Comment entendre le projet d'une écologie des images? Lorsque Susan Sontag l'ébauche pour la première fois à la fin de son ouvrage de 1977 sur la photographie, il résonne comme une exhortation à la vigilance face au débordement d'images qui menace d'engloutir notre capacité de voir. Plus récemment, derrière ce souci d'une économie de l'attention, une autre inquiétude a percé, concernant cette fois les retombées environnementales de la circulation et du stockage des images numériques. Cet essai tente d'explorer une troisième (...) voie : sous l'immédiateté du visible, il s'agit de laisser affleurer les temporalités dissonantes et les vitesses contrastées qui font la tension, le ton des images dans leur venue à l'apparaître. Non seulement celles qui furent faites de la main de l'homme, mais aussi toutes les autres, depuis les infinies variations mimétiques du règne animal jusqu'aux vues produites par les machines ou le divin. Le chemin parcouru conduit de l'histoire de l'ombre (elle commence avec Pline) jusqu'à ce que Bataille aurait pu appeler une iconomie à la mesure de l'univers. En cours de route, on s'arrête sur l'iconogenèse selon Simondon, la mimétologie de Caillois, les papillons de Nabokov, le ralenti d'Epstein, une gravure de Hogarth et le développement de la photographie aérienne."--Page 4 of cover. (shrink)

Ce qu'il s'agit d'analyser, d'ausculter, c'est ce que Walter Benjamin, en 1929 déjà, décrivait comme un espace chargé à cent pour cent d'images. Autrement dit : cette visibilité saturée qui nous arrive de partout, nous entoure et nous traverse aujourd'hui. Un tel espace iconique est le produit d'une histoire : celle de la mise en circulation et de la marchandisation générale des images et des vues. Il fallait ébaucher sa généalogie, depuis les premiers ascenseurs ou escalators (ces travellings avant la (...) lettre) jusqu'aux techniques actuelles de l'oculométrie traquant les moindres saccades de nos yeux, en passant par le cinéma, grand chef d'orchestre des regards. Mais, sous-jacente à cette innervation du visible, il y a une économie propre aux images : ce qu'on tente d'appeler leur iconomie. Deleuze l'avait entrevue lorsqu'il écrivait, dans des pages inspirées par Marx : "l'argent est l'envers de toutes les images que le cinéma montre et monte à l'endroit". Une phrase que l'on n'entendra dans toute sa portée ontologique qu'à condition de se souvenir que "cinéma" veut aussi dire ici : "l'univers". C'est pourquoi, tout en se laissant guider par des séquences d'Hitchcock, de Bresson, d'Antonioni, de De Palma ou des Sopranos, ces pages voudraient frayer la voie qui conduit d'une iconomie restreinte à ce qu'on pourrait nommer, avec Bataille, une iconomie générale. (shrink)

Nous pouvons tous, je crois, reconnaître la justesse de la thèse d'Aristote à l'effet que le véritable raisonnement pratique a pour résultat non pas une simple croyance à propos du caractère désirable, ou même du caractère obligatoire, d'un acte, mais plutôt l'initiation effective d'une action. Cette thèse donne lieu à une énigme : comment la délibération, archétypiquement une inférence propositionnelle rationnelle , peut-elle logiquement aboutir à un acte ? L'action présuppose la motivation, mais la motivation est une force appétitive active, (...) et non pas une proposition concernant le désir ou le caractère désirable d'un acte . La raison pratique n'est pas similaire aux substances qui peuvent manifestement être mélangées les unes aux autres, mais elle est censée constituer une fusion normative régie par des principes — le choix est un appétit délibéré , comme le dit Aristote. Comment ceci est-il possible ? Les premiers pas vers une réponse peuvent être trouvés à un endroit surprenant : chez Kant. Dans la Métaphysique des Moeurs , Kant présente une théorie du désir comme appétit pour un objet par le biais d'une idée non-sensorielle de cet objet, et ce, par opposition à une inclination , un appétit direct basé sur la sensation. Kant emploie cette notion du désir pour expliquer à la fois la volonté et la possibilité d'une action accomplie par devoir : la volonté appartient à la faculté de désirer, et le devoir est l'action motivée par un désir pour un acte par le biais d'une idée appropriée de cet acte. Kant nomme notre susceptibilité à ce type de désir laquelle constitue une condition nécessaire à la moralité le sentiment moral . Ce sentiment rend compte du caractère pratique de la délibération morale et de son rapport au plaisir et à la douleur pratiques d'une façon qui aurait, je crois, plu à Aristote. Le devoir est donc un exemple d'un appétit délibératif . Ce schème kantien n'est pas simplement intéressant d'un point de vue historique : il s'accorde remarquablement bien avec certains travaux récents en psychologie motivationnelle et hédonique.We all can, I think, appreciate the justness of Aristotle's view that genuine practical reasoning ends not in a mere belief about the desirability, or even obligatoriness, of an act, but in the actual initiation of action. This yields a puzzle: how can deliberation, archetypically a rational, propositional inference , logically terminate in an act? Action presupposes motivation, yet motivation is an active appetitive force, not a proposition about desire or desirability . Unlike substances can obviously be mixed together, but practical reason is supposed to a principled, normative fusing — choice is deliberated appetite , as Aristotle puts it. How is this possible? The beginnings of an answer can be found in a surprising place: Kant. In The Metaphysics of Morals Kant gives a theory of desire as appetite for an object through a non-sensory idea of it, in contrast to inclination , a sensation-based direct appetite. Kant uses this notion of desire to explain both will and the possibility of action from duty : will belongs to the faculty of desire, and duty is action motivated by a desire for an act through an appropriate idea. Kant terms our susceptibility to this sort of desire moral feeling , a necessary condition for morality. It accounts for the practicality of moral deliberation, and its linkage to practical pleasure and pain, in a way Aristotle would, I think, have found congenial. Duty, then, is an example of deliberated appetite . The Kantian scheme is not merely of historical interest: it fits surprisingly well with recent work in motivational and hedonic psychology. (shrink)

Birgit Jürgenssen has introduced feminism within the artistic field since the 1970s. She methodically deconstructs the positions assigned to women, in particular that of housewife. Inspired by surrealism and ethnography, she sheds light upon the intersection between class, race and gender. The female body becomes unknown territory in her drawings and photographs.

Résumé Birgit Jürgenssen introduit le féminisme dans le champ de l’art dès les années 1970. Elle se livre à une destruction en règle des assignations imposées aux femmes, celle en particulier de la « femme au foyer ». Échappant aux catégories du genre, s’inspirant du surréalisme et de l’ethnographie, elle met en lumière l’intersection entre divisions de classe, de race et de sexe. Le corps féminin devient dans ses dessins et photographies un territoire inconnu.

