Este artigo resulta de uma conferência realizada por Laurent Bove, na Universidade Federal do Tocantins, em Palmas/TO, no dia 24 de novembro de 2014, no quadro do Colóquio Desafios da Pesquisa na Contemporaneidade.

More than a parallelism or a simple relation of influence, I emphasize a genuine spiritual filiation between the author of the Ethics and Vauvenargues, the young French moralist of the eighteenth century, by following trains of thought in both thinkers from the common principle of conatus to their theory of glory. By isolating (in their mutual notion of time) a shared inspiration which has its roots in ancient philosophy, and particularly in Stoicism, a stiII better understanding of this affinity emerges.

La thèse est développée en quatre axes : 1°) la mise à jour d’une égalité réelle dans la conception des régimes réformés du TP ; 2°) l’étude, dans le TTP, de deux exemples de résistance ; 3°) la corrélation, dans le TP, entre citoyenneté et « vie humaine » ; 4°) en montrant que la conception spinoziste de la « prudence » se démarque de l’« obéissance » en faisant de cette prudence la puissance constituante de la « liberté commune (...) ». (shrink)

À partir de l’examen de la question des contraires (proposition 5 de la partie III et axiome 1 de la partie V de l’Éthique) est mise à jour la dynamique complexe des dispositiones corporis. C’est la logique même de la causalité propre à chaque chose dans et par l’effort de persévérance in suo esse (dispositio seu conatus, écrit Spinoza). Cette « prudence », qui suppose les principes d’alliance et de résistance, est étudiée à travers le thème de l’habitude et selon (...) une logique qui est celle d’une auto-organisation des corps. (shrink)

Résumé Le texte de L. Bove (suite à l’article de M. Vatter dans le numéro 9 de Multitudes ) examine à son tour le trinôme libéralisme, orthodoxie, démocratie, mais à partir de la philosophie de Spinoza. Celle-ci pense en effet une radicalité de l’orthodoxie et une radicalité démocratique en dehors d’une juridication du politique. Mais la perspective spinoziste nous conduit plutôt à penser que si la démocratie est le véritable adversaire asymétrique de la politique de l’État moderne, cette politique se (...) construit cependant, dans sa vérité effective, en symétrie parfaite avec un modèle d’orthodoxie. L’avantage de mettre à jour une telle équivalence nous permet de lire aujourd’hui l’inquiétante possibilité qu’a le libéralisme d’une voie explicite d’éradication historique (ou post-historique) radicale de son adversaire démocratique. Cette voie lui est offerte par un modèle d’orthodoxie qui a su déjà répondre au problème de la revendication démocratique. Ce modèle parfait de l’obéissance, c’est celui que Spinoza a découvert et étudié dans la théocratie hébraïque ancienne, modèle d’orthodoxie (an-historique) dont l’État monarchique hobbesien (auquel nous sommes aujourd’hui confrontés sous la figure juridico-politique de la démocratie libérale) pourrait n’être que l’expression moderne (post-historique). Ce sont les soubassements théoriques de cette inquiétante configuration, quant aux funestes perspectives qu’elle éclaire, qui sont examinés ici. Ce que nous apprend ainsi Spinoza c’est que ce que nous devons appeler « politique»s’identifie inéluctablement, pour nous, avec la question même de l’anthropogenèse. (shrink)

What does it mean to re-read Camus today? First of all, one must emphasize that he was a thinker of crisis and, despite appearances and abductions, a radical thinker of the refusal of domination and of resistance. It is this critical aspect which I seek to elucidate, in texts dating from 1937, and from the immediate post-war, Liberation period. In these writings one finds a reflection on anthropogenesis in a twofold relation to a monstrosity which must be defended, and an (...) emerging political monstrosity, faced with which Camus strives to re-think the activity of resistance. (shrink)

It is from the point of view of the productive force of the «singularities » and the affirmation of the multiplicity, of virtues talents, that the young thinker is revolted by a Reason that doesn’t discuss, justify and invent. Positing misery as one of the primary elements the philosophical experience of the world, V conceinves the knowledge by sentiment the force that snatches away modem thought from the era of meditation on death, in order to re-inscribe the philosophique expression in (...) the powerful dynamic of " perpetual generation " of the temporal being of the "desire-without object ". And this effort, pregnant with the whole cooperative experience of the world, is political. It is that of a soul " capable of multiplying "that, strategically, decides of the future. In this "becoming plural " of the "popular and accessible "prince, it is thus the idea of a radical re-founding of the very conception of the State, correlative to the philosophical re founding of the relation between Reason and the passions, that is clearly posed. (shrink)