans les vingt dernières années; ces textes font écho à mes recherches dans le domaine des fondements de la logique, des mathématiques et de la physique dans une perspective constructiviste depuis un demi-siècle. C'est donc un parcours fondationnel sur la longue durée que j'ai voulu reproduire sans négliger la dimension critique des enjeux scientifiques de la logique, des mathématiques et de la physique avec la vigilance philosophique (...) qui remet aussi bien en question la philosophie traditionnelle dans ses retranchements métaphysiques. Cet assemblage n'est pas un florilège, mais plutôt un pot-pourri de textes parus dans des revues qui ne sont pas facilement accessibles pour les papers en anglais qui composent un medley d'articles scientifiques sans musique, mais avec un leitmotiv et des thèmes majeurs récurrents.J'ai ajouté des commentaires introductifs pour chacun des articles pour les situer dans le temps de leur publication et dans les débats actuels touchant le savoir scientifique."--Page 4 de la couverture. (shrink)

A first-of-its kind, in-depth investigation into how companion animals and their humans have carved out a new type of family - the multi-species family - in which identities like parent, child, grandparent, and sibling transcend species to create new forms of kinship.

Kant en France n'est pas seulement un phénomène de réception: c'est l'histoire même de la philosophie française depuis le début du XIXe siècle. Et pourtant, quoi qu'on ait prétendu à ce sujet, il n'a jamais existé de néo-kantisme français. Cousin, Renouvier, Lachelier, Boutroux, Brunschvicg, Benda n'ont pas la même vision du kantisme. La manière dont ils s'approprient cette référence permet de tracer entre eux tantôt des points de rencontre, tantôt des lignes de clivages et d'opposition. Leur rapport à Kant nous (...) donne un éclairage remarquable sur leurs débats internes"--Back cover. (shrink)

“Austrian” (or “Austro-German”) philosophy of language is characterized, among other things, by the following two features: (1) Problems of language are considered within the broader framework of an intentionality-based philosophy of mind—or, to put it more precisely, questions of meaning are considered as involving a quite articulated theory of intentions; (2) several aspects of such an account are explicitly presented as inspired by or somehow already at work in the Medieval Scholastic tradition. In this study we follow the track indicated (...) by these two features and use some “Austrian” reflections on the articulation between meanings and intentions as a “heuristic filter”, as it were, to shed a new and different light on some Medieval debates in philosophy of language on the relationship between significare and intendere. It will be roughly divided into three parts. We begin by singling out some distinctive tenets of the “Austrian” strategy aimed at describing the relationship between meaning and intentions (section I), and then turn to various Medieval texts from the 13th and 14th century dealing with the two related notions of significatio and intentio (section II). The upshot of our investigation is to show how, for both “Austrian” and Medieval philosophers of language (and beyond their differences), a proper understanding of linguistic meaning—in the twofold sense of words or sentences having a lexical content and utterances having a determinate pragmatic function—presupposes an account of what one could call the “agentive intentionality”, i.e. the complex intentionality proper to practical goal-directed human behaviours. Some final remarks about outcomes, meaning, scope and perspectives opened by the method applied will conclude the study (section III). (shrink)

Loudness is the magnitude of the auditory sensation that a listener experiences when exposed to a sound. Several sound attributes are reported to affect loudness, such as the sound pressure level at the listener's ears and the spectral content. In addition to these physical attributes of the stimulus, some subjective attributes also appear to affect loudness. When presented with a sound, a listener interacts with an auditory object and can focus on several aspects of the latter. Loudness appears to differ (...) depending on how listeners apprehend this object, notably whether they focus on the sound that reaches their ears or that is produced by the source. The way listeners focus on the auditory object may depend on the stimulus itself. For instance, they might be more likely to focus on the sound emitted by the source if the latter is visible. The instructions given by the experimenters can also explicitly direct the listener's focus on the sound reaching the ears or emitted by the source. The present review aims at understanding how listeners focus on the auditory object depending on the stimuli and instructions they are provided with, and to describe how loudness depends on this focus. (shrink)

Feminist critics of the stigmatization of prostitution such as Martha Nussbaum and Sybil Schwarzenbach argue that the features of the practice do not, or at least need not, differ essentially from those of other more respected sorts of labor. I argue that even the least degraded forms of the current practice of prostitution remain objectionable on feminist grounds because patrons demand a semblance of sexual self-expression that engages discriminatory beliefs about women's sexuality.