Dire précisément ce que signifient littéralement certaines expressions est souvent important. La compréhension satisfaisante de nombreuses expressions normatives en effet, qu’elles soient juridiques, morales, religieuses, poétiques ou autres, suppose de comprendre ce qu’elles signifient à la fois littéralement et non littéralement. Malgré des recherches pourtant sérieuses et durables sur la nature du « sens littéral », depuis les anciennes théories religieuses jusqu’aux théories linguistiques et philosophiques contemporaines, une explication généralement satisfaisante des significations supposées littérales des phrases normatives peut s’avérer étonnamment (...) insaisissable. À partir des échanges serrés entre Donald Davidson, Michael Dummett et Ian Hacking, j’aborde un cas de compréhension du littéral dans un discours normatif artistiquement représenté qui est tout aussi difficile à éclaircir. À la différence de Davidson, toutefois, je ne me concentrerai pas sur les aspects qui sont les conditions de vérité des significations littérales supposées des contenus propositionnels de phrases bien assurées et présentées de manière littéraire. J’aimerais plutôt attirer une attention renouvelée sur plusieurs aspects problématiques des significations présumées littérales, spécialement dans des phrases interrogatives présentées sous un jour littéraire lors de conversations normatives lourdes d’un poids éthique.Saying just what some expressions mean literally is often important. For understanding satisfactorily many normative expressions, whether legal moral religious poetic or whatever, requires understanding what these normative expressions mean both literally and non-literally. Despite however serious, protracted investigations of the nature of “the literal sense” from ancient religious theories to contemporary linguistic and philosophical theories, a generally satisfactory account of what the supposed literal meanings of normative sentences might come to remains surprisingly elusive. Taking my cue from Donald Davidson’s closely argued exchanges with Michael Dummett and Ian Hacking, I take up a puzzling instance of understanding the literal in artistically represented normative discourse. Unlike Davidson, however, I will focus not on the truth-conditional aspects of the supposed literal meanings of the propositional contents of literarily represented assertive sentences. Rather, I would like to call renewed attention to several puzzling communicative aspects of supposed literal meanings, especially in literarily represented interrogative sentences in ethically charged normative conversations. (shrink)

O tratado de Górgias sobre o nada é dividido por meio da prova de três teses diferentes: 1) que o nada é ou existe; 2) que mesmo que haja algo, não pode ser conhecido; 3) que mesmo que pudesse ser conhecido, não poderia ser comunicado a outrem. Estas teses são tão opostas a Parmênides quanto qualquer tese poderia sê-lo. O tratado de Górgias é uma proeza da polêmica antiparmenidiana. Sua dialética também é uma façanha ao reduzir algo ao absurdo, porque (...) as premissas de que Górgias se utiliza para derrubar Parmênides são tomadas do próprio Parmênides ou da escola parmenidiana. Ademais, e pela mesma razão, os argumentos de Górgias não podem ser derrubados sem abrir mão da tese de Parmênides, de que o ser é uno. Que o ser não é uno é a própria condição de uma metafísica sadia. Por esta razão, que não por outra qualquer, Górgias, e não Parmênides, merece ser lembrado como o primeiro metafísico. (shrink)

Une œuvre de fiction contient une mise en suspens si elle se termine au moment où un personnage central se retrouve dans des circonstances périlleuses. Le but de cet article est d’établir que les intentions narratives des auteurs déterminent ce qui se passe ensuite dans les œuvres qui se terminent par des mises en suspens et pour lesquelles aucune suite n’est produite. À cette fin, j’argumente à partir de l’idée qu’une suite écrite par l’auteur original résoudrait de façon unique une (...) œuvre de fiction qui aboutit à une mise en suspens; je conclus que les intentions narratives de l’auteur servent de vérifacteur pour des affirmations sur ce qui arrive ensuite en l’absence d’une telle suite. (shrink)

Resumo: Este artigo pretende fornecer algumas informações básicas sobre o Sacro Império Romano-Germânico na transição da Idade Média para os Tempos Modernos, enfocando a estrutura constitucional do Império; a dinastia dos Habsburgos, que reinaram no Império a partir do século XV até o seu fim em 1806 quase que ininterruptamente; e o período da reforma constitucional do Império no fim do século XV, quando o Império passou por uma fase de institucionalização e condensação. Enquanto outros países da Europa já tinham (...) tomado o caminho rumo ao Estado Nacional, no Império ainda não estava claro se o Estado surgiria do elemento monárquico, isto é, o rei-imperador, ou do elemento corporativo, isto é, as corporações que eram, por sua vez, os senhores territoriais. Nesse momento histórico, por volta de 1500, havia um certo equilíbrio, os dois lados eram obrigados a negociar e a deliberar juntos a política imperial. (shrink)

Introduction Je souhaite défendre la pertinence de la phénoménologie dans le débat contemporain quant à la possibilité d?une clarification et d?une explication naturaliste de la conscience phénoménale. La première partie explique comment une théorie des actes mentaux intentionnels en termes d?acte conscient, de contenu représentationnel et d?objet intentionnel, qui est in­spirée par la phénoménologie husserlienne, conduit à concevoir la conscience phénoménale comme une propriété non intentionnelle et non représen­tationaliste d?événements mentaux. Cette conception soutient une distinction entre la qualité phénoménale de (...) la conscience et les qualia . Les qualia doivent être compris comme des propriétés phénoménales de l?objet perçu, et peuvent dans ce sens être expliqués comme éléments du contenu intentionnel ou représentationnel, en ligne avec le représentationalisme récent. La se­conde partie clarifie la conscience phénoménale, ou le caractère subjectif spécifique des processus mentaux conscients, comme une expérience de soi préréflexive ( self-awareness ). Dans la dernière partie, une phénoméno­logie de l?incarnation, qui clarifie les propriétés phénoménales du corps-vécu, contribue à spécifier l?expérience de soi préréflexive en termes d?une expérience de soi spécifiquement corporelle. On soutiendra que la naturalisa­tion éventuelle de l?incarnation réclame une explication radicale. (shrink)

L'écoute de la musique : on la pratique, on en parle beaucoup ; on la pense peu dans ses enjeux ou dans son histoire. Or bien au-delà des question de genres ou de styles musicaux, l'écoute a connu, au XXè siècle, des mutations radicales. L'écoute est-elle donc inscrite dans les Œuvres musicales? Qui est celui qui écoute? Est-il un sujet à l'écoute? Et si oui, comment est-il sujet de ou à cette activité étrangement passive qui l'affecte?

O propósito deste artigo é mostrar como podem ser desenvolvidas explicações robustas de justificação e de certeza no interior do infinitismo. Primeiro, eu explico como a concepção infinitista de justificação epistêmica difere das concepções fundacionista e coerentista. Em segundo lugar, explico como o infinitista pode oferecer uma solução ao problema do regresso epistêmico. Em terceiro lugar, explico como o infinitismo, per se, é compatível com as teorias daqueles que sustentam 1) que o conhecimento requer certeza e que uma tal forma (...) superior de conhecimento é possível, bem como com as daqueles que rejeitam algum ou ambos os conjuntos em 1). Em outras palavras, o infinitismo nem endossa, nem rejeita o ceticismo, tomando-se essa tese como sendo aquela segundo a qual nós não possuímos conhecimento naquelas situações que nos parecem cognoscíveis. PALAVRAS-CHAVE – Certeza. Coerentismo. Fundacionismo. Infinitismo. Pirronismo. Regresso epistêmico. ABSTRACT The purpose of the paper is to show how robust accounts of justification and certainty can be developed within infinitism. First, I explain how the infinitist conception of epistemic justification differs from both the foundationalist and coherentist conceptions. Second, I explain how the infinitist can provide a solution to the epistemic regress problem. Third, I explain how infinitism, per se, is compatible with both the views of those who hold 1) that knowledge requires certainty and that such high-grade knowledge is possible as well as those who deny either or both conjuncts in 1). In other words, infinitism neither endorses nor rejects skepticism, taking that view to mean that we do not have knowledge in those areas commonly thought to be within our ken. KEY WORDS – Certainty. Coherentism. Foundationalism. Infinitism. Pyrrhonism. Epistemic regress. (shrink)

Cet article, version abrégée de l’introduction au nouveau volume des œuvres complètes de Rosa Luxemburg en langue anglaise (regroupant ses écrits sur la révolution des années 1906 à 1909), traite de la manière dont son concept de démocratie socialiste s’applique à deux problèmes liés : 1) le rôle des organisations révolutionnaires dans la formation d’une conscience de classe ; et 2) la forme exacte de la transition au socialisme dans des pays où la classe ouvrière ne constitue qu’une minorité de (...) la population. En étudiant une partie de ses écrits en polonais, qui n’ont été traduits que récemment, nous montrons que Luxemburg a apporté une contribution intéressante et singulière aux débats sur la transition au socialisme, contribution que les précédents commentateurs ont eu tendance à ignorer. (shrink)

Seventy years ago James Burnham (1905–1987) was a well-known American intellectual figure. Burnham’s 1941 book The Managerial Revolution, a cause célèbre, provided some of the conceptual framework for George Orwell’s 1984. Cornelius Castoriadis (1922–1997) at the time was an obscure Greek-French political intellectual, writer and small-group organizer. He co-founded the left-wing Socialisme ou Barbarie in Paris in 1949 while Burnham was already on a rightward intellectual trajectory. The two, though, shared certain traits. Both emerged from Trotskyist milieus as critics of (...) bureaucratic collectivism. Both were anti-communists. Both were gifted writers and thinkers who were distinctly unorthodox in their approach, notably their scepticism about 20th-century managerial society and bureaucratic forms of capitalism. Then there were the divergences. At its inception in 1955 Burnham joined National Review, the principal organ of modern centre-right conservative opinion in the United States. Castoriadis became a leading figure of the French self-management left. Based on his Christian Gauss Seminar at Princeton, Burnham’s 1964 book Suicide of the West offered the most potent intellectual critique of left-liberalism ever produced. In ‘Proletariat and Organization 1’ (1959), Castoriadis referred to Burnham’s ‘pseudoanalysis’ of bureaucracy. Burnham was not a self-management advocate. As he abandoned Marxism his social philosophy drew on Vilfredo Pareto and other Machiavellian social theorists. The paper explores the affinities and the divergent political trajectories of two of the 20th century’s most interesting anti-bureaucratic thinkers. (shrink)

The systematic relevance of the arguments Schopenhauer directs against Kant's categorical imperative has hardly been discussed in detail so far. As the difference between Kant's and Schopenhauer's moral philosophy amounts to the opposition between practical reason and sympathy, it is anything but surprising that it is reflected by Schopenhauer's objections. Schopenhauer tries to show that practical reason - be it in its pure or empirical form - is altogether incapable of furnishing a solid basis for ethics. To assess the import (...) of this thesis, a detailed examination of the aspects of practical reason that provoke Schopenhauer's critique is necessary including: 1) the identification of morality and reason; 2) the moral value of maxims; 3) the categorical imperative; 4) the prescriptive character of Kant's approach; and 5) his ethico-theology. Although some of Schopenhauer's arguments are based on misunderstanding, his interpretation of the categorical imperative as an expression of rational egoism seems convincing. /// A relevância sistemática dos argumentos que Schopenhauer dirige contra a doutrina kantiana do Imperativo Categórico quase não tern sido objecto de discussão. O autor do presente artigo considera que tal como a diferença entre a filosofia moral de Kant e de Schopenhauer se reduz à oposição entre razão e simpatia, não é motivo de surpresa verificar que ela está reflectida nas objecções de Schopenhauer. Este, com efeito, tenta mostrar que a razão prática - seja isso na sua forma pura ou na sua forma empírica - é totalmente incapaz de fornecer uma base sólida para a ética. Em ordem a captar a importância desta tese, o artigo propõe um exame detalhado dos aspectos da razão prática que suscitam a crítica de Schopenhauer, entre os quais se inclui necessariamente: 1) a identificação de moralidade e razão; 2) o valor moral das máximas; 3) o imperativo categórico; 4) o carácter prescriptivo da abordagem kantiana; e 5) a sua teologia ética. Muito embora alguns dos argumentos de Schopenhauer estejam baseados numa compreensão deficiente, o autor do artigo defende que a sua interpretação do imperativo categórico enquanto expressão de uma forma racional de egoismo parece convincente. (shrink)

On the back cover of the original French edition of Sartre's Le scénario Freud (The Freud Scenario), the promotional blurb poses the question: "Est-ce ici Sartre qui analyse Freud ou Freud qui analyse Sartre?" (Is Sartre analyzing Freud here, or is Freud analyzing Sartre?). We do not, for obvious reasons, have anything of Freud's on Sartre, but we do have quite a lot of Sartre on Freud, and great quantities of Sartre on Sartre. It has sometimes seemed to me that (...) reading through everything that Sartre wrote—not just the autobiographical material but everything, including the carnets and the cahiers and the letters—might be a bit like having him in analysis. The speed and apparent openness with which he produced his texts, page after page in that quick yet legible script that French writers seem to turn out so effortlessly, mimic some of the conditions of free association, and an analytically sensitive eye, like the analyst's ear in therapeutic sessions, could no doubt piece together a plausible account of the Sartrean unconscious. (shrink)

On the back cover of the original French edition of Sartre's Le scénario Freud, the promotional blurb poses the question: "Est-ce ici Sartre qui analyse Freud ou Freud qui analyse Sartre?". We do not, for obvious reasons, have anything of Freud's on Sartre, but we do have quite a lot of Sartre on Freud, and great quantities of Sartre on Sartre. It has sometimes seemed to me that reading through everything that Sartre wrote—not just the autobiographical material but everything, including (...) the carnets and the cahiers and the letters—might be a bit like having him in analysis. The speed and apparent openness with which he produced his texts, page after page in that quick yet legible script that French writers seem to turn out so effortlessly, mimic some of the conditions of free association, and an analytically sensitive eye, like the analyst's ear in therapeutic sessions, could no doubt piece together a plausible account of the Sartrean unconscious. (shrink)

The paper distinguishes two types of entrepreneurial activity in terms of their institutionally relevant contexts. Type 1 entrepreneurship refers to catallactic activity in which coordinating mechanisms, operating via the exchange of property rights, generates market prices. We identify Type 2 entrepreneurship with noncatallactic processes.The paper argues that scientific activity, despite exhibiting characteristics congenial to the economic way of thinking, cannot be generally studied as a catallactic process under prevailing institutional arrangements. Recent changes in the institutional context of science, however, suggest (...) a widening scope for treating science as a market activity.Cet article fait la distinction entre deux types d’activité entrepreneuriale suivant les contextes institutionnels où ils apparaissent. Le premier type d’activité entrepreneuriale s’inscrit dans un cadre catallactique où les mécanismes de coordination opérant à travers l’échange des droits de propriété génèrent les prix marchands. Le second type d’activité entrepreneuriale que nous identifions relève de processus non catallactiques. L’article soutient que, même si elle présente des caractéristiques qui pourraient relever de la pensée économique, l’activité scientifique telle qu’elle est pratiquée dans les conditions institutionnelles actuelles, ne peut en général pas être étudiée comme un processus catallactique.Cependant, les changements récents dans le contexte institutionnel de la science suggèrent la possibilité grandissante d’envisager la science comme une activité marchande. (shrink)