Les auteurs de ce livre partent d'un constat clair : il n'y a pas de problème d'intelligence artificielle, il n'y a que le problème de nos attentes à l'égard de ce que nous avons nous-mêmes créé. L'ouvrage étudie donc un enjeu sociétal actuel décisif : notre rapport aux technologies. Mené à deux voix, il interroge notre vision de l'intelligence artificielle en tant que technologie. Il présente l'intérêt du double éclairage de la philosophie et de l'informatique. L'informaticien sait ce que fait (...) ou ne fait pas la machine. Le philosophe interroge, par sa position délibérément "naïve" vis-à-vis de la technologie, le sens et la pertinence des usages que nous en faisons sur tous les plans : personnel, économique, commercial, social, politique, etc. Ces échanges montrent que, s'il y a un sujet, il n'est pas tant relatif aux technologies elles-mêmes, mais bien aux usages que nous en faisons, à ce que nous en attendons et à ce dont nous rêvons. (shrink)

This article argues that many situations in social life can be analyzed by their requirement for the justification of action. It is in particular in situations of dispute that a need arises to explicate the grounds on which responsibility for errors is distributed and on which new agreement can be reached. Since a plurality of mutually incompatible modes of justification exists, disputes can be understood as disagreements either about whether the accepted rule of justification has not been violated or about (...) which mode of justification to apply at all. The article develops a grammar of such modes of justification, called orders of worth (grandeur), and argues that the human capacity for criticism becomes visible in the daily occurrence of disputes over criteria for justification. At the same time, it is underlined that not all social situations can be interpreted with the help of such a sense of justice, which resides on a notion of equivalence. Regimes of love, of violence or of familiarity are systematically distinct from regimes of justification. (shrink)

On a souvent résumé la présence importante des avocats dans la vie politique française sous la III e République à travers l’expression de « République des avocats. » De manière plus complexe, il s’agit de montrer comment les avocats sont au cœur, dans les premières décennies de la République, de la construction d’un champ politique marquée par la codification des règles électorales et une certaine démocratisation du personnel politique. Dans les décennies qui suivent, on note une diversification des formes d’investissement (...) du barreau en politique, moins marqué par l’investissement dans le champ politique proprement dit que par l’engagement à travers la défense judiciaire de causes. (shrink)

"What one cannot compute, one must poetize." So concludes this remarkable sequence of propositions on the centrality of poetry for what we call cognition. Developed through brief, lucid, and eloquent logical elaborations that are punctuated by incisive readings of a range of poems--Western and non-Western, low culture and high--Poetry and Mind offers to theorists and practitioners of literature, together with logicians and cognitive scientists, a more sophisticated account of the extraordinary regimes of human mental experience. Poetry grants us the ability (...) to move "beyond the limits of thought" and to explore the beyond of cognition. It teaches us to think differently. An elliptic response to Wittgenstein's point of arrival in the Tractatus Logico-Philosophicus, this book is first and foremost an interdisciplinary study of poetry, drawing on literary, philosophical, and scientific traditions. The work conducted on minds and brains over the last decades in psychology, artificial intelligence, and neuroscience cannot be ignored if, as humanists, we are interested in the way we think. Dubreuil thus calls for a constant dialogue with the positive examination of cognition to better situate the normal regimes of thought, as well as to underline the other mental possibilities that literature opens up. Poetry and Mind shows that poetry--a widespread and perhaps universal phenomenon among humans--arises through syntactic structures, cognitive binding, and mental regulations, but that, in going through them, it also exceeds them. The best poems, then, are not only thought experiments but actual thinking experiments for the unthinkable. They expand the usual semantics of natural languages, and singularly deploy the rhetorical armature of speech. Made of iterations and linguistic reorganizations, they exceed their own algorithms and, often, they become reflexive, strange, and cognitively dissonant. They provide detachable, movable, and livable significations to our selves. The literary scope of this book is more than "global": it is uniquely broad and comparative, encompassing dozens of different traditions, oral or written, from all continents, from Ancient times to the contemporary era, with some thirty specific readings of texts, ranging from Sophocles to Gertrude Stein, from Wang Wei to Aimé Césaire, and from cuneiform tablet to rap music. Together, Dubreuil's readings and elaborations offer a major reappraisal of the relations between creation, language and our embodied brains."--Publisher's website. (shrink)