O artigo discute como Nietzsche compreende a instituição da lei e da moral em distinção a Kant e à tradição cristã. Ele argumenta que Nietzsche é, em grande medida, inspirado pela mudança de paradigma em direção a um pensamento biológico evolutivo, introduzido por diversos de seus colegas ao final do século XIX, entre os quais F. A. Lange, que vê esta mudança como uma sóbria alternativa científico-materialista a Kant. Em Nietzsche, a imperativa moral kantiana é substituída pela noção de uma (...) moralidade emergente graças a processos civilizatórios históricos ou pré-históricos, impostos a um ser humano de mente débil sem quaisquer disposições racionais inerentes a obedecer à Lei. Ela também é um processo que, em vez de universalizar o ser humano, o cinde em uma dualidade, em que uma parte obedece a antigos e imediatos interesses próprios, e a outra parte obedece a novos 'comandos', que lhe foram gritados 'aos ouvidos' por um chamado 'comandante'. A obediência à lei conduz a duas formas radicalmente diferentes em Nietzsche: indivíduos servis e medíocres precisam ser expostos à disciplina e à punição, para adotar a Lei; enquanto os chamados indivíduos 'soberanos' são capazes de impor a lei a si mesmos. A figura do 'soberano' vem consequentemente sendo o motivo de vigoroso debate, especialmente quanto à tradição anglo-saxônica em pesquisa por Nietzsche, uma vez que seu aparente 'respeito pela lei' e 'senso de dever' reiteram típicas qualidades kantianas. Em relação a essas discussões, sugiro que o 'soberano' de Nietzsche (em um contexto) seja idêntico ao 'comandante' (em outros contextos). Quando o 'soberano', como tal, impõe a lei a si mesmo e aos demais, sua ação é convencional e arbitrária (como a linguagem em Saussure), e é mais irracional que racional, como em Kant. Sua vontade não é uma vontade boa, nem uma vontade racional, com visão para a autonomia humana. Seu comando de si mesmo e dos outros é performativo, portanto, sem valor de verdade (como atos ilocucionários de fala em Austin e Searle). The article discusses how Nietzsche understands the institution of law and morals in distinction to Kant and the Christian tradition. It argues that Nietzsche to a large extent is inspired by the paradigm-shift toward a evolutionary biological thinking introduced by several of his peers in the late 19th century, among else F. A. Lange, who sees this shift as a sobering scientific-materialistic alternative to Kant. In Nietzsche, the Kantian moral imperative is replaced with a notion of a morality emerging thanks to historical, or pre-historical, civilizational processes, imposed on a feebleminded human without any inherent rational dispositions to obey Law. It is also a process, which rather than universalizing the human, splits it in a duality where one part obeys old immediate self-interests and another part obeys new 'commands,' having been shouted 'into the ear' by a so-called 'commander.' The compliance with law takes two radically different forms in Nietzsche: servile and mediocre individuals need to be exposed to discipline and punishment in order to adopt Law; while so-called 'sovereign' individuals are able to impose law upon themselves. The figure of the 'sovereign' has consequently been an issue for vigorous debate in especially the Anglo-Saxon tradition of Nietzsche research, since his apparent 'respect for law' and 'sense of duty' reiterate typical Kantian qualities. Relating to these discussions, I suggest that Nietzsche's 'sovereign' (in one context) is identical his 'commander' (in other contexts). When the 'sovereign' as such imposes law upon himself and others, his act is conventional and arbitrary (like language in Saussure), and is rather irrational than rational as in Kant. His will is not a good will, nor a rational will with a vision of human autonomy. His command of himself and others is a performative, thus without truth-value (like illocutionary speech-acts in Austin and Searle). (shrink)

While markets are all around us, not all markets are the same. Markets come in a variety of colors based on the legality of activities in the specific market. As such, there is no market economy per se, but instead various shades of markets. The different shades of markets that are evidenced in practice directly depend on the institutional environment that makes certain activities legal or illegal. Shifts in the institutional environment are a result of entrepreneurial activity over the rules (...) of the game. The rules of the game and resulting shade of the market in turn impact entrepreneurs acting within those rules and hence economic development or the lack thereof.L’économie de marché est en réalité une économie des marchés. La variété des marchés s’explique par la légalité des activités sur chacun d’entre eux. Ainsi il n’existe pas une économie de marché en soi, mais plutôt plusieurs formes de marché. Ces formes manifestes de marché sont fonction de l’environnement institutionnel qui rend certaines activités légales ou illégales. Les changements de l’environnement institutionnel sont le résultat de l’activité entrepreneuriale en dehors des règles du jeu. Les règles du jeu ainsi que la forme du marché qui leur est associée influencent à leur tour les actions entrepreneuriales et donc le développement économique. (shrink)

Le thème de la communication exprime le conflit entre deux expériences fondamentales de la condition humaine : comprendre le monde et se soucier d'autrui. Le conflit apparaît d'abord sur le plan de la société. On peut retrouver ce conflit au niveau de l'existence sous forme d'une contradiction entre l'intérêt pour le langage et l'intérêt pour l'Autre, ou entre l'herméneutique et l'éthique. Si cette contradiction nest pas insurmontable, comme i'essaye de le montrer, même la contradiction sur le plan social pourrait être (...) résolue. There exists a conflict between two fundamental experiences of the human condition : that of understanding the world and taking heed of the Other. In the first place the conflict manifests istelf on the social level. The conflict is also to be found on the existential level in the form of a contradiction between hermeneutics and ethics. However, if this contradiction is not insurmountable, as this paper attempts to show, it should oho be possible to resolve the contradiction on the social level. (shrink)

La liberté humaine a besoin des institutions justes où chacun accepte des disciplines communes pour réaliser des projets communs. Si ces institutions ne sont pas établies, les gens ont raison de se révolter. Mais, comme la révolte en 1968, cette critique reste souvent « messianique » sans devenir vraiment politique ou pratique. Or aujourd’hui des philosophes « messianiques » ont insisté sur l’opposition contre l’Etat de droit comme la vraie manière de critiquer la société. Cependant s’il faut réaliser une communauté (...) politique cosmopolite, il faut lutter pour des institutions juridiques internationales et transnationales et par là transformer les bonnes intentions en politique. (shrink)

This memorandum offers some incomplete thoughts on the process through which Paul Cardan became Cornelius Castoriadis. This involves some examination of the connection, alignments and dissonances between the Johnson-Forest Tendency in Detroit, and Socialisme ou Barbarie in Paris. Special emphasis is placed on the pioneering work of Stephen Hastings-King and the notion that these intellectual movements centred their energies around the search for the proletariat. Cardan spent more time with Marx; Castoriadis, professionally, spent more time with Freud, and after. The (...) spectre of Freud is as central to these inquiries as is the ghost of Marx. If the spectre of the Worker needs to be dispelled, after Socialisme ou Barbarie, then the dynamics of suffering and creativity also need yet to be maintained in tension. (shrink)

I met Castoriadis only twice, once in Paris in 1979, and then repeatedly in Melbourne in 1991 over the time of the Thesis Eleven Conference on Reason and Imagination. Both these encounters, in different ways, were transformative for me. As it happens, I remember them very well. As the distance risks clouding memory, I take time in this paper to reconstruct and share these stories. They take us back to the world through which we first encountered Castoriadis, as Paul Cardan, (...) via the efforts of London Solidarity and its emblematic hedgehog – small and prickly, doesn’t like being interfered with; known to pop up in ways that might just be revolutionary. This was Castoriadis as I first encountered him, and this was the culture I likely never got past: Socialisme ou Barbarie, en anglais. (shrink)

D’après Schopenhauer, Kant commet deux erreurs dans sa théorie de la causalité : 1) Schopenhauer reproche à Kant d’appliquer la catégorie de causalité à la chose en soi, ce qui est en effet incompatible avec sa thèse selon laquelle les catégories valent uniquement pour le monde comme représentation et non pas pour la chose en soi. Si, en outre, la chose en soi était une entité inconnue, on pourrait dire – conformément à Schopenhauer – qu’elle n’est pas capable d’« affecter (...) » le sujet et de produire de cette manière des données sensorielles. 2) Schopenhauer considère que, selon Kant, toute succession objective est une succession d’événements liés par la causalité. Bien que Schopenhauer ait raison de souligner que tout événement précédant un autre n’est pas la cause de ce dernier, sa critique n’est pas pertinente dans la mesure où Kant ne parle pas de la succession de deux événements, mais de celle de deux états d’une même chose. (shrink)

D’après Schopenhauer, Kant commet deux erreurs dans sa théorie de la causalité : 1) Schopenhauer reproche à Kant d’appliquer la catégorie de causalité à la chose en soi, ce qui est en effet incompatible avec sa thèse selon laquelle les catégories valent uniquement pour le monde comme représentation et non pas pour la chose en soi. Si, en outre, la chose en soi était une entité inconnue, on pourrait dire – conformément à Schopenhauer – qu’elle n’est pas capable d’« affecter (...) » le sujet et de produire de cette manière des données sensorielles. 2) Schopenhauer considère que, selon Kant, toute succession objective est une succession d’événements liés par la causalité. Bien que Schopenhauer ait raison de souligner que tout événement précédant un autre n’est pas la cause de ce dernier, sa critique n’est pas pertinente dans la mesure où Kant ne parle pas de la succession de deux événements, mais de celle de deux états d’une même chose. (shrink)

The question of whether the ascended and glorified body of Christ retains the marks of the wounds first became an issue of theological importance in the fifth century with the writings of Cyril of Alexandria and it continued to be developed until the Reformation, when both Luther and Calvin rejected the idea. For the patristic and medieval theologians, the enduring reality of the wounds testify to the intimate connnection between the economy of God’s salvific work within the created order and (...) the eternal economy. It underscored God’s ongoing good intention for, and engagement with, fallen creation. However transformed in glory, the ascended Christ is not to be thought of as dehominised and the evidence of his history as the incarnate and suffering human being is not to be erased. Suffering and sinful humanity finds itself in the Son at the right hand of the Father and it can see there the evidence that the divine heart has and continues to beat with compassion for humanity in its continuing brokenness. It is the enduring presence of the marks of the wounds in heaven that testifies to the divine engagement with the sinful human condition, in both judgment and mercy, which in turn is the basis of humankind’s response of thankfulness. Résumé L’idée que le corps glorifié du Christ, lors de son Ascension, portait ou ne portait pas les stigmates de ses souffrances, devint une question théologique importante pour la première fois au ve siècle, dans les écrits de Cyrille d’Alexandrie, et continua d’être discutée jusqu’à la période de la Réforme, lorsque Luther et Calvin rejetèrent d’emblée cette idée. Aux yeux des Pères de l’Église et des théologiens de l’époque médiévale, la permanence des plaies ouvertes témoignait du rapport étroit entre l’économie salvifique de Dieu à l’intérieur d’un ordre créé et l’économie éternelle. Cela soulignait la continuité de la bienveillance de Dieu et son engagement envers la création déchue. Même glorifié, le Christ de l’Ascension ne doit pas être perçu comme non humain, et les preuves de son passage sur la terre, comme être humain ayant connu la souffrance, ne doivent pas être effacées. Une humanité pécheresse et souffrante se retrouve dans le Fils, à la droite du Père, et reconnaît la compassion du Coeur divin qui continue de battre pour l’humanité sans cesse brisée. La présence durable au ciel des plaies ouvertes témoigne de l’engagement de Dieu envers l’humanité pécheresse, dans son jugement ou sa clémence ; en retour, cet engagement s’avère être le fondement de la réponse de gratitude de l’humanité. (shrink)

Cet article porte sur les concepts que les historiens ont empruntés, en les adaptant, aux disciplines voisines ces dernières décennies, plutôt que sur ceux qu’ils leur ont prêtés (phénomène rarissime). Il étudie le « virage social » des années soixante, l’intérêt pour l’anthropologie historique et la psycho-histoire (qui s’appuie sur la psychanalyse) dans les années soixante-dix, le tournant littéraire dans les années quatre-vingt (qui va de la poétique de l’histoire à l’analyse des archives comme fiction), l’histoire de la mémoire sociale (...) ou culturelle, le développement de l’histoire du genre, et le « virage culturel » dans les années quatre-vingt dix. Au fil de ces quatre décennies, les historiens ont souvent échangé avec les chercheurs en sciences sociales et plus généralement avec les spécialistes en sciences humaines. En de début de XXIe siècle, en revanche, on note un rapprochement avec la psychologie expérimentale et les neurosciences (dans le cas des études sur la mémoire et les émotions) ainsi qu’avec la biologie, aboutissant – à l’heure actuelle – à une « bio-histoire » qui se concentre sur la co-évolution des humains et des animaux. Ainsi, la traditionnelle opposition entre « nature » et « culture) disparaît peu à peu. (shrink)

Cet article porte sur les concepts que les historiens ont empruntés, en les adaptant, aux disciplines voisines ces dernières décennies, plutôt que sur ceux qu’ils leur ont prêtés (phénomène rarissime). Il étudie le « virage social » des années soixante, l’intérêt pour l’anthropologie historique et la psycho-histoire (qui s’appuie sur la psychanalyse) dans les années soixante-dix, le tournant littéraire dans les années quatre-vingt (qui va de la poétique de l’histoire à l’analyse des archives comme fiction), l’histoire de la mémoire sociale (...) ou culturelle, le développement de l’histoire du genre, et le « virage culturel » dans les années quatre-vingt dix. Au fil de ces quatre décennies, les historiens ont souvent échangé avec les chercheurs en sciences sociales et plus généralement avec les spécialistes en sciences humaines. En de début de XXIe siècle, en revanche, on note un rapprochement avec la psychologie expérimentale et les neurosciences (dans le cas des études sur la mémoire et les émotions) ainsi qu’avec la biologie, aboutissant – à l’heure actuelle – à une « bio-histoire » qui se concentre sur la co-évolution des humains et des animaux. Ainsi, la traditionnelle opposition entre « nature » et « culture) disparaît peu à peu. (shrink)

This and the following four articles are a revised version of papers presented at the Colloque ‘Histoire des Mentalités. Histoire des résistances, ou les Prisons de longue durée’, Aix-La Baume. 20-21-22 septembre 1980.