Cet essai sur la Dialectique négative montre, contre son prétendu échec, pourquoi et comment le potentiel utopique de la pensée critique, le sauvetage de la liberté et de la raison, exigent une confrontation rigoureuse avec la tradition de l'idéalisme allemand, Kant et Hegel tout d'abord.

L'ordre juridique qui se met en place, en France, aux derniers siècles du Moyen Âge a encore tout récemment été l'objet de riches débats : l'auto-développement des coutumes, l'autorité des droits savants et l'interventionnisme du roi de France ont notamment été au cœur de vives controverses historiographiques. La lecture des sources est à l'origine de querelles interprétatives, auxquelles s'ajoutent des difficultés méthodologiques que rencontrent les historiens du droit. Tandis que l'historien n'a accès qu'à une proportion infime du concret, celui-ci s'efforce (...) de combler ces lacunes, parfois même à l'aide d'une projection des catégories juridiques contemporaines. Cet anachronisme des concepts – parfois couplé à un anachronisme des faits – ne constitue-t-il pas l'un des vices rédhibitoires de la discipline? Cette méthode ne présente-t-elle pas, à l'inverse, une indéniable vertu heuristique et disciplinaire? Certains estiment alors que la théorie du droit est anhistorique, quand d'autres critiquent l'emploi par les historiens des concepts contemporains, comme la hiérarchie des normes, la souveraineté ou encore l'État. Outre de telles projections, c'est le sens donné à certains signifiants médiévaux ou modernes qui peut être relativisé, comme c'est le cas notamment pour les notions de droit positif, de droit commun ou encore de loi. Ces difficultés révèlent aussi à certains égards l'ambivalence de l'histoire du droit, écartelée entre science historique et dogmatique juridique. Ce livre propose alors une réflexion épistémologique sur l'un des grands enjeux de l'historiographie juridique contemporaine : peut-on penser l'ordre juridique médiéval et moderne à partir des catégories juridiques contemporaines? (shrink)

ArgumentThe Germans occupying Paris arrested Emile Borel and three other members of the Académie des Sciences in October 1941 and released them about five weeks later. Drawing on German and French archives and other sources, we argue that these events illustrate the complexity of the motivations and tactics of the occupiers and the occupied. While Borel and his colleagues were genuine members of the Resistance, and those who arrested them were full participants in a brutal occupation, both sides respected a (...) bargain, of no small importance to the Vichy regime, that allowed the university to pursue its work if its members avoided overt acts of opposition. (shrink)