Penser, ce n’est pas s’immuniser contre les risques. C’est une « mise à découvert », « une relation périlleuse d’approche de la vérité comme événement de vie », un va-et-vient entre « ouverture » et « retrait », entre pics, jaillissements et gouffres, fourvoiements et catastrophes – dans le cas de Heidegger, l’antisémitisme. Bref, une « errance », une chorégraphie entre des lieux extrêmes, une dramaturgie.On comprendra comment ce texte d’une liberté « abyssale », qui renvoie à leur médiocrité nos (...) faux philosophes devenus des « machines à calculer au plus juste le bien-être de l’humanité », prend place chez Indigène.« L’histoire de l’être est histoire de l’errance. Elle donne asile au monstre comme au monstrueux. Elle en fait partie », écrit Peter Trawny. On comprendra, oui, qu’après Stéphane Hessel, Federico Garcia Lorca, Ken Loach… nous accueillions ce « dangereux » philosophe qu’est Peter Trawny. [quatrième de couverture]Ce texte inédit, rédigé à la demande d’Indigène éditions, va au-delà de « l’affaire Heidegger » qui fait suite à la publication des « Cahiers noirs ». Il parait simultanément en France et à Berlin, et sort la pensée de l’enclave fonctionnelle où notre monde l’enferme, « un monde qui a renoncé au mythe ! », nous dit Peter Trawny. Peter Trawny est directeur de l'Institut Martin Heidegger et professeur à l'université de Wuppertal, responsable de l'édition des "Cahiers noirs" de Heidegger. Il est également l'auteur de monographies sur Hannah Arendt, Socrate et Ernst Jünger. (shrink)

SummaryJ.R. Lucas has argued that it follows from Godel's Theorem that the mind cannot be a machine or represented by any formal system. Although this notorious argument against the mechanism thesis has received considerable attention in the literature, it has not been decisively rebutted, even though mechanism is generally thought to be the only plausible view of the mind. In this paper I offer an analysis of Lucas's argument which shows that it derives its persuasiveness from a subtle confusion. In (...) particular, I examine Benacerraf's reconstruction of Lucas's argument, thereby permitting a precise re‐statement of my own analysis and reinforcement of my conclusions regarding Lucas's mistake. This examination of Benacerraf's reconstruction permits us to evaluate certain radical and highly paradoxical conclusions concerning empirical psychology which Benacerraf draws, and this, in turn, permits us to consider certain suggestive implications for the mind which may, after all, follow from Godel's Theorem.RésuméJ.R. Lucas a dérivé du théorème de Gödel la conclusion que ľesprit ne peut pas être une machine ou être représenté par un systeme formel. Bien que cet argument célèbre contre la thése du mécanisme ait éveillé un interêt considérable dans la littérature, il ňa pas été réfuté de façon décisive, même si ľopinion générate prévaut que le mécanisme est la seule conception possible de ľesprit. Dans cet article, je propose une analyse du raisonnement de Lucas qui montre que sa force persuasive provient ?on;une subtile confusion. En particulier, j'examine la reconstruction, par Benacerraf, de la démonstration de Lucas, ce qui me pérmet de préciser ma propre analyse et de confirmer mes conclusions quant àľerreur de Lucas. Cet examen de la reconstruction de Benacerraf nous fournit ľoccasion de discuter certaines conclusions radicales et hautement paradoxals qu'il en tire concernant la psychologie expérimentale et nous conduit à certaines implications suggestives concernant ľesprit et qui pourraient finalement decouler du théorème de Gödel.ZusammenfassungJ.R. Lucas hat argumentiert, aus Gödels Theorem mUsse folgen, dass der menschliche Geist keine Maschine sein oder durch ein formales System dargestellt werden kann. Obschon dieses bekannte Argument gegen die mechanistische These in der Literatur beträchtliche Beachtung gefunden hat, ist es bisher noch nie eigentlich widerlegt worden, obgleich eine mechanistische Betrachtungsweise allgemein als die einzig plausible gilt. In dieser Arbeit biete ich eine Analyse von Lucas Argument an, die zeigen soil, dass seine Überzeugungskraft auf einer subtilen Konfusion beruht. Im besonderen untersuche ich Benacerrafs Rekonstruktion des Arguments, was rnirerlaubt, meine eigene Analyse in genauer Weise zu formulieren und meine Schlussfolgerung bezüglich des von Lucas gemachten Fehlers zu erharten. Diese Untersuchung von Benacerrafs Rekonstruktion ermöglicht es, gewisse radikale und im höchsten Grad paradoxe Schlüsse, die Benacerraf hinsichtlich der empirischen Psychologie zieht, zu beurteilen. Das wiederum erlaubt uns, gewisse den Geist betreffende Implikationen zu erörtern, die tatsächlich aus Gödels Theorem folgen kUnnten. (shrink)

Velho Testamento Deus expressa, através do profeta Samuel, idéias sobre o governo humano, similares às de Sócrates na República de Platão. Ambos defendem que a melhor organização política é aquela na qual nenhuma pessoa ou classe domina, mas aquela onde cada um rege a si mesmo através de um princípio interno de justiça. Uma “anarquia” justa deste tipo não é apenas a melhor, mas também possível de ser alcançada. Ao menos em certos períodos os filhos de Israel a obtiveram. Deveríamos (...) imitá-los.In the Old Testament God expresses, through the prophet Samuel, views about human government that are very like those expressed by Socrates in Plato's Republic. Both maintain that the best political arrangement is where no one person or class rules but where each rules himself through an inner principle of justice. A just 'anarchy' of this sort is not only best; it is also possible of attainment. At least for certain periods the children of Israel attained it. We should imitate them. (shrink)

A justiça entre as gerações transformou-se num problema particularmente urgente nos nações industnalizadas devido ao decréscimo da população e à crescente divida pública. Isto verificase sobretudo em refoçao ao seguro social de reforma. O principal objectivo do presente artigo é investigar até que ponto o Estado Providência da Europa continental está possuído por urna tendência nele embutida a cair em ilusões acerca da sua verdadeira riqueza bem como acerca da sua efectiva e real protecção contra o problema que é o (...) empobrecimento das pessoas uma vez chegado o tempo da terceira idade. O autor analisa esta tendência a partir do que chama de ilusão do Estado Providencia, e isso por analogia com a ilusão da divida pública de que falava Ricardo. Dado que as pessoas tendem a agir sob o pressuposto de que a população permanece constante, hoje é um facto que elas tendem sistematicamente a sobrevalorizar o valor dos direitos acumulados em termos de segurança social. É que, diz o autor do artigo, o valor real dos direitos que as pessoas pretendem ter em relação ao sistema público de pensões é, de facto, muito mais baixo em situação de diminuição de população do que aquilo que eles supõem. Esta ilusão do Estado Providência, de facto, conduz os cidadãos a um inevitável desapontamento por relação às expectativas criadas em termos do pagamento de pensões urna vez chegada a idade de as receber e, ao mesmo tempo, a inevitáveis conflitos com a geração mais jovem, ou seja, com aqueles e aquetas que terão de trabalhar para que essas pensões possam efectivamente ser pagas. Nesse sentido, declara o autor do artigo, é preciso reconhecer que a questão da justiça inter-geracional a curto prazo entre as gerações actualmente vivas é ainda mais central e premente do que a questão da justiça para com as gerações futuras, malgrado o facto de esta ser frequentemente discutida sob o rótulo de justiça inter-geracional. Finalmente, o artigo discute também as consequências destes desenvolvimentos para o mercado global de capitals bem como a importância de se proceder a uma transição para um sistema de pensões de velhice financiado com fundos gerados no mercado de capitais. Justice between generations has become an urgent problem for the Industrialized nations due to decreasing populations and high public debt. This is particularly true for the old age pension social insurance. The article investigates the question whether the continental European welfare state show an in-built tendency towards illusions about their real wealth and the degree of their insuredness against old age poverty. It analyzes this tendency as "welfare state illusion" in analogy to Ricardos public debt illusion. Since people act under the assumption of a constant population they tend to overestimate systematically the value of their accumulated claims to the social insurance. The value of their claims to the public pension system is indeed much lower under conditions of shrinking populations then they assume. This welfare state illusion leads to the disappointment of expectations concerning the level of the old age pensions and to conflicts with the younger generation that has to work for the old age pensions. According to the author of the article, this question of the short term intergenerational justice of generations presently living is much more central then the question of justice towards future generations, a problem abo often discussed under the label of intergenerational justice. Finally, the article also discusses the consequences of these developments for the global capital market as well as the importance of a transition to a system of capital funded old age pensions. (shrink)

La parole est l'entre-deux qui sépare et unit moi et le monde, moi et toi, moi et moi-même. On se demande quelle est la relation entre moi et ma parole, si la parole découle de l'essence même de mon être. Une analyse phénoménologique, qui partirait du dialogue comme d'un donné indubitable, ne suffit pas tout à fait, puisqu'il il s'agit d'un sens éventuel du dialogue pour le tout de mon être. Il faut donc aborder la question d'un point de vue (...) d'où le dialogue lui-même est mis en suspens. Commençons par l'indubitable absolu : l'être. Il y a quelque chose, quoi que ce soit, il y a au moins la question même de l'être. Mais cette question qui se met elle-même en question, se sait être. Et qu'est cela sinon moi-même, pas encore opposé, il est vrai, à toi, à lui, à nous ? Pourtant je ne suis pas l'être ; il y a en moi une dualité entre essence et être, et une dualité entre être et penser. Je sais que je suis, je cherche encore qui je suis. Eh bien, je suis « ici et maintenant » , c. à. d. je suis dans un ordre spatio-temporel, par mon corps, qui est donc ce qui m'exprime à moi-même, ma parole. Mais mon corps est originellement en commerce avec les êtres du monde, et j'ai le sentiment de cette situation par la perception et le comportement. En révélant le sens des êtres du monde, en leur donnant des noms de mon point de vue, je me nomme moi-même. En revenant sur la voie parcourue jusqu'ici, l'article démontre que ce n'est pas seulement mon monde que je nomme. Le « moi » de la certitude absolue est un « nous » pas encore détaillé. Et à l'intérieur de ce « nous » jaillit, par ta foi en moi, l'opposition communicative entre moi et toi, que j'expérimente surtout dans la corrélation de la voix et de l'ouïe. La parole fonde la communauté, puisqu'en exprimant mon être elle s'adresse à vous, et manifeste ainsi mon être comme « être-avec » . L'être même est infini, et donc communicabilité pure, et donc parole. Mais notre parole humaine n'est que participation déficiente de la communication immédiate qui serait l'identité de l'être, le connaître et l'aimer. Elle reste moyen, et donc succédané de l'immédiat, et donc ambigue. Notre dialogue doit se transcender dans l'inexprimable, dans le silence. La parole essentielle, la parole de l'amour, est pour les hommes la parole la plus dangereuse et la plus incertaine. Elle ne se prouve que par la fidélité. Mais tout ce que nous disons et faisons est destiné à devenir l'incarnation de cette parole. (shrink)

A travers les faits et manifestations considérés comme irrationnels par l'entendement scientiste et positiviste, on décèle du point de vue de la philosophie de l'esprit une rationalité poétique qui est à l'oeuvre dans tout esprit humain. Ce super-rationalisme qui intègre en même temps le sensible et le rationnel obéit à une logique du symbolisme qu'on retrouve dans l'ontologie africaine. L'africanisme ontologique induit une philosophie de l'invisible où la connaissance intuitive libère l'esprit du dogmatisme rationaliste. Il permet d'appréhender l'Etre dans sa (...) totalité en examinant la question du rapport à soi, et du rapport à l'autre à travers la figure du sage africain. Aujourd'hui, la rencontre des cultures et des civilisations permet un croisement des rationalités et une pluralité de valeurs qui fondent le nouvel humanisme dont nous nous réclamons. Un humanisme spirituel basé sur le respect et la compréhension de l'autre par la différence de sa pensée et de ses attributs socio-psychologiques. (shrink)

This article explores the role of the five “abodes” (or “intellectual powers” or “mental properties”) of the Light Realm in the narrative of Mani’s Living Gospel according to the Coptic Synaxeis codex. Far from being spared in the war effort (as it appears from Theodore bar Koni’s report on Mani’s doctrine), these five powers can be seen in Mani’s narrative to be active contributors not only to the generation of each divine persona newly called into being but also in the (...) actual fight against the forces of Darkness, securing their final defeat. (shrink)

Christine Korsgaard’sSelf-Constitution: Agency, Identity, and Integrityis an impressive endeavour to synthesize the ethics of Plato and Kant in a comprehensive account of action and agency that locates the key to understanding both in self-constitution. A purportedly comprehensive account of action and agency will fail on its own terms if it cannot adequately account for some morally salient phenomenon. Korsgaard’s account fails to adequately account for the possibility of evil actions and evil people. If self-constitution is key to action and agency, (...) then we must abandon the Platonic and Kantian elements that Korsgaard endorses.L’ouvrage de Christine Korsgaard intituléSelf-Constitution: Agency, Identity, and Integrityreprésente un remarquable travail de synthèse des éthiques platonicienne et kantienne qui, de manière exhaustive, rend compte de l’action et de l’agentivité sous le prisme de la constitution de soi. Toute tentative de saisie parfaite de l’action et de l’agentivité en termes propres ne saurait aboutir sans une prise en compte adéquate d’un quelconque phénomène moral saillant. L’approche de Korsgaard ne prend pas suffisamment en compte la possibilité du mal sous forme d’actions ou d’individus. Si la constitution de soi demeure centrale pour l’action et l’agentivité, alors il faudra mettre à l’écart les éléments platoniciens et kantiens que Korsgaard fait siens. (shrink)