In lieu of an abstract, here is a brief excerpt of the content:Artificial Virtues and the Sensible Knave1 David Gauthier Hume's account in the Treatise ofthe artificial virtues, their obligation and motivation, resists easy interpretation. Two passages, taken from his discussion of promises, will introduce, the problems I propose to examine. First: No action can be requir'd of us as our duty, unless there be implanted in human nature some actuating passion or motive, capable of producing the action. This (...) motive cannot be the sense of duty. A sense of duty supposes an antecedent obligation: And where an action is not requir'd by any natural passion, it cannot be requir'd by any natural obligation; since it may be omitted without proving any defect or imperfection in the mind and temper, and consequently without any vice. Now 'tis evident we have no motive leading us to the performance of promises, distinct from a sense of duty. If we thought, that promises had no moral obligation, we never shou'd feel any inclination to observe them.... But as there is naturally no inclination to observe promises, distinct from a sense of their obligation; it follows, that fidelity is no natural virtue, and that promises have no force, antecedent to human conventions.2 Ignore for the present the last sentence quoted. Hume seems clearly to be claiming that (1) an action can be a duty only if there is some motive to perform it other than a sense of duty, and (2) there is no motive to perform an act of promise-keeping other than a sense of duty. From (1) and (2) we may infer that (3) an act of promise-keeping can not be a duty. But since the sense of duty motivates an action only ifit is apprehended to be a duty, then from (2) and (3) we may conclude that (4) there is no motive to perform an act of promise-keeping that does not involve the mistaken apprehension that it is a duty. And the second passage: Afterwards a sentiment of morals concurs with interest, and becomes a new obligation upon mankind.... The difficulties, Volume XVIII Number 2 401 DAVID GAUTHIER that occur to us, in supposing a moral obligation to attend promises, we either surmount or elude. For instance; the expression of a resolution is not commonly suppos'd to be obligatory; and we cannot readily conceive how the making use of a certain form of words shou'd be able to cause any material difference. Here, therefore, we feign a new act ofthe mind, which we call the willing an obligation; and on this we suppose the morality to depend. But we have prov'd already, that there is no such act of the mind, and consequently that promises impose no natural obligation. (T 523) This time, ignore for the present the first sentence. The remainder would seem to confirm my reading ofthe first passage. Hume claims that (5) there is no natural obligation to perform an act of promise-keeping, but (6) we feign the willing of such an obligation. If, as Hume has claimed in the previous passage, (2) there is no motivation to perform an act ofpromise-keeping other than a sense ofduty, and if obligation and duty may be taken as equivalent, then we may conclude as before that (4) there is no motive to perform an act of promise-keeping that does not involve the mistaken apprehension that it is a duty. In his theory of the artificial virtues and vices, Hume considers "the three fundamental laws ofnature, thatofthestabilityofpossession, of its transference by consent, and of the performance of promises" (T 526). It would seem, from the passages cited, that Hume must suppose that there is no real obligation to keep promises, but only a feigned obligation. And since the reasoning that Hume employs in the first ofthe passages that I have cited is explicitly identified with "that reasoning, which prov'd justice in general to be an artificial virtue" (T 518), it seems clear that he must also suppose that there is no real obligation to uphold stability of possession and its transference by consent—no real obligation to observe the other laws of justice or equity.3... (shrink)

Comment expliquer la persistance d’objets techniques ou scientifiques qui semblent en tout point dépassés? Cet article étudie ce problème, à travers un cas portant sur les modèles d’évaluation du passage de la radioactivité dans l’environnement. Ces modèles apparaissent dans les années 1950 et se fondent alors sur un coefficient unique. De nombreux problèmes conceptuels et pratiques concernant ce paramètre apparaissent et sont alors menés de nombreux travaux de développement d’alternatives à ces modèles qui semblent dépassés. Malgré cela, ceux-ci sont encore (...) aujourd’hui largement majoritaires. Nous expliquons cette situation a priori paradoxale par des raisons « pratiques » et avec des arguments fondés sur les fonctions des modèles et sur leurs usages. (shrink)

Comment expliquer la persistance d’objets techniques ou scientifiques qui semblent en tout point dépassés? Cet article étudie ce problème, à travers un cas portant sur les modèles d’évaluation du passage de la radioactivité dans l’environnement. Ces modèles apparaissent dans les années 1950 et se fondent alors sur un coefficient unique. De nombreux problèmes conceptuels et pratiques concernant ce paramètre apparaissent et sont alors menés de nombreux travaux de développement d’alternatives à ces modèles qui semblent dépassés. Malgré cela, ceux-ci sont encore (...) aujourd’hui largement majoritaires. Nous expliquons cette situation a priori paradoxale par des raisons « pratiques » (coûts techniques, structure sociale de l’expertise) et avec des arguments fondés sur les fonctions des modèles et sur leurs usages. (shrink)

Kojève le célèbre inconnu. Il est toujours utile, pour comprendre un philosophe, de connaître certains traits de sa vie. C'est bien le cas pour Kojève (1902-1968), bien que cela soit difficile. Un temps soupçonné d'être un espion soviétique, exceptionnellement discret, il brouilla les cartes toute sa vie en donnant souvent de lui une image factice. Kojève remyclopédiste. C'est un philosophe au sens où il chercha sans cesse. Kojève veut tout savoir pour tout comprendre et pour dire le tout. Une pensée (...) à contre-courant. Philosophe controversé qui réactualisa Hegel et fut critiqué par Jacques Derrida, il veut trouver et dire la vérité. À une époque où le "politiquement correct" produit un scepticisme de principe, ses prises de position peuvent paraître singulièrement dogmatiques, immodestes, voire folles. La vie est une comédie, car l'on n'y est jamais sûr de rien. Mais c'est la seule que nous ayons à jouer, si l'on en croit Kojève. Et la seule chance qu'elle "vaille le coup", c'est qu'en prenant le risque de la jouer, on le fasse sérieusement."--Page 4 of cover. (shrink)

Des millions d'années avant l'apparition de l'homme, la vie avait déjà inventé la roue, le moteur atomique, le sonar, le vol stationnaire, la capture de l'énergie solaire, l'éclairage électrique, le GPS et des myriades de techniques qui nous dépassent encore complètement : cicatrisation, reproduction, congélation suivie de réanimation, et des cerveaux dont chacun des milliards de neurones est un univers informatique. Pour le comprendre, il a fallu attendre que nos propres technologies atteignent les profondeurs moléculaires du vivant, nous révélant que (...) les inventions de la nature étaient infiniment plus complexes que les nôtres. " Le service Recherche et Développement de la nature a 3,8 milliards d'années d'avance sur ceux de nos entreprises ", aime dire Janine Benyus, la naturaliste américaine qui a inventé le concept de biomimétisme. " Il s'agit de nous en inspirer pour pousser plus loin nos propres inventions, mais surtout pour corriger le tir de ces dernières, qui nous ont conduits dans les impasses écologiques que l'on sait. " Il existe trois niveaux de biomimétisme. Le premier consiste à imiter les formes de la nature. Le second, de plus en plus prisé des industriels, repose sur l'imitation des matériaux et des processus naturels. La vraie révolution repose cependant sur le troisième niveau, qui consiste à imiter les stratégies du vivant, sa philosophie. Ce troisième niveau a des implications fascinantes. Ainsi, contrairement à l'image que nous nous faisons de la " loi de la jungle ", la nature ne pratique la compétition que dans 10 % des rapports entre organismes. Les 90 % restants sont fondés sur la coexistence, le mutualisme, la coopération, le commensalisme, le parasitisme et la symbiose. A imiter absolument! (shrink)

"Contrairement à ce que laisse penser une abondante littérature philosophique, le péché n'est pas l'unique " matrice " de la culpabilité. Le péché provient d'une culture ancienne dans laquelle la responsabilité objective prévalait encore sur la responsabilité subjective. Notre expérience de la culpabilité nous indique une autre voie. Avant d'être un écart à la loi, la culpabilité est un écart à soi, la rupture d'un engagement passé avec soi-même en vue de respecter autrui. Cette hypothèse permet de comprendre le scénario (...) complet de l'innocence au pardon en passant par la tentation, le remords, la honte et le repentir. Elle permet d'y voir plus clair sur les pathologies de la culpabilité. Elle permet aussi, indirectement, d'avancer des propositions constructives dans la question de la culpabilité postcoloniale, en réfléchissant à ce qu'une nation doit aux autres en fonction du regard qu'elle porte sur elle-même. Cet ouvrage répond au projet de libérer ces thèmes de leur pesanteur métaphysique en rationalisant la position des problèmes."--Page 4 de la couverture. (shrink)