In lieu of an abstract, here is a brief excerpt of the content:BOOK REVIEWS 189 titative n'est pas pos~ entre les deux termes. Sujet et objet ne peuvent donc ~tre pos6s sans cette difference qui seule les distingue, ce qui veut dire que l'actualit~ de l'identit6 absolue implique la diff6rence quantitative qui par son d~s~quilibre engendre les choses particuli~res darts la pluralit~ finie; l'identit~ absolue implique par sa forme le fini. Tout ~tre particulier est par consequent une d~termination non de (...) l'essence, mais de la forme de la totalitY, de sorte qu'il y a entre l'id~alit6 absolue et la chose finie qui est posse par los d~!terminations quantitatives de sa forme une relation positive d'analogie. Le particulier par rapport ~. lui-m~me est une totalit6 analogue de l'absolu. L'unit6 et la difference des contraires sont int~gralement maintenues au sein de l'absolu m~me dans une tension unitive permanente ce qui se r~alise dans une unit~ vivante. Donc strueturellement l'essence de l'absolu consiste uniquement en une relation unitive. L'unit~ des deux termes opposes, ~ savoir, l'infini et le fini trouve sa r~alit~ existentielle dans l'id~e. L'id~e est une individualit~ concrete et formelle qui comporte l'ins~parabilit~, donc la contemporan ~it6 de l'infini et du fini--~tat de chose qui est connu imm~diatement dans l'intuition intellectuelle, ce qui eonstitue l'essence de l'esprit. Aussi l'unit6 absolue des choses et des concepts se trouve-t-elle r~alis~e dans les idles absolues des choses, qui sont des individualit6s, des concrete absolus. La r~alit6 absolue est donc celle des idles et l'absolu, comme idle des idles ou expression formelle de la relation immediate qui les constitue, est lui-m~me une individualit6 qui est l'objet ad~quat de la philosophie. Le fini r~el est incorpor~ ~ l'infini r~el de facon organique. L'organicit$ de la totalit$ absolue o~ tout ~tre fini est simultan6ment donn~ sans aucun rapport ~ la causalit~ et au temps dans une presence int~grale et individuelle traduit l'unit~ vivante et individuelle des opposes dans la r~alit~ spirituelle de l'id~e. ARS~NE ROEMER Mainz, Germany Hegel: Reinterpretation, Texts, and Commentary. By Walter Kaufmann. (New York: Doubleday & Company, Inc., 1965. Pp. 498.) "The aim of this book is as simple as its execution is difficult: to establish a comprehensive reinterpretation of Hegel--not iust of one facet of his thought but of the whole phenomenon of Hegel." This is the opening sentence of the preface. In view of its ambitiousness, to say that the book partially succeeds in fulfilling its objective is to recognize that it is a considerable achievement. Walter Kaufmann's outstanding virtue as a Hegel scholar is that, unlike most of his Anglo-Ame.rican predecessors, he works with Hegel the man, the thinker, and the writer at close quarters. The author has mined unpublished manuscripts, letters, and other documents with the skill of a professional historian and the discerning eye of a storyteller. One maior consequence of this method of approach is that Kaufmann is able to explode the myth of the arrogant Prussian drillmaster philosopher, marching an army of dialectical propositions heavenward in snappy triadic array. On May 1, 1807, upon completion of the Phenomenology, Hegel wrote Schelling" I am curious what you will say about the idea of [the] 1st Part, which is really the introduction -for I have not yet got beyond introducing, in mediam rein. Getting into the details has damaged, as I feel, the synopsis of the whole; but the whole is by its nature such an interlocking hither and thither that, even if it had been formed better, it would still take me a lot of time before it would stand there clearer and more finished. --That single parts, too, would require a lot more work in many ways to be really mastered, I need not say.... --Regarding the greater deformity of the later parts, be considerate also because I finished the editing around midnight before the Battle of Jena (p. 319). This letter, to be found in Kaufmann's "documentary" chapter... (shrink)

La notion de mondes possibles chez Leibniz est souvent considérée comme un précurseur des théories contemporaines de la sémantique des mondes possibles. Or, cet article vise à montrer que cette lecture de Leibniz est fondamentalement erronée. Leibniz n'a jamais utilisé la notion de mondes possibles pour établir des conditions de vérité pour des phrases modales, mais le rôle de cette notion est strictement théologique, dans le sens où Leibniz l'emploie uniquement pour rendre compte du choix de Dieu dans la création. (...) Dans un premier temps, nous présentons une critique des tentatives d'interpréter les phrases modales chez Leibniz en termes de monde possibles. Dans un deuxième temps, nous nous proposons de montrer que les mondes possibles fonctionnent comme des raisons du choix divin, et que cette thèse est liée à la conception leibnizienne de la nature de la liberté. (shrink)

Pensons aux divers énoncés qui peuvent être composés à partir d'un ensemble fini ou dénombrable d'énoncés atomiques à l'aide de, disons, ‘˜’ et ‘&’; soit A n'importe lequel de ces énoncés; et soit l'ensemble SA des composantes atomiques de A. La valeur de vérité de A dépend évidemment des valeurs de vérité de certains membres de SA. En effet, si aux valeurs de vérité Vrai et Faux sont substitués les entiers 1 et 0, respectivement; la valeur de vérité VVV d'une (...) négation ˜A est 1–VV; et la valeur de vérité VV d'une conjonction A & B est min, VV), alors la valeur de vérité de A s'avère être une fonction numérique des valeurs de vérité de certains membres de SA. Et les fonctions de valeurs de vérité sont dites, à titre de résultat, récursivement définissables. (shrink)

Le visage est-il un phénomène simple ou complexe? Serait-il juste de le définir comme cet aspect de l’être humain qui dépasse tout effort de compréhension et de totalisation, ou bien y a-t-il d’autres caractéristiques de ce phénomène qu’il faut inclure dans toute définition ou description du visage? Le visage est un événement fondamental. Parmi les multiples manières d’approcher l’être, de se rapporter...

Investiga-se o conceito de força, tal como aparece em Nietzsche e na psicanálise. Objetiva-se esclarecer e potencializar seu uso clínico. A pesquisa se justifica porque se trata de conceber o processo clínico como explicitação da força pulsional, uma vez que a tipologia das forças proposta por Nietzsche e a precisão analítica, de caráter ético e clínico, convergem inteiramente. Uma ética nietzschiana da força ativa (o amor fati) torna-se providencial para se pensar a retomada do conceito de força na psicanálise. Objeções (...) levantadas à noção de força serão oportunas para, inversamente, justificar seu uso: equivalente à noção de real, a de força não se beneficia do deslocamento que a primeira sofre e opera. Que o real possa ser tratado pela negatividade, mas não a força, problematiza o uso das duas noções: a força jamais definir-se-á pelo impossível ou pelo vazio, e sim por atos de resistência ou sublimações. Conclui-se que ao nível dessa potência avaliadora, seletiva, não condicionada pela atualidade, perfilam-se os temas nietzschianos do intempestivo e da transvaloração dos valores. O tempo por vir das forças ativas depende de seu exercício. Esses temas essenciais à filosofia nietzschiana implicam, portanto, a consideração da força e de suas vicissitudes. O mesmo vale para a psicanálise e a noção irrevogável de pulsão. É verdade que, inversamente, a força se esclarece pela transvaloração dos valores que o intempestivo deflagra. A pulsão também só é conhecida mediante seu exercício, ou seja, enquanto ela mesma opera sua decifração pragmática. Ela requer, para tanto, uma perspectiva ética e clínica aliada às suas avaliações imanentes, extramorais. É a razão para que a análise se ocupe do sonho e de sua memória ativa, interpeladora, desde um tempo por vir. (shrink)

Boettke and Butkevich argue that a vibrant society is an entrepreneurial society. Entrepreneur- ial effectiveness is a function of the free movement of economic actions – their alertness to opportunities for mutual gain, and their sense of when and where to enter and exit a market. Boettke and Butkevich focus not so much on the behavior of entrepreneurship, but the institutional conditions within which entrepreneurship takes place. They argue that policies which hinder the above ground legitimate expression of entrepreneurial discovery (...) must be eliminated for the further development of the Russian economy towards a market system and away from the current “virtual economy”. Institutions of governance must be established which reduce political uncertainty and encourage individuals to be willing to bet on their ideas and find the financing to bring those bets to life.Boettke et Butkevich suggèrent que l’activité entrepreneuriale est la force motrice d’une société. L’efficacité de l’activité entrepreneuriale dépend de la libre circulation des acteurs économiques – leur vigilance à l’égard des opportunités de gains mutuels, et leur jugement concernant les moment et lieu opportuns pour entrer sur un marché ou en sortir. Les auteurs mettent l’accent, pas tant sur le comportement des entrepreneurs, que sur les aménagements institutionnels à l’intérieur desquels l’activité entrepreneuriale a lieu. Ils considèrent que les politiques qui font obstacle aux manifestations légitimes de découverte entrepreneuriale doivent être éliminées pour accompagner le développement de l’économie russe vers une économie de marché, distincte de l’actuelle “économie virtuelle”. Des institutions de gouvernance qui réduisent l’incertitude politique doivent être établies. Ces institutions devraient aussi encourager les individus à parier sur leurs idées et à trouver des sources de financement pour instaurer ces idées. (shrink